Dominick Gravel/LCF.ca
CALGARY – Marquay McDaniel est familier avec la ville de Calgary et avec l’organisation des Stampeders.
Après un séjour de six saisons dans l’uniforme de la formation albertaine, l’ex-receveur sera de retour avec les Stamps cette année, mais ses responsabilités seront différentes de celles qu’il avait lors de son premier passage avec l’équipe. En effet, McDaniel se joindra au groupe assemblé par l’entraîneur-chef Dave Dickenson à titre d’entraîneur des receveurs en 2020.
« Il y a assurément une certaine familiarité. Je suis familier avec les entraîneurs, et certains joueurs étaient ici quand je jouais », a souligné McDaniel, lundi. « Savoir comment les choses se déroulent et connaître le système a pesé lourd dans la balance. »
« Et Calgary a toujours été comme un deuxième chez moi. Chaque fois que je reviens à Calgary, je me sens bien. »
L’homme de 36 ans s’est joint aux Stamps en 2012 après un passage de trois saisons avec les Tiger-Cats de Hamilton, équipe avec laquelle il a amorcé sa carrière dans la Ligue canadienne de football (LCF).
Il a probablement connu ses meilleures années dans la Ligue à Calgary, méritant un poste au sein des équipes d’étoiles de la division Ouest et de la LCF en 2013, en plus de mettre la main sur la coupe Grey en 2014.
McDaniel a disputé 134 matchs dans la LCF, totalisant 562 attrapés pour 7366 verges et 37 touchés. Pendant son séjour avec les Stamps, il a capté 417 passes pour 5555 verges et 27 majeurs en 93 parties.
À la suite de la saison 2017, McDaniel a commencé à regarder ses options après le football. Sans éclat, il a annoncé sa retraite et a accepté le rôle d’entraîneur des receveurs avec l’Université McMaster. Il s’est cependant joint à l’équipe d’entraînement des Tiger-Cats en 2018.
Il y est demeuré peu de temps, puisque les Ticats ont ultimement décidé de l’ajouter à leur formation partante. McDaniel a joué quatre matchs au cours de sa dernière saison au football professionnel.
Puis les équipes de la LCF se sont mises à appeler. En 2019, il s’est joint aux Alouettes de Montréal, à titre d’entraîneur adjoint, en attaque, dans le groupe assemblé par l’entraîneur-chef Khari Jones.
« Je crois que le fait d’avoir été un joueur aide, et, bien sûr, les heures de travail sont différentes. Mais j’ai une meilleure vision d’ensemble maintenant », a dit McDaniel. « Quand j’étais joueur, je comprenais les défenses, mais en tant qu’entraîneur, je dois trouver une façon d’attaquer. Donc, de mon côté, j’apprends encore beaucoup. »
« Je dis souvent que jouer au football est un peu comme jouer aux dames. Quel mouvement je peux effectuer pour influencer le mouvement d’un joueur défensif? Comme entraîneur, c’est plutôt comme jouer aux échecs. Vous devez regarder ce que la défense fait, puis faire un mouvement pour la contrer. Donc, comme entraîneur, vous devez avoir une vision d’ensemble pour trouver un moyen d’attaquer. »
Maintenant qu’il possède un an d’expérience dans l’univers du coaching professionnel, McDaniel a choisi d’effectuer un retour à l’endroit qu’il a considéré son chez-soi pendant six ans. Il aura notamment pour objectif d’aider au développement de la prochaine cuvée de receveurs chez les Stamps.
L’un des joueurs extrêmement heureux de revoir McDaniel à Calgary est le quart-arrière étoile Bo Levi Mitchell. Mitchell faisait partie des Stamps pendant tout le séjour de McDaniel avec le club, et le passeur sait exactement ce que l’ex-receveur peut ajouter à son équipe.
« C’est peut-être l’une des choses à laquelle j’ai le plus hâte », a dit Mitchell à propos de la venue de McDaniel. « Je crois qu’il est le genre d’entraîneur qui est capable d’exploiter le plein potentiel d’un receveur. Sa compréhension des tracés, des couvertures défensives et de l’endroit où le quart-arrière souhaite voir son receveur sont ses principales qualités. »
« Il était l’un des meilleurs à ce chapitre, et Eric Rogers est probablement le receveur qui lui ressemble le plus. Il sait simplement où être, au bon moment, et comment y arriver. »
Le groupe de receveurs des Stamps a perdu quelques plumes depuis la fin de la campagne 2019, puisque le receveur Reggie Begelton a été libéré afin de tenter sa chance dans la NFL avec les Packers de Green Bay. De plus, le fiable receveur canadien Juwan Brescacin a choisi de retourner chez lui, signant un contrat avec les Argonauts de Toronto lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes.
Le vétéran Eric Rogers demeurera le point de mire de l’attaque aérienne, et Kamar Jorden sera prêt à jouer à temps plein à la suite d’une grave blessure subie en 2018. Ils seront les principales cibles de Mitchell.
Toutefois, les Stamps comptent aussi sur les services de nombreux jeunes receveurs, prêts à laisser leur marque au sein de l’équipe. La profondeur de leur groupe a été testée à maintes reprises en 2019, et, chaque fois, les remplaçants ont répondu à l’appel.
Hergy Mayala fut l’un des joueurs les plus étincelants à Calgary l’an passé. Le huitième choix au total du repêchage de la LCF en 2019 a connu de gros matchs à sa première année dans le circuit Ambrosie, et la chimie entre lui et Mitchell s’est développée lors de chaque match en fin de saison. Dans la dernière portion du calendrier régulier, il est même devenu le receveur de confiance de la formation albertaine.
Marquay McDaniel sera de retour à Calgary en tant que nouvel entraîneur des receveurs des Stamps, à la suite d’une carrière de six ans en tant que joueur avec l’équipe (Dominick Gravel/Alouettes de Montréal)
Mais Mayala n’est pas le seul excitant nouveau joueur à mériter plus de temps de jeu. Markeith Ambles, Josh Huff, Colton Hunchak, Aaron Peck, Richie Sindani et Michael Klukas ont eux aussi connu de forts matchs lorsqu’on a fait appel à leurs services l’année passée.
« C’est la chose la plus frappante à propos de Calgary. Chaque fois qu’un receveur quitte le club, quelqu’un le remplace au sein de la formation et fait un travail remarquable », a dit McDaniel en parlant de la profondeur de l’équipe. « Le talent semble inépuisable au sein de l’organisation, et j’espère que ce sera encore le cas cette année. Il y a aussi des joueurs qui n’ont presque pas joué l’an dernier, mais qui ont tout de même pris de l’expérience. »
« C’est ce qui arrive au football. Les joueurs avec le plus d’expérience peuvent se blesser. Il faut donc avoir des réservistes prêts à jouer et qui connaissent le système. Je pense à Markeith Ambles et à Aaron Peck par exemple. S’il devait arriver quelque chose à un vétéran, ces deux joueurs seraient capables de sauter immédiatement sur le terrain. »
Pour ajouter encore plus de profondeur à leur formation, les Stamps ont sélectionné deux receveurs lors du repêchage 2020 de la LCF. Avec le 12e choix au total – un choix qu’ils ont obtenu lors d’une transaction avec les Lions de la Colombie-Britannique –, ils ont choisi Trivel Pinto de l’Université de la Colombie-Britannique. Puis, avec le 21e choix au total, ils ont choisi Rysen John, un produit de l’Université Simon Fraser.
« Pinto est un receveur qui ressemble à Hergy, mais en plus rapide. En regardant des vidéos de lui à l’université, on remarque qu’il peut accomplir plusieurs choses », a dit McDaniel. « Il peut se rendre dans les zones profondes en courant en ligne droite, mais il est aussi un jeune intelligent, qui peut courir des tracés et battre des joueurs défensifs. Rysen est un grand et gros receveur qui peut sauter pour capter des ballons. Sur une vidéo, je l’ai vu attraper une passe en étant couvert par quatre adversaires. Sa force est qu’il peut s’élever au-dessus de ses rivaux. »
« Pour les receveurs, il faut leur apprendre comment ça se passe chez les professionnels, ce qui est un peu différent qu’à l’université. Mais il faut aussi travailler des aspects sur lesquels ils ont peut-être un peu plus de difficulté. Nous voulons travailler certains points avec certains joueurs, et j’espère que j’aurai la chance de corriger certains trucs. »
Personne ne sera surpris si l’on dit que les Stampeders pourraient redevenir l’une des attaques aériennes les plus redoutables de la Ligue en 2020. Et McDaniel jouera assurément un rôle là-dedans. Avec Mitchell au centre de l’attaque de son équipe, l’ex-receveur pourra modeler les jeunes joueurs qu’il aura sous la main, afin que ceux-ci deviennent des rouages importants d’une machine offensive bien huilée au sein de la formation dirigée par Dave Dickenson.