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2 mars 2020

Maas aidera à réorganiser l’attaque des Riders

Riderville.com

REGINA – Depuis l’ouverture du marché des joueurs autonomes de la Ligue canadienne de football (LCF) en 2020, les Roughriders de la Saskatchewan ont été assez tranquilles. Aucun gros nom n’a été ajouté à la formation. Bref, les Riders sont demeurés les Riders.

Ce que la formation saskatchewannaise espère par-dessus tout en vue de la nouvelle saison qui s’en vient, c’est de voir son nouveau groupe d’entraîneurs poursuivre la progression. Surtout du côté offensif.

L’entraîneur-chef Craig Dickenson a décidé que s’en était assez de Stephen McAdoo comme coordonnateur offensif, voyant Jason Maas prendre la relève, lui qui a été relevé de ses fonctions d’entraîneur-chef des Eskimos d’Edmonton au terme de la saison 2019.

Maas a fait preuve de prudence lorsqu’il est arrivé à la barre de l’attaque des Riders. Il a été respectueux envers son prédécesseur McAdoo, de même qu’envers son quart-arrière Cody Fajardo, lui qui a connu toute une campagne l’an dernier.

Mais les Riders savent ce qu’ils veulent. Ils s’attendent à ce que Maas amène cette attaque encore plus loin en 2020.

Le nouveau coordonnateur offensif des Roughriders de la Saskatchewan Jason Maas se présente aux médias de Riderville (Riderville.com).

Bien que Fajardo ait mené la LCF au chapitre des verges de gains aériens en 2019, l’attaque aérienne des Riders a terminé au cinquième rang de la Ligue.

Au cours des deux dernières saisons, McAdoo a dirigé une attaque aérienne des plus conservatrices.

Elle ne prenait pas énormément de risques. En effet, les Riders n’ont lancé que 29 passes de touché au total au cours des deux dernières campagnes, en plus d’être parmi les meilleures équipes de la LCF en ce qui a trait à ne pas lancer d’interceptions.

La Saskatchewan a plutôt pris des risques en défense. Ce qui est bien, mais en ayant un peu plus de mordant en attaque, les Riders auraient pu être une formation de 13 ou de 14 victoires en 2018 et en 2019, respectivement.

Nul doute que Maas enseignera une nouvelle philosophie offensive.

Depuis 2015, l’ancien pivot de la LCF a dirigé des attaques qui ont percé le top-3 de la Ligue au chapitre des verges totales de gains dans chacune des saisons où il a été coordonnateur offensif.

En 2020, Maas aura la mission de faire en sorte que Fajardo soit encore plus dominant derrière le centre de l’attaque des Riders.

Fajardo devrait apprécier Maas. Ce dernier a été décrit comme un entraîneur très positif, qui encourage les joueurs.

Et Fajardo est sans doute l’être humain le plus positif et le plus encourageant que personne n’ait jamais rencontré.

Maas permet à ses quarts d’avoir beaucoup de liberté, leur laissant utiliser leurs instincts et leurs talents naturels. Voilà pourquoi nous avons pu voir Trevor Harris être en voie de connaître la meilleure saison de sa carrière en 2019. Lorsque nous regardons les statistiques de Mike Reilly sous les ordres de Maas en comparaison à celles sous les ordres de McAdoo – qui a aussi été le coordonnateur offensif des Esks —, c’est le jour et la nuit.

Et nous n’avons qu’à regarder les statistiques de Reilly sans Maas, l’an dernier, en Colombie-Britannique…

Il ne faut pas oublier que les Riders se sont entendus avec le quart-arrière James Franklin au cours de l’entre-saison. L’athlète de 28 ans aura un impact certain dans l’attaque saskatchewannaise, sous les ordres de Maas. Alors que Maas travaillera d’arrache-pied avec Fajardo, Franklin – lui qui a travaillé deux ans avec Maas —, renforcera la vision offensive du nouveau coordonnateur offensif.

Mais Maas ne fera pas que ressortir le meilleur de Fajardo. Les receveurs des Riders doivent avoir très hâte de travailler avec lui.

Shaq Evans n’a qu’à regarder les statistiques de Brandon Zylstra et de D’haquille Williams en 2017 et en 2018 pour comprendre qu’il pourrait très bien être le meilleur receveur de la Ligue en 2020.

Jordan Williams-Lambert, lui qui a effectué un retour dans la LCF l’an dernier, mais qui n’a pas été utilisé, a le gabarit et les habiletés afin de (re)devenir une cible importante, au sein de l’attaque des Riders.

Kyran Moore a du potentiel à revendre, alors qu’il s’est approché du plateau des 1000 verges de gains sur des réceptions, en 2019. Le rapide receveur pourrait faire encore plus de dommages dans les zones profondes en 2020.

Mais celui qu’il sera intéressant de voir bénéficier des enseignements de Maas est bien sûr le demi offensif William Powell.

Powell a terminé au deuxième rang de la LCF l’an dernier au chapitre des verges de gains au sol et plusieurs affirment qu’il n’a pas été assez utilisé dans l’attaque des Riders. Surtout en ce qui a trait au jeu aérien.

Maas demandera certainement à Powell de sortir du champ arrière plus souvent qu’à son tour. Nous n’avons qu’à observer les statistiques de C.J. Gable en 2019, lui qui a touché au ballon en moyenne 18 fois par match, en comparaison à 14 fois pour Powell.

Le demi offensif des Riders William Powell célèbre le touché en compagnie de Shaq Evans (1) et de Kyran Moore (85) (The Canadian Press).

Voilà pourquoi Dickenson voulait avoir Maas dans son équipe.

Les critiques les plus sévères envers le style de Maas sont survenues lorsqu’il était entraîneur-chef. Il a raté ses chances en matchs éliminatoires et il a démontré à plusieurs reprises qu’il pouvait perdre son sang froid sur les lignes de côté.

Toutefois, ses stratégies offensives ne peuvent pas être critiquées avec la même ferveur. Bien sûr, les Esks ont eu de la difficulté à marquer des touchés lorsqu’ils se retrouvaient dans la zone payante en 2019, eux qui ont botté le plus de placements de trois points dans tout le circuit Ambrosie. Mais Edmonton était au premier rang de la LCF en 2018 en ce qui a trait aux touchés marqués à partir de cette même zone payante, tandis que les Riders pointaient au dernier rang.

Alors que les Roughriders n’ont pas nécessairement amélioré leur attaque sur le terrain, en y amenant d’autres joueurs d’impact, ils ont malgré tout déniché un sacré bon stratège sur les lignes de côté.

D’après un article de Jamie Nye, paru sur CFL.ca