10 avril 2020

Garder la tête haute : Hardrick est très positif

BlueBombers.com

WINNIPEG – Jermarcus Hardrick est en santé, il est heureux et il est entouré de sa famille. C’est la fondation sur laquelle il s’appuie depuis déjà quelques années et il tente de savourer chacune des journées qui passent.

Le joueur de ligne offensive vétéran des Blue Bombers de Winnipeg n’a pas toujours approché la vie de cette façon.

Cela prend du temps – des années – pour une personne avant de pouvoir apprécier toutes les embûches, tous les obstacles qui ont été placés devant elle pour ainsi voir la vie selon une autre perspective.

Alors, en ces temps de pandémie planétaire, nous vous servons cette dose de positivisme de la part de M. Hardrick et sa capacité de garder la tête haute.

« Ces derniers temps ont été tumultueux », a dit Hardrick au bluebombers.com. « Ç’a changé du tout au tout, pour être honnête. Mais ça m’a donné la chance de passer plus de temps avec ma famille et de profiter de cette période passée à la maison. »

« C’est difficile, en ce moment, de rester positif, je comprends ça. Tout ce que nous lisons est négatif parce que nous sommes isolés. Mais demeurer positif est le seul moyen qui nous permettra de passer à travers ce temps incertain. »

Hardrick est à Lincoln, au Nebraska avec sa conjointe et ses enfants, qui semblent ne pas tout comprendre de la situation actuelle. Ils ne peuvent pas jouer avec leurs amis et ils trouvent cela difficile.

« Nous vivons tout près d’un parc et ils se demandent pourquoi ils ne peuvent pas aller y courir et s’y amuser », a-t-il dit. « Ils se demandent pourquoi ils ne peuvent pas aller dans les jeux et pourquoi ils ne peuvent toucher à rien. Il faut rester positif. »

« Comment allons-nous nous en sortir? Est-ce que cette situation nous transformera dans le bon sens du terme? Est-ce que nos objectifs sont les bons? Voici notre chance de modifier nos mauvaises habitudes. »

« Je suis en train de me renseigner sur quelques cours que je pourrai prendre lors ma vie après le football. J’ai des choses à faire à la maison. C’est comme ça que je décide de vivre cette situation. »

Ceux et celles qui sont près de Hardrick – ses coéquipiers le surnomment « Yoshi » – voient ça tous les jours de la part du joueur de 29 ans. Il a grandi dans la pauvreté et il a tout de même réussi à devenir un joueur de football professionnel. Il est donc habitué de faire fi des probabilités.

Il est maintenant un mari et un père. Et un champion de la Coupe Grey également. Et il ne tient rien de tout cela pour acquis, jamais. Voilà pourquoi, il y a de cela une semaine, il a tenu à remercier le sport du football, ses entraîneurs, ses coéquipiers, ses amis et ses conseillers.

Au cours de cette conversation, nous lui avons demandé si ce gazouillis était somme toute relié à la situation de la COVID-19, comme il avait maintenant plus de temps de réflexion, il était devenu plus introspectif.

Peut-être, a-t-il dit. Mais ses pensées faisaient plutôt partie d’une perspective plus large. Mais il est certain que de prendre un pas de recul est important en ce temps de crise sanitaire.

« Je réfléchissais à ma vie, à ce que j’ai vécu jusqu’ici et aux gens avec qui je m’entretiens quotidiennement », a-t-il dit. « Le football m’a donné l’occasion de rencontrer ces gens. Ça m’a aussi donné l’occasion de prendre soin de ma famille. Je voulais simplement m’assurer que j’en redonnais un peu. J’ai envoyé des textos à des entraîneurs qui m’ont aidé et à tous ceux dont je n’ai pas le numéro de téléphone, j’espère qu’ils ont pu voir mon message. »

« Toute cette perspective positive qu’ils m’ont donnée est très importante. Et maintenant que je suis un père, je comprends davantage tous les sacrifices qu’ils ont faits et à quel point ils ont investi en ma personne. Je les respecte tellement. »

« Je pense à ça beaucoup », a poursuivi Hardrick. « Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour envoyer ce genre de message. Nous en avons tellement besoin en ce moment. »

Hardrick a tout un gabarit. Du haut de ses six pieds, cinq pouces et de ses 319 livres, il a certainement un physique imposant. Il est aussi très intense. Et pas seulement lors des matchs, mais aussi dans chacun des entraînements des Bombers.

Toutefois, il a aussi un cœur d’enfant. Il n’est pas gêné d’affirmer qu’il aime ses coéquipiers et ses entraîneurs. Il apprécie tous les moments où il entre travailler et qu’il voit son chandail suspendu dans le vestiaire.

C’était déjà très important avant la pandémie et ça l’est encore plus maintenant.

« Nous pouvons parfois profiter de certaines situations », a dit Hardrick. « Mais ce qui se passe en ce moment, c’est hors de contrôle du football. C’est le temps pour moi de poursuivre mon introspection en tant qu’être humain et de profiter de tous les moments que je passe avec les personnes que j’aime. »

« J’apprécie encore plus la vie en ce moment. J’espère que tout le monde pourra trouver le moyen de rester positif. Gardons la tête haute. Nous allons nous en sortir. »

D’après un article d’Ed Tait, paru sur CFL.ca