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Parlons unités spéciales avec Craig Dickenson

TORONTO – Il est impossible de parler d’unités spéciales sans penser à Craig Dickenson.

L’entraîneur-chef des Roughriders de la Saskatchewan a gravi les échelons, lui qui a travaillé avec sept équipes au cours des 25 dernières années, la plupart du temps en tant que coordonnateur des unités spéciales. L’an dernier, après trois saisons passées au poste de coordonnateur des unités spéciales des Riders, il est devenu entraîneur-chef.

Plus précisément, Dickenson a été coordonnateur des unités spéciales pendant 15 ans, en commençant avec les Stamps de 2005 à 2009, avant de se joindre aux Riders en 2011 et 2012. Il a passé un an avec les Bombers et trois autres saisons avec Edmonton. Il a fait partie de l’équipe de Chris Jones qui est partie en Saskatchewan en 2016, là où il a élu domicile depuis. Et en 2010? Dickenson était dans la NFL, lui qui y travaillait en tant qu’adjoint au coordonnateur des unités spéciales des Raiders d’Oakland.

Lorsque nous pensons à l’Équipe de la décennie, présentée par LeoVegas, Dickenson a travaillé avec et contre les meilleurs joueurs sur les unités spéciales au cours des 10 dernières années. Sa liste des meilleurs couvre les 15 dernières saisons et nous en parlerons très bientôt, mais afin d’aider les électeurs et les électrices dans leurs choix, quelques noms sont ressortis pour Dickenson et ce ne sont pas tous des choix évidents.

Mike Miller n’a besoin que de six plaqués sur les unités spéciales afin de dépasser Jason Arakgi au premier rang de tous les temps (Bluebombers.com).

« Vous savez qui serait le joueur le plus complet que j’ai vu jouer sur les unités spéciales? Chip Cox », a dit Dickenson.

« Chip Cox, lorsqu’il était à Montréal, exécutait plus de 100 jeux par match. Il était sur toutes les formations des unités spéciales – et nous classons les unités spéciales en quatre formations, sans compter les formations sur les bottés de précision ou les bloqueurs sur les bottés de précisions; les quatre formations étant celles des bottés d’envoi, des retours de bottés d’envoi, des bottés de dégagement et des retours de bottés de dégagement. Il évoluait sur ces quatre formations lorsqu’il était à Montréal, en plus d’être un partant en défense et ce gars-là n’était jamais fatigué. Il était un joueur de football exceptionnel. »

« Wally Buono l’a choisi comme l’un des trois secondeurs et je suis totalement d’accord avec lui. Il était l’un des meilleurs joueurs de la Ligue, littéralement pour 10 ans. »

Cox, lui qui a connu une incroyable carrière de 13 saisons dans la Ligue canadienne de football (LCF) et qui a participé à 228 rencontres, aura la chance d’être sur l’Équipe de la décennie, mais en tant que secondeur.

« Pour être un bon joueur sur les unités spéciales dans les rangs professionnels et dans la LCF, il faut être en mesure de vraiment courir, vous devez être durs physiquement et être prêts à compétitionner à tout moment », a poursuivi Dickenson. « Ce sont trois caractéristiques qui sont importantes pour d’autres positions également, mais si vous remarquez bien, vous n’êtes pas obligés d’avoir des habiletés du tonnerre, mais vous devez être en mesure de courir et d’être durs physiquement. »

« Pour moi, le meilleur Canadien, il faut absolument considérer la candidature de Mike Miller. Je l’ai dirigé à Edmonton. Je sais qu’il est au deuxième rang pour les plaqués sur les unités spéciales et je crois qu’il est vraiment bon et dur physiquement. De plus, il ne se blesse pas souvent. »

« Le meilleur spécialiste des longues remises que j’ai dirigé a été Randy Chevrier à Calgary. Il lançait toujours des spirales et c’était toujours au bon endroit. »

« Les meilleurs botteurs, selon moi, il y en a trois. Il faut y inclure Rene Paredes. Le meilleur que j’ai dirigé est Sean Whyte à Edmonton et je crois sincèrement que Justin Medlock est un botteur élite en ce moment. »

« Les botteurs de dégagement, c’est plus dur à dire. Je crois que Richie Leone est aussi bon que n’importe lequel des botteurs qui ont évolué dans la Ligue. »

Au poste de spécialiste des retours de botté, Dickenson avait de bons mots à l’endroit de Marcus Thigpen, affirmant qu’il était très dangereux au début de sa carrière, avant qu’il aille faire un tour dans la NFL.

« Il avait une bonne combinaison de vitesse de sprinteur et il était un demi offensif, alors il était fort physiquement. Au cours d’une année, Hamilton l’avait comme retourneur, en plus d’avoir Chris Williams, lui qui en était à sa saison recrue. Les botteurs évitaient Thigpen pour aller vers Williams et il est devenu très bon. Mais Thigpen a toujours été le meilleur. Il était tellement fort. Il brisait des plaqués. Il peut encore jouer, mais au cours de ses premières années, je vous le dis, il était une bête. »

« Par la suite, il y a Chris Rainey et Brandon Banks, qui sont toujours actifs comme retourneurs dans la Ligue. »

Brandon Banks n’est pas seulement rapide. L’entraîneur-chef des Riders Craig Dickenson a affirmé que Banks était un joueur de football intelligent qui pouvait avoir du succès partout sur le terrain (The Canadian Press).

Il ne faut pas oublier Banks, en effet, puisqu’il a tout fait si bien depuis qu’il est arrivé à Hamilton en 2013. Au départ, il a impressionné comme spécialiste des retours de botté, pour ensuite devenir un receveur élite dans la LCF. Au cours de son année de joueur par excellence du circuit canadien en 2019, Banks est devenu un as tant au poste de retourneur qu’à celui de receveur. Il est devenu celui qui peut marquer un touché à ces deux postes, chaque fois qu’il touche au ballon.

« “Speedy” c’est un vrai et voici pourquoi », a dit Dickenson. « Il est rapide comme l’éclair, c’est vrai, mais la chose que nous oublions c’est qu’il est plus fort qu’on ne pourrait le croire. Il brise des plaqués et il a une excellente vision de jeu. »

« Il peut ralentir afin de permettre à ses coéquipiers de se placer pour bloquer et, par la suite, il est parti. Il peut pencher d’un côté pour faire penser aux défenseurs qu’il ira de ce côté, pour ensuite partir de l’autre, ce qui enlève tout angle de poursuite aux adversaires. »

« “Speedy B” est un joueur de football complet. Il sera le meilleur retourneur si vous lui demandez et il sera le meilleur receveur de la LCF si vous lui demandez. Vous pourriez même le placer au poste de demi défensif et il serait probablement très bon. Il peut jouer partout. »

Avant 2010

Lorsque vous atteignez le plateau des 25 ans de carrière, comme c’est le cas pour Dickenson, il est difficile de faire une liste de vos joueurs préférés sans penser à vos premières années. Voici donc quelques joueurs que Dickenson a aimé diriger sur les unités spéciales, et ce, avant 2010.

Il a vraiment apprécié le travail du demi offensif Wes Cates, lui qui n’a passé que la saison 2006 à Calgary, derrière Joffrey Reynolds, mais il avait toutes les habiletés requises pour être un excellent joueur sur les unités spéciales.

Dickenson n’a jamais dirigé Bashir Levingston, mais il adorait regarder courir l’ancien des Argos (2002 à 2007) de long en large sur le terrain.

« Il était tellement rapide, vous ne pouviez pas le rattraper », a-t-il dit. « Il pouvait perdre 20 verges afin de lui permettre de tourner le coin, mais lorsqu’il le tournait ce coin, il était le gars le plus rapide sur le terrain et personne n’était capable de le contenir. Il avait de la vitesse à revendre. »

« Pour être un bon joueur sur les unités spéciales dans les rangs professionnels et dans la LCF, il faut être en mesure de vraiment courir, vous devez être durs physiquement et être prêts à compétitionner à tout moment. »

– Craig Dickenson

Ses trois couvreurs préférés étaient Brandon Browner à Calgary, l’ancien des Lions et des Ticats Jamal Johnson et un autre joueur qui est admissible pour l’Équipe de la décennie, Deon Lacey. Dickenson a dirigé Lacey à Edmonton et après son passage de quelques années dans la NFL, les Riders lui ont fait signer une entente l’hiver passé.

« Lorsque j’ai dirigé Deon Lacey à Edmonton, il était presque impossible à bloquer pendant les bottés d’envoi », a dit Dickenson.

« Il avait l’habileté d’éviter les autres sur le terrain et d’atteindre le ballon très rapidement. Je crois que c’est pour cette raison qu’il a pu évoluer quelques années dans la NFL. »

Pour ce qui est des botteurs, Dickenson aimait particulièrement regarder jouer Sean Flemming à Edmonton et il a donné une mention spéciale à Noel Prefontaine. »

« Il avait la capacité de botter le ballon loin du retourneur. Et si vous aviez le malheur d’être un peu paresseux dans votre couverture, il pouvait décider de lancer le ballon. C’était un quart-arrière qui jouait au botteur », a dit Dickenson, en riant.

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca