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COVID-19 : Clark espère que le Canada adoptera une approche « football »

REGINA – Un mois plus tôt, l’entre-saison du joueur de ligne offensive des Roughriders de la Saskatchewan Dan Clark était le même que lors des sept années précédentes.

Ses hivers sont meublés par des conférences qu’il donne à des étudiants à travers la province, lui qui travaille avec la Croix-Rouge et les Riders afin de combattre l’intimidation dans les écoles. Le 2 mars dernier, il s’adressait aux étudiants d’une école à Regina, pour ensuite partir en voyage avec sa conjointe et leurs deux enfants, au Mexique, le 5 mars.

Tout a changé lorsque la famille Clark était à l’extérieur du pays. Ils sont revenus alors que la propagation de la COVID-19 avait commencé et se sont mis en quarantaine pour 14 jours, affirmant que tout le monde va bien.

Maintenant, l’athlète de 31 ans est comme nous tous, se gardant – ainsi que ses proches – très occupé, tout en restant positif, en cette période exceptionnelle.

« Nous faisons tout ce que nous devons faire », a dit Clark. « Plus nous ferons notre part, plus vite nous reviendrons à une situation normale et plus vite les Riders reprendront du service dans une société et un environnement sécuritaires et en santé. »

En cette période d’incertitude, Dan Clark s’entraîne à la maison et passe du temps avec sa famille (Jimmy Jeong/CFL.ca).

Comme plusieurs d’entre nous, il est plus qu’impressionné par le travail effectué par les travailleuses et les travailleurs en première ligne, face à ce virus. Un accident de voiture, l’an dernier, lui a fait apprécier davantage le travail des infirmières, des infirmiers et des médecins. Il supplie tout le monde de penser à ces personnes courageuses et de rester à la maison, en plus de faire tout ce qui est nécessaire afin de ne pas engorger le système de santé.

Il s’ennuie des conférences qu’il donne dans les écoles. Cela doit être difficile à croire, dit-il, qu’un gars de six pieds, deux pouces et 310 livres ait été victime d’intimidation lorsqu’il était enfant, mais cela fait partie des souvenirs de Clark. Il se faisait intimider à propos de son gabarit, jusqu’à ce qu’il commence à jouer au football au secondaire. Dès qu’il a fait partie d’une équipe, tout a changé. Ses entre-saisons sont maintenant dédiés à raconter son histoire afin d’aider d’autres enfants qui vivent la même chose.

Alors que nous sommes confrontés au fait de s’isoler les uns des autres, Clark voit dans le football quelques thèmes à appliquer dans cette situation extraordinaire. Nous nous isolons, mais c’est pour le bien commun.

« Je crois que nous devons avoir confiance en notre voisin. Qu’il est en train de faire les bonnes choses, ou bien que vous et les membres de votre famille travaillez dans le bon sens. Il faut avoir confiance en nos coéquipiers », a-t-il dit.

« Nous devons encourager les gens à être responsables. Qu’ils lavent leurs mains, qu’ils restent à la maison, qu’ils pratiquent la distanciation sociale. Mais aussi, il faut entretenir l’espoir. »

« N’ayez pas peur de contacter quelqu’un via FaceTime afin de leur donner votre sourire. Nous sommes chanceux d’avoir toute cette technologie, nous devons en profiter. »

Comme plusieurs athlètes à travers le monde, en ce moment, Clark a dû modifier sa routine d’entraînement afin de demeurer en santé. Il a été chanceux d’avoir reçu de l’équipement avant que tous les centres de conditionnement physique ne soient fermés. Mais il n’a pas tout ce qu’il faut. Il doit donc user de son imagination.

« J’utilise des boîtes à fleurs afin de pratiquer mon impulsion », a dit Clark. « Ce n’est pas aussi haut, mais si tu en fais assez, ça fonctionnera. »

« Lorsque je regarde sur Twitter et sur Instagram, les gars trouvent plein de manières innovatrices de s’entraîner. Plusieurs des joueurs du circuit ont la mentalité de se tenir prêt, au lieu de se préparer et c’est là l’une des caractéristiques de notre Ligue qui la rend si spéciale. »

Il pense aux joueurs à travers la Ligue canadienne de football (LCF) – par exemple, le centre des Eskimos d’Edmonton Jean-Simon Roy qui soulève sa voiture – qui s’entraînent avec ce qu’ils trouvent autour d’eux.

« Je vois qu’Adam Bighill effectue beaucoup de course en pente ascendante… Mais bon, ce n’est pas ce que je fais », a dit Clark, en riant. « En Saskatchewan, mes amis ont eu de la difficulté à trouver de l’équipement et pas seulement des joueurs de football. Il faut donc faire ce qui doit être fait pour rester en forme. »

Clark poursuivra son entraînement en attendant que le Canada aplatisse la courbe de la pandémie. Lui qui est natif de Regina, il sait à quel point le football est important pour les partisans de « Riderville » et, aussi, à quel point une saison 2020 de la LCF serait importante pour notre pays.

« Nous sommes tous, à travers le monde, dans le même bateau », a-t-il dit.

« Et le sport est tellement rassembleur. Plus vite nous ferons tous notre part, plus vite nous aurons une saison de football canadien. »

« Et cette belle rivalité entre la Saskatchewan et Winnipeg, deux provinces à travers deux formations de la LCF qui se joignent l’une à l’autre… C’est quelque chose qui arrivera à nouveau. Nous n’avons qu’à faire notre part. »

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca