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18 février 2020

Johnson : «La C.-B. était un endroit où je voulais aller»

Trevor Hagan/CFL.ca

VANCOUVER – Plusieurs joueurs ont fait face à de l’adversité, lors de leur ascension vers les sommets de la Ligue canadienne de football (LCF). Mais une poignée de ceux-là réussissent. Micah Johnson en est un bon exemple.

Après avoir été libéré par cinq formations de la NFL, au cours d’une période de trois ans, Johnson a trouvé son chemin vers les Stampeders de Calgary en 2013. Il connaissait une belle campagne recrue, jusqu’à ce qu’il se blesse gravement, lors du dernier match de la saison régulière, contre les Lions de la Colombie-Britannique, au BC Place. À la suite de six rencontres au cours de sa deuxième saison avec les Stamps, il a souffert d’une autre blessure et il était sur la touche, lorsque Calgary a remporté la coupe Grey, en novembre.


 
Quelques minutes à peine après avoir signé son nouveau contrat avec les Lions, l’immense ailier défensif s’est remémoré tous ces souvenirs. Maintenant qu’il est l’un des meilleurs de la LCF à sa position, il est plus facile d’affirmer que cette adversité l’a poussée à devenir meilleur. Il voudra sans doute vivre de plus beaux moments dans son nouveau domicile.

« J’avais un drôle de sentiment à cette place, au départ », a dit Johnson, se remémorant ses blessures.

« Éventuellement, j’ai appris à aimer le BC Place et j’ai hâte de jouer ici. Vancouver est aussi une ville superbe. C’est incroyable! J’adore le fait que je puisse l’appeler mon domicile. »

Sa nouvelle équipe à hâte de le voir à l’œuvre. Les Lions ont acquis les services d’un athlète que l’organisation de la côte Ouest avait ciblé depuis fort longtemps. Ils ont peut-être acquis le joueur défensif le plus dominant de l’ère Ed Hervey comme directeur général de l’équipe.

Hervey et l’entraîneur-chef des Lions Rick Campbell espèrent revoir la version 2018 de Johnson, lorsque le camp d’entraînement s’amorcera en mai prochain, à Kamloops. Ce fut la saison où il a été l’un des meilleurs en défense pour les Stamps, étouffant les attaques adverses comme pas un, lui qui avait cumulé 16 sacs – son meilleur résultat en carrière —, trois échappés provoqués et une interception. Il a couronné le tout en étant nommé sur l’équipe d’étoiles de la LCF pour la troisième année de suite, en plus de remporter la coupe Grey.

« J’ai très hâte de commencer une nouvelle saison. La Colombie-Britannique était un endroit où je voulais aller. »

– Micah Johnson

Après avoir passé la saison 2019 en Saskatchewan, Johnson est prêt pour un nouveau chapitre. Âgé de 31 ans, il a encore beaucoup de gaz dans son réservoir et il a très hâte de le prouver.

« J’ai très hâte de commencer une nouvelle saison. La Colombie-Britannique était un endroit où je voulais aller », a expliqué Johnson.

« J’ai pu m’entretenir avec Ed, Rick et tout le personnel d’entraîneurs au cours de la fenêtre de négociation. C’est super d’être de retour et de rejouer pour Campbell. Il a été mon premier coordonnateur défensif (à Calgary) et, honnêtement, il a été le premier à me voir comme un joueur qui pouvait être dominant. »

« J’adorais son système et la façon dont il m’utilisait. Je n’étais pas aussi bon que maintenant. J’étais en plein apprentissage. Il est donc excitant de revenir jouer pour lui. »

Johnson était originalement un demi offensif, lui qui a marqué un touché au sol, lors de la victoire au Music City Bowl, au Kentucky, en 2006. Mais sa transition en défense a eu un impact immédiat, lui qui a été nommé sur l’équipe d’étoiles, lors de sa première année de football universitaire.

Le nouveau joueur de ligne défensive des Lions Micah Johnson est prêt pour un autre chapitre dans la LCF (Johany Jutras/CFL.ca).

Et pour surmonter toute l’adversité de ses déceptions lors de son passage dans la NFL et lors de ses nombreuses blessures à Calgary, il donne tout le crédit à son éducation. Son père Nathaniel Johnson Jr. a fait son service militaire aux États-Unis. Ç’a forcé sa famille à bouger souvent. Il a vécu en Géorgie, en Californie, à Washington, au Texas et en Virginie lorsqu’il était enfant. Sa famille s’est finalement arrêtée au Kentucky.

« C’était difficile », a dit Johnson.

« Mais j’étais chanceux d’avoir mon père et deux grands frères. Ç’a facilité les choses. J’ai vraiment aimé vivre en Virginie et mes parents y sont toujours, d’ailleurs. Bougé autant lors de mon enfance a forgé mon caractère afin d’affronter la vraie vie. Mon éducation et ma famille m’ont aidé à surmonter mes épreuves.»

Johnson a vécu beaucoup de moments difficiles – et des beaux également – au cours de sa carrière dans la LCF. Est-ce que le meilleur reste à venir? C’est ce qu’il a en tête lorsqu’il regarde sa nouvelle équipe.

« Nous avons l’un des meilleurs quarts en Mike Reilly », a-t-il dit.

« J’ai souvent joué contre lui. Je sais donc à quel point il est dur à arrêter. Nous avons eu de grandes batailles l’un contre l’autre. Par la suite, je vois les autres joueurs de ligne défensive, la tertiaire et la possibilité de faire des ravages en défense. »

« L’an dernier, ça n’a pas bien été pour les Lions, mais ils ont connu énormément de matchs serrés. Il voulait vraiment m’avoir afin de faire partie de ce qu’ils sont en train de bâtir. »

Mais en bon vétéran, Johnson sait que le mois de février n’est pas la vraie saison. Il faudra donc être prêt à affronter la tempête, cet été.

D’après un article de Matt Baker, paru sur CFL.ca