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15 novembre 2019

Les Alouettes misent sur le retour de Khari Jones au poste d’entraîneur-chef

Dominick Gravel/Alouettes de Montréal

MONTRÉAL – Quand les Alouettes ont reporté de 24 heures le bilan de la direction pour laisser toute la place à l’annonce de l’embauche de Thierry Henry par l’Impact, plusieurs étaient persuadés que l’entraîneur-chef Khari Jones avait obtenu un nouveau contrat. Le président Patrick Boivin n’avait pourtant rien de tel à annoncer, vendredi.

« Ce qu’on retient de la saison 2019, c’est une progression phénoménale, a-t-il lancé d’entrée de jeu, flanqué de Jones, au Stade olympique. Nous avons un groupe de joueurs, d’entraîneurs, qui sont devenus une équipe sous nos yeux. Une équipe capable de jouer du grand football, de gagner des grands matchs et de nous faire vivre de grandes émotions. (…) Ce qui m’encourage encore plus, c’est que le meilleur reste à venir. »

Soit. Mais qu’en est-il du principal dossier chaud sur sa table de travail?

« Mes attentes et celles de Khari sont qu’il sera notre entraîneur-chef la saison prochaine, a-t-il répondu. Il reste encore de petits détails à fignoler, ce n’est donc pas possible de le confirmer. Nous aurions bien voulu le faire, c’était l’intention. Ça prendra encore une petit peu de temps. Mais l’organisation planifie comme si c’était accompli. »

Même sans propriétaire, a-t-il les coudées franches pour retenir Jones à long terme?

« J’ai les pleins pouvoirs pour préparer cette équipe en vue de la saison prochaine. »

Qu’est-ce qui rend les choses si compliquées alors? Le budget de l’équipe ou les demandes de Jones?

« Ni l’un ni l’autre. Ça fait plusieurs semaines que nous avons entamé les discussions, nous avons décidé la semaine dernière de prendre une pause en raison du match éliminatoire. Nous les avons reprises en milieu de semaine cette semaine. C’est une question de détails. Ce n’est pas une question de budget ou de demandes d’un agent trop gourmand. Il y a eu beaucoup de discussions sur nos valeurs et notre avenir. (…) Ce n’est qu’une question de temps. »

Des détails qui empêchent tout de même Jones de donner quelque indication que ce soit quant à son personnel d’instructeurs.
Gardera-t-il tout son monde?

« Nous verrons en temps et lieu, ça ne m’inquiète pas. Mais je n’ai pas encore apposé ma signature au bas du contrat. »

Jones, âgé de 48 ans, a confondu les sceptiques en guidant les Alouettes à une fiche gagnante (10-8) et à une première participation aux éliminatoires depuis 2014.

Quand on lui a demandé pourquoi il s’engageait déjà envers les Alouettes malgré deux postes d’entraîneur-chef libres dans la LCF, dont un chez lui, à Vancouver, Jones n’a pas hésité.

« C’est évident : j’adore cela ici, a-t-il dit, avec son habituel sourire aux lèvres. J’aime les Alouettes, j’aime la ville.

« Je suis très excité par ce que nous sommes en train de bâtir ici. C’est la raison pour laquelle je parle avec Patrick le plus possible et que nous travaillons aussi fort (pour signer ce contrat). Je pense que si les Lions m’appellent le 1er janvier, il sera trop tard. »

Buono en renforts

Il n’a pas été possible d’en savoir beaucoup plus au sujet du prochain directeur général de l’équipe, sinon que Boivin tient absolument à en avoir un. Le président des Alouettes a retenu les services du vétéran Wally Buono comme conseiller dans ce dossier, qu’il souhaite également régler « dans les prochaines semaines ».

« Notre intention est de s’assurer que le d.g. qui sera en place sera en mesure de bien comprendre les progrès accomplis cette année, a souhaité Boivin. Les pièces de la fondation ont été déposées. Il est maintenant question d’amener cette équipe vers les prochains niveaux. En ce sens, je m’attends à ce que Khari ait un peu le même rôle qu’il a eu cette année. »

Cette saison, le travail a été effectué par Jones, en compagnie du directeur général adjoint Joe Mack et du directeur des opérations football Patrick Donovan. Jones souhaiterait toujours avoir son mot à dire dans les prochaines acquisitions de joueurs.

« Quant à choisir (le nouveau directeur général), je vais laisser ça à Patrick, a nuancé Jones. S’il veut m’impliquer, alors je le serai. »

Il n’a pas non plus été possible d’en apprendre davantage sur le dossier de la vente de l’équipe, que le président espère voir se régler avant la fin de l’année.

En rafale :

  • Khari Jones n’a pas de « liste d’épicerie » pour celui (ou celle?) qui deviendra son nouveau patron. Même si le porteur de ballon William Stanback et le demi défensif Patrick Levels ont fait connaître leur intention de se tailler un poste dans la NFL et que les Alouettes ont eu l’une des pires défenses de la ligue contre la passe. Il préfère bâtir sur les éléments en place. N’en reste pas moins qu’il sera privé de Stanback et Levels pendant un certain temps s’ils ne font pas le saut au sud de la frontière.
  • Patrick Boivin estime que l’objectif de créer plus d’atmosphère au stade Percival-Molson avec l’installation de toiles pour fermer des sections du stade a été atteint. Mais il lui était impossible de dire vendredi si l’expérience sera reconduite l’an prochain et dans quelle mesure.
  • À compter de la fin des finales d’associations, il sera impossible pour les Alouettes de faire quelque annonce que ce soit jusqu’après la Coupe Grey, la ligue interdisant à ses clubs de le faire afin de ne pas reléguer au second plan les activités présentées en marge de sa grande finale.
  • Après avoir offert de vibrants plaidoyers pour le retour de Jones à la barre de l’équipe au cours des dernières semaines, plusieurs joueurs, dont le quart Vernon Adams fils et les receveurs DeVier Posey et Félix Faubert-Lussier, s’étaient déplacés en appui à leur entraîneur, vendredi. Comme les journalites, ils n’en savent toutefois pas plus.

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