Repêchage
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5 mai 2020

Repêchage : Les formations de la LCF se sont adaptées

Johany Jutras/LCF.ca

TORONTO – Ce fut une drôle de situation, a avoué le directeur général des Lions de la Colombie-Britannique Ed Hervey, à la suite du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF).

Mais lorsqu’est venu le temps d’effectuer ses sélections, il a réalisé que toutes les autres formations de la Ligue étaient dans le même bateau.

« Je crois que ce qu’il manquait cette année ce sont les camps d’évaluations », a dit Hervey à TSN 1040 de Vancouver. « Je crois que c’est un des impacts de la COVID-19. »

« Est-ce que ce joueur mesure réellement six pieds et deux pouces ou s’il l’est seulement sur papier et, dans le fond, il n’est que six pieds? Nous nous posions souvent ce genre de question. Pour ce qui est de la grandeur, le poids et la vitesse, il n’y avait rien de certain. »

« Ces évaluations sont vraiment importantes dans le processus d’un repêchage. Pouvoir être à côté de ces gars-là lorsqu’ils réalisent l’épreuve du développé couché et toutes les autres choses. Dans le monde du football, c’est ce genre de chose que nous voulons voir en personne afin d’effectuer de bonnes comparaisons. »


 
Comme toutes les autres choses dans le monde, le dernier repêchage de la LCF n’a pas été épargné par la pandémie. Les évaluateurs de talents ont dû s’adapter, eux qui n’ont pu qu’assister qu’à un seul camp d’évaluation, celui de l’Ontario. Les autres ont été annulés. Bien sûr, une grande partie de l’évaluation avait été faite avant le mois de mars, alors que les recruteurs se sont rendus aux différents matchs des jeunes espoirs et ont aussi regardé plusieurs vidéos de leurs prouesses. Bien que l’annulation du camp d’évaluation national ait été une lourde de perte, les formations de la LCF se sont adaptées.

La journée du repêchage avait une allure très différente des autres saisons – les équipes se rendaient habituellement dans leurs infrastructures afin d’y établir leur quartier général —, mais le cœur du processus a été le même. Les quartiers généraux étaient éparpillés, mais toutes les formations du circuit Ambrosie étaient en contact virtuellement.

« Nous avons réalisé tellement de réunions sur la plateforme Zoom, au lieu du téléphone », a dit le DG des Blue Bombers Kyle Walters sur les ondes de TSN 1290 de Winnipeg.

« Nous faisions les mêmes choses que d’habitude, mais à distance. Puisque nous procédions déjà virtuellement de cette façon depuis plus d’un mois, jeudi dernier ne sortait pas tant de l’ordinaire. »

« Tout a bien été. Il y a eu de petits problèmes techniques au début, mais tout est revenu dans l’ordre très rapidement. Quelques lignes téléphoniques n’étaient pas accessibles pour certaines équipes, mais lorsque le repêchage a commencé, tout était OK. »

Alors que les camps d’évaluations ont été annulés, le DG du ROUGE et NOIR Marcel Desjardins a dû trouver d’autres moyens pour évaluer les espoirs en vue du dernier repêchage de la LCF (Kevin Sousa/CFL.ca).

Le DG du ROUGE et NOIR d’Ottawa Marcel Desjardins a dû faire face aux mêmes défis que Hervey par rapport au manque d’information en ce qui a trait à l’évaluation des espoirs. C’était quelque peu différent, mais tout s’est replacé rapidement.

« Nous avons réalisé des entrevues par internet, mais ce n’était pas pareil », a dit Desjardins au TSN 1200 d’Ottawa. « En tout et pour tout, nous jugeons que nous nous sommes assez bien adaptés au nouveau processus. La journée du repêchage comme telle était somme toute différente. Nous n’étions que deux dans le bureau – à une distance de deux mètres – et tous les autres membres de notre équipe étaient à la maison. »

« Nous avons eu les mêmes discussions, l’attente entre nos choix était la même… Tout a été positif. »

À Hamilton, l’équipe des opérations football a commencé a apprécié les téléconférences. Drew Allemang et Shawn Burke se partagent le rôle de DG des Tiger-Cats et bien que les rencontres en personne soient mieux, ces deux hommes constatent que cette situation exceptionnelle a tout de même amené du bon.

« Nous nous sommes adaptés à certains joueurs », a dit Allemang au TSN 1150 de Hamilton. « Nous avons utilisé Zoom, FaceTime et Skype selon la situation. »

« Nous sommes en train de voir si nous allons ajouter cette façon de faire à notre processus de recrutement dans le futur. C’était très convivial de pouvoir rejoindre des joueurs à des heures qui leur convenaient le plus. Parfois, on ne peut pas voir tout le monde, lorsque nous visitons une école. Nous allons voir comment nous pourrons ajouter ces appels dans le futur. »

Les formations de la LCF ont dû faire preuve de créativité pour évaluer le talent cette année.

« Les vidéos sont fantastiques, c’est ce sur quoi nous basons notre recherche et notre évaluation », a dit Hervey.

« Mais pour les comparaisons entre joueurs, nous avons été obligés d’utiliser notre imagination. Tout ce que les joueurs pouvaient nous envoyer afin de faciliter notre travail, nous le prenions. C’était plus direct, mais cela représentait un autre type de défi. »

Le DG des Eskimos d’Edmonton Brock Sunderland a expliqué sur les ondes de TSN 1260 que dans l’ensemble, l’approche de son équipe a été la même que dans les années passées.

« La façon dont nous avons approché le dernier repêchage a été différente, mais notre philosophie est tout de même demeurée la même », a-t-il dit.

« Notre approche a été de choisir les meilleurs joueurs disponibles et nous sommes restés fidèles à nos listes de choix. Et lorsque c’était à notre tour de sélectionner un joueur, nous procédions de la même façon. »

D’après un article de Chris O’Leary, paru du CFL.ca