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Temple de la renommée : Quelles casquettes porteraient les prochains intronisés?

TORONTO – Lors du plus récent épisode du balado The Waggle, on a discuté avec l’ex-quart-arrière Henry Burris à propos d’un son intronisation au Temple de la renommée du football canadien en 2020.

En supposant que l’intronisation se fasse comme au baseball, où les membres portent la casquette de l’équipe qu’il juge avoir été la plus significative au cours de leur carrière, on a demandé à Burris, qui a évolué pour quatre équipes dans la Ligue canadienne de football (LCF), quelle casquette il porterait. Hank a répondu sans hésiter.

« Ce serait celle d’Ottawa », a-t-il dit.

« Je crois que ce que nous avons accompli là-bas était particulièrement spécial. Je crois que c’est quelque chose qui n’est pas arrivé très souvent dans l’histoire du sport professionnel. Il ne nous a fallu que trois petites années pour soulever le trophée, sans oublier la manière dont nous l’avons fait, et l’impact de ce nous avons accompli se fera ressentir pendant plusieurs générations à Ottawa. »

« L’histoire du deuxième essai et 25 verges à franchir avec Greg Ellingson et l’histoire de E-Jack (NDLR : Ernest Jackson) et de son attrapé en jonglant qui a fait arrêter tous nos cœurs de battre en prolongation lors du match de la Coupe Grey, ce sont des histoires qui seront racontées pendant des centaines d’années. »

Vu ce que le ROUGE et NOIR a accompli, passant d’une équipe d’expansion à une équipe championne de la Coupe Grey en seulement trois ans, Henry Burris ressent plus d’attachement envers cette équipe qu’envers les trois autres clubs avec lesquels il a évolué au cours de sa carrière dans la LCF (LCF.ca)

En général, on n’associe pas un vétéran quart-arrière à la dernière équipe avec laquelle il a joué. Mais l’image de Burris dans les couleurs du ROUGE et NOIR est si parfaite qu’il est difficile d’en faire autrement (du moins, pour la plupart d’entre nous). Hank a solidifié son héritage à Ottawa; selon ses dires, c’est à cet endroit qu’il a accompli les choses dont il est le plus fier au cours de son illustre carrière.

Et si les prochains membres du Temple de la renommée du football canadien – du moins ceux dont l’intronisation d’ici les prochaines années ne fait aucun doute – avaient l’opportunité de choisir une casquette à porter lors de leur admission au Temple de la renommée, laquelle choisiraient-ils?

Ricky Ray, par exemple, a passé les neuf premières années de sa carrière à Edmonton, et les sept dernières à Toronto. Il a remporté deux Coupes Grey avec chacune de ces organisations, et, lorsqu’il était en santé, il a été aussi dominant chaque fois qu’il a sauté sur le terrain. Comme Burris, il a connu une victoire spectaculaire à la Coupe Grey (à Ottawa) en 2017 contre Calgary, devenant ainsi le premier quart-arrière de l’histoire de la LCF à gagner quatre championnats en tant que partant.

À Edmonton, on est toujours attaché à Ray, et il ne fait aucun doute que les amateurs là-bas aimeraient le voir porter la casquette de leurs favoris. Ray était dévasté lorsqu’il avait été échangé à la suite de la saison 2011, mais il s’est très bien adapté à son nouvel environnement et a bien aimé son séjour avec les Argos à Toronto.

Puisqu’il a passé plus de temps à Edmonton – où il a d’ailleurs amassé 40 529 de ses 53 105 verges par la passe en carrière –, plusieurs seraient ainsi tentés de lui faire porter la casquette des Eskimos.

À quelques heures au sud d’Edmonton, quelques anciens joueurs des Stampeders de Calgary, et d’anciens coéquipiers d’Henry Burris, auraient une décision similaire à prendre. Charleston Hughes s’est établi comme l’un des meilleurs ailiers défensifs de la Ligue au cours de ses 10 saisons avec les Stamps, menant le circuit au chapitre des sacs à trois occasions. À l’hiver 2018, il a été échangé aux Roughriders de la Saskatchewan, via un séjour d’à peine quelques heures à Hamilton.

S’il devait percer le top-5 des meneurs de l’histoire de la LCF au chapitre des sacs, ou s’il devait gagner une Coupe Grey dans l’uniforme des Roughriders, Charleston Hughes porterait-il une casquette des Stamps ou des Riders lors de son intronisation au Temple de la renommée du football canadien? (Arthur Ward/LCF.ca)

En Saskatchewan, il faut admettre que Hughes a repris du poil de la bête. Son âge – il avait 34 ans lorsque les Stamps l’ont échangé – a dû jouer un rôle dans la transaction. En tant que l’un des vétérans les plus âgés de la LCF, Hughes s’est présenté en Saskatchewan et a mené la Ligue en ce qui a trait aux sacs lors de deux saisons consécutives, en 2018 (15) et en 2019 (16). Aujourd’hui âgé de 36 ans, il ne lui manque que cinq sacs pour percer le top-5 de l’histoire du circuit pour les sacs en carrière. S’il devait y parvenir dans l’uniforme des Riders, ou s’il devait aider l’équipe à gagner la Coupe Grey, serait-ce suffisant pour qu’il se considère davantage comme un homme en vert que comme un homme en rouge au moment de mettre fin à sa carrière?

Nik Lewis a passé 11 de ses 14 saisons dans la LCF avec les Stamps, passant les dernières années de sa carrière à Montréal avec les Alouettes. Avec la formation montréalaise, Lewis était souvent l’unique rayon de soleil parmi les nuages causés par des résultats désastreux sur le terrain. Le 24 août 2017, il est devenu le meneur de l’histoire de la Ligue pour les réceptions en carrière, dépassant Geroy Simon. Il a pris sa retraite en tant que cinquième receveur le plus prolifique de l’histoire de la LCF, avec une récolte de 13 778 verges.

Même s’il a été nommé au sein de l’équipe d’étoiles de la division Est en 2016, Lewis a construit l’ensemble de la carrière qui lui permettra éventuellement d’ouvrir les portes du Temple de la renommée avec les Stamps. Il a été élu recrue par excellence de la LCF en 2004, il a été membre de l’équipe d’étoiles de la LCF à trois reprises au cours de son séjour à Calgary, et il a bien sûr gagné la Coupe Grey avec les Stamps en 2008 et en 2014. Si les Als avaient connu du succès au cours de son passage à Montréal et s’ils avaient gagné une Coupe Grey, on se serait peut-être demandé quelle casquette Lewis aurait portée lors de son admission au Temple de la renommée. Mais Montréal a connu sa part d’ennuis au cours de ces années. Dans le cœur de possiblement tout le monde, à l’exception des plus fervents partisans des Alouettes, Lewis était et sera toujours un membre des Stampeders.

D’après un article de Chris O’Leary publié sur CFL.ca.