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20 juillet 2020

Souvenirs d’une folle soirée au Mosaic Stadium

Stampeders.com

CALGARY – La soirée était si étouffante de chaleur que même le tableau indicateur surchauffait.

Le 28 juillet 2000 a non seulement mis en scène l’un des matchs où il faisait le plus chaud dans l’histoire de la franchise, mais la finale survoltée du duel contre les Roughriders de la Saskatchewan fait aussi partie d’une rencontre avec un pointage très élevé. C’est le match avec le pointage le plus élevé de l’histoire des Stampeders de Calgary.

Mark Stephen – le descripteur des jeux des Stamps depuis 1996 et qui a décrit plus de 400 matchs de l’équipe albertaine – se souvient de cette rencontre comme si c’était hier.

« C’était à Regina et ça s’est terminé par une égalité 52-52 », se souvient-il. « Les quarts qui s’affrontaient étaient Dave Dickenson pour les Stamps et Henry Burris pour les Riders. Il faisait 33 degrés et il y avait tellement d’humidité. C’était une soirée chaude et très inconfortable. »


 
Les quatre quarts d’action sont inoubliables, mais le format de la prolongation d’antan avait ajouté encore plus de piquant.

« Le temps réglementaire était déjà très excitant, mais, à la fin des quatre quarts de jeu, le match était dans l’impasse à 32-32 », a spécifié Stephen. « La prolongation a donc commencé, et c’est l’une des raisons pourquoi le format a changé, mais, avant, il y avait quatre tours de temps supplémentaire. Chaque équipe a eu le ballon quatre fois. À la suite des quatre tours, la partie était toujours égale, mais à 52-52. C’était fou! Les formations s’échangeaient les points en rafale… »

Dickenson a terminé la soirée avec 476 verges de gains aériens et six touchés. Son cumul de verges en une partie se situe au 10e rang de tous les temps parmi les quarts des Stamps, alors que ses six touchés le placent à égalité au premier rang avec les légendaires Peter Liske, Doug Flutie et Jeff Garcia.

Calgary était sur le banc du côté est du vieux Mosaic Stadium au Taylor Field. Les Stamps n’ont donc pas pu bénéficier de l’ombre que l’équipe locale avait le luxe de détenir. Calgary avait donc de la difficulté à récupérer.

« Je me souviens que j’étais à côté des médecins dans le vestiaire et je les entendais débattre de la possibilité de laisser quelques gars de côté », a dit Stephen, lui qui était également submergé de sueur.

« Les joueurs étaient si déshydratés, mais ils ont éventuellement récupéré. Et le vestiaire, puisqu’il contenait 40 à 50 joueurs, était rempli de condensation sur le plancher. Pas à cause des gars qui sortaient de la douche, mais simplement à cause de la température ambiante. Tout le monde semblait épuisé. »

À cause de la chaleur extrême, additionnée à la folie de cette partie, il semblait normal de voir le tout se terminer de la sorte.

« C’était une partie tellement folle et je crois n’avoir jamais vu un marathon offensif comme celui-là, surtout dans ces conditions climatiques », a expliqué Stephen.

« C’était Dave contre Henry et c’est Dave qui avait remporté le titre de joueur par excellence de la Ligue canadienne de football (LCF) cette année-là. Je n’aime pas particulièrement les matchs nuls, mais parfois c’est nécessaire. Parfois, il faut serrer la main de l’adversaire à la fin du duel et réaliser que personne n’a été meilleur que personne. »

D’après un article de Max Campbell, paru sur CFL.ca