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Mise à jour du commissaire de la LCF : 5 points importants

TORONTO – Dès les premières minutes de la rencontre de mercredi dernier avec les détenteurs de billets de saison de la Ligue canadienne de football (LCF), le commissaire Randy Ambrosie a confirmé ce que nous savions peut-être déjà depuis les deux derniers mois.

L’horaire de 18 matchs de la LCF ne sera pas respecté en 2020. Avec les gouvernements provinciaux à travers le pays qui interdisent les rassemblements publics à grand déploiement jusqu’au 1er septembre, la LCF est en train d’étudier la possibilité de commencer sa saison 2020 en septembre.

« Nous avons annoncé trois choses aujourd’hui », a dit Ambrosie à l’animatrice Brodie Lawson du CFL.ca, au cours d’une rencontre de 30 minutes.

« La stratégie de notre possible prochaine saison, l’annulation de l’édition 2020 de Touché Atlantique et la nouvelle formule de la Coupe Grey 2020. »

« Je crois que nous avons appris trois choses, alors que nous tentons de gérer une ligue sportive professionnelle en temps de pandémie. Tout d’abord, que la certitude de quoi que ce soit n’existe pas vraiment. Beaucoup de scénarios sont possibles, mais au final la santé publique et celle de nos joueurs sont les choses les plus importantes, en ce moment. Et notre annonce d’aujourd’hui reflète tout cela. »

Le commissaire Randy Ambrosie a parlé des complications reliées à la situation de la COVID-19, des possibilités pour la saison 2020 de la LCF et du futur de la Ligue (CFL.ca).

À cause des restrictions concernant les rassemblements publics à grand déploiement à travers le pays et aussi, du au fait que la frontière canado-américaine est présentement fermée, la saison 2020 de la LCF ne pourrait pas commencer avant le mois de septembre.

L’édition 2020 de Touché Atlantique qui devait avoir lieu le 25 juillet à Halifax en Nouvelle-Écosse a été annulée.

Le troisième aspect de l’annonce du commissaire concerne le déplacement de la Coupe Grey à Regina en 2022. Cette annonce a certainement fait mal aux valeureux partisans de « Riderville ». Si la Ligue réussit à avoir une saison en 2020, la ville hôtesse du match de la Coupe Grey serait déterminée par l’équipe finaliste qui aurait eu la meilleure fiche durant la saison régulière.

Avec tous ces possibles ajustements, il y a des chances que le match de la 108e Coupe Grey ait lieu en décembre. La Coupe Grey de 2021 aura toujours lieu à Hamilton.

Le commissaire Ambrosie a couvert beaucoup de terrain pendant cette rencontre de mercredi dernier.

Voici certains points importants à retenir :

1. DONNER À « RIDERVILLE » UN FESTIVAL DE LA COUPE GREY À LA HAUTEUR DES ATTENTES

Ambrosie a affirmé que bien qu’il y ait encore des chances que nous ayons une saison en 2020, le festival de la Coupe Grey ne serait pas pareil cette année. La LCF voulait donner aux partisans la vraie belle expérience d’un événement de cette ampleur.

« La Coupe Grey est plus qu’un match de football », a dit Ambrosie. « Si nous avions toujours l’intention de préparer le match ultime afin qu’il ait lieu en novembre, nous aurions pu attendre (avant de le déplacer en 2022). »

« Mais la Coupe Grey, comme vous le savez tous, c’est bien plus que ça. Le festival et toute cette atmosphère font partie de ce qui rend cet événement si légendaire. Ce que nous savons aujourd’hui c’est qu’il nous sera impossible de présenter cet événement de la LCF de la même façon que nous le faisons depuis tant d’années. »

« En travaillant avec les dirigeants des Riders, il devenait de plus en plus clair que nous n’allions pas avoir une Coupe Grey traditionnelle cette année, et ce, peu importe où nous aurions voulu tenir l’événement. Ça nous semblait mieux de déplacer le tout pour que les Riders puissent tenir la Coupe Grey de façon adéquate en 2022. Comme ça, nous pourrons connaître et vivre toute l’hospitalité saskatchewannaise, elle qui a si bonne réputation. »

« Nous pensons vraiment que la nouvelle formule proposée pour 2020 est la plus optimale, alors que nous vivons des temps d’exceptions. Nous avons très hâte de revenir à Regina en 2022. »

Les Argonauts et les Alouettes ont donné tout un spectacle à Moncton au Nouveau-Brunswick l’an dernier, lors de l’édition 2019 de Touché Atlantique (Ron Ward/CFL.ca).

2. RATER LE RENDEZ-VOUS EN NOUVELLE-ÉCOSSE

Ambrosie était vraiment excité de présenter l’édition 2020 de Touché Atlantique à Halifax, cet été. Le match aurait été présenté à guichets fermés et les partisans de Halifax aurait pu vivre l’expérience de ce que ce serait d’avoir une équipe de la LCF chez eux.

Le commissaire voulait aussi passer du temps avec les partisans de la Nouvelle-Écosse, une province qui a connu un terrible épisode meurtrier récemment.

« L’une des plus grandes déceptions de l’annonce d’aujourd’hui est le fait que la LCF n’ira pas à Halifax, cette année. Et avec tout ce qui s’est passé en Nouvelle-Écosse récemment, nous voulions y aller. Nous voulions démontrer tout l’appui de la LCF, mais avec la situation de la COVID-19, nous étions dans l’obligation de faire des ajustements. »

« Il faut que les Canadiens des provinces atlantiques sachent qu’ils font partie de la grande famille de la LCF. Nous avons vraiment l’intention d’aller vous voir dès que cette crise sera sous contrôle et derrière nous. »

Alors qu’il y a une réelle éclipse médiatique due à la COVID-19, Ambrosie a réitéré son désir de voir Halifax devenir la 10e équipe de la LCF.

« Les idées vont et viennent, mais les rêves ne s’éteignent jamais », a-t-il dit, ajoutant qu’il continue le travail afin de créer une équipe de la LCF à Halifax.

3. LE FINANCEMENT DE L’ÉTAT CANADIEN

À la suite d’une rencontre avec un comité de la Chambre des communes, concernant les finances de la Ligue, plus tôt ce mois-ci, Ambrosie a dit que les discussions se poursuivaient. L’une d’entre elles a eu lieu vendredi dernier. Le financement de l’état est l’une de plusieurs avenues que la LCF est en train d’explorer.

« Notre stratégie a toujours été d’étudier plusieurs scénarios, plusieurs façons de faire afin de nous sortir de cette crise », a dit Ambrosie.

« Et l’une de ces conversations a eu lieu avec le gouvernement fédéral. Nous sommes aussi en train de parler avec les gouvernements provinciaux puisque nous avons de si bons amis dans ces institutions et, bien sûr, nous travaillons sur autres choses de notre côté et par nous-mêmes. »

« Je travaille avec un excellent groupe de gouverneurs et un incroyable groupe de présidents. Ces gens n’abandonnent jamais et nous étudions toutes les possibilités afin de nous sortir de cette crise et d’être encore plus forts et meilleurs dans les années à venir. »

« Pour le moment, nous voulons survivre à la crise. Voilà notre stratégie. Par la suite, nous voulons performer dans le futur. »

« Notre stratégie a toujours été d’étudier plusieurs scénarios, plusieurs façons de faire afin de nous sortir de cette crise. »

– Randy Ambrosie, commissaire de la LCF

4. UN MESSAGE POUR LES DÉTENTEURS DE BILLETS DE SAISON

Un détenteur de billets de saison de Calgary a posé une question par écrit à Ambrosie à propos des options qu’il aurait cette année. Sa conjointe et lui sont dans la soixantaine et il a des problèmes de santé. Il a ainsi affirmé que si la saison 2020 devait avoir lieu, mais que la COVID-19 était toujours présente, ils n’assisteraient pas aux matchs. Il voulait savoir s’il pouvait avoir un remboursement et s’il pouvait garder ses sièges pour 2021.

« Ce que je demande à tous les détenteurs de billets de saison c’est de communiquer avec vos équipes. Elles ont toutes une stratégie concernant cette situation », a dit Ambrosie.

« Nous faisons tout en notre pouvoir afin de rester sensibles à ce que vous vivez. Tout le monde est dans le même bateau concernant cette pandémie, mais tout le monde vie la situation différemment. Ce sont des circonstances uniques. »

« Je crois que les formations de la LCF seront en mesure d’avoir cette conversation avec vous, sur la façon de gérer cette situation des billets de saison. Désirez-vous un remboursement, voulez-vous garder tout en place, voulez-vous transférer votre abonnement pour la saison prochaine? Y a-t-il d’autres options? Les équipes du circuit seront prêtes à vous écouter. »

« Tout ce que je peux dire c’est que la santé et la sécurité de nos partisans sont les plus importantes. C’est ce qui dirige notre Ligue depuis plusieurs décennies. Et tous les gouverneurs, tous les présidents et toutes les formations de la LCF pensent de la même façon. »

La Ligue étudie le scénario des villes hôtesses, là où les formations de la LCF seraient amenées à jouer dans le même stade, sans partisans dans les gradins (CFL.ca).

5. LES AUTRES OPTIONS

Ambrosie a aussi parlé de toutes les autres options aussi créatives les unes que les autres qui ont été mises sur la table, tant en provenance du bureau en chef de la LCF que par les partisans qui espèrent voir du football canadien cette année.

Les villes hôtesses – là où les formations de la LCF seraient amenées à jouer dans le même stade, sans partisans dans les gradins – sont un des scénarios élaborés par les équipes sportives professionnelles en Amérique du Nord. Bien que la LCF ait mentionné à plusieurs reprises que son modèle d’affaires privilégiait les ventes de billets afin de générer des profits, elle a tout de même pris le temps d’étudier cette option.

« C’est un des scénarios possibles que nous étudions en ce moment », a dit Ambrosie.

« Nous avons un comité qui se penche sur cette option, au moment où l’on se parle. C’est compliqué et ce n’est pas une décision facile à prendre. C’est compliqué de déplacer tout le monde et c’est aussi très compliqué si nous pensons à la santé de nos joueurs, de nos entraîneurs et des opérations football. Et aussi pour notre personnel médical et pour tous les gens qui interagiraient avec les joueurs. »

« Nous mettrions tout le monde en situation de confinement, en plus de tenter de garder tout le monde en confinement pendant les matchs. C’est très complexe. Nos recherches continuent. »

« Il nous faudra bien sûr prendre une décision finale. Nous devrons décider de ce qui est mieux pour la Ligue et pour tout le monde. Notre guide principal sera la santé publique, mais aussi les considérations financières. Les présidents et les gouverneurs des formations de la LCF nous aident dans tout ce processus. Nous prendrons donc ensemble la meilleure décision possible pour la LCF, pour les joueurs et surtout pour les partisans. »

Avec la frontière canado-américaine qui est présentement fermée jusqu’au 21 juin, un partisan a demandé au commissaire Ambrosie si la Ligue étudiait la possibilité de prendre tous ses joueurs canadiens afin de former un moins grand nombre d’équipes et de tenir sa propre saison. À noter qu’il y a quelques joueurs américains qui vivent au Canada pendant l’entre-saison et qui pourraient donc jouer dans cette ligue toute canadienne.

« Nous avons des discussions avec l’Association des joueurs de la LCF (AJLCF) », a dit Ambrosie.

« J’ai eu la chance de m’entretenir avec Brian Ramsay (le directeur de l’AJLCF) mardi dernier et nous étudions ensemble plusieurs scénarios. Les sujets de la frontière, de la santé publique, toutes ces choses devront être discutées avec les joueurs, conjointement avec eux, en équipe. Nous allons trouver une solution. »

« C’est une question très intéressante, mais je ne peux pas y répondre avant de m’être assis avec l’AJLCF. Et il nous faudra continuer de surveiller l’évolution de la pandémie afin de voir ce qui arrivera avec la situation de la frontière et de la santé publique.

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca