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2 mars 2021

Souvenirs de football avec Marv Levy

MontrealAlouettes.com

TORONTO – Au cours de ses cinq saisons comme entraîneur-chef des Alouettes de Montréal, Marv Levy a pleinement vécu son séjour au Canada.

Il a appris le football à trois essais et ses nombreuses nuances. Il a participé à trois matchs de la Coupe Grey, en gagnant deux, en 1974 et en 1977. Et lors d’une poursuite particulièrement froide du championnat de la LCF, il a subi des engelures.

« Je m’en souviens très bien. C’était d’un froid glacial », a indiqué Levy à propos de la 63e Coupe Grey, disputée le 23 novembre 1975 à Calgary. C’était la première fois que les Stampeders étaient les hôtes d’un match de la Coupe Grey.

« À la mi-temps, je souffrais gravement d’engelures aux doigts et aux mains. Le médecin m’a dit que je ne devais pas sortir pour la deuxième demie. Je n’ai pas suivi son conseil, bien sûr. Je suis retourné à l’extérieur. »

Edmonton a gagné cette partie 9-8, soit le plus bas pointage combiné de l’histoire de la Coupe Grey depuis 1950. Aucune équipe n’a marqué de touché lors de ce frisquet après-midi, où les températures avoisinaient les moins-10 degrés Celsius. Les Als de Levy ont eu l’opportunité de gagner le match grâce à un placement avec 45 secondes à jouer, mais le botteur Don Sweet a
raté son botté à la suite d’une mauvaise remise.

« Ce fut une défaite amère, mais je me souviens très bien de ce match », a poursuivi Levy.

« Je me souviens de la météo de ce jour-là presque autant que je me souvenais de la météo lorsque j’étais dans l’armée de l’air pendant la Seconde Guerre mondiale. »

Marv Levy a mené les Alouettes à des victoires de la Coupe Grey en 1974 et en 1977 (MontrealAlouettes.com)

Levy a tenu une téléconférence avec une horde de journalistes de partout au pays la semaine dernière, se remémorant son temps comme entraîneur dans la LCF, dans la NFL et dans la NCAA. L’entendre parcourir les moindres détails de matchs s’étant déroulés il y a plus de 40 ans était remarquable. C’était aussi la seule véritable indication que Levy a maintenant 95 ans.

Il a été appelé à participer à cette téléconférence afin de promouvoir le Portail de la Coupe Grey, auquel on a récemment ajouté les matchs de la Coupe Grey des années 1970, y compris les trois auxquels les Alouettes de Levy ont participé.

« Oh, c’est merveilleux! Je suis heureux d’entendre cela », a mentionné Levy à propos des matchs mis à la disposition d’une nouvelle génération de partisans de la LCF.

« D’excellents souvenirs. En fait, en me préparant pour cette téléconférence, j’ai relu un mémoire que j’ai écrit il y a de nombreuses années. Une grande partie de celui-ci, ou assurément une partie considérable de celui-ci, concernait mon séjour dans la LCF et mon séjour à Montréal. Cela m’a rappelé de bons souvenirs, des souvenirs de nombreuses personnes formidables et de certains des grands joueurs que j’ai entraînés. C’était formidable. Je me sens si chanceux. »

« Ma femme et moi espérons souvent retourner à Montréal; nous aimons beaucoup la ville. Pendant le temps que j’entraînais à Buffalo, nous étions très près de la frontière. Nous étions (souvent) de l’autre côté de celle-ci, à Niagara-On-The-Lake et à Toronto, et nous avons toujours aimé visiter ces villes. »

Très tôt au cours de l’appel, Levy a été interrogé sur l’un de ses secondeurs, à l’époque, avec les Alouettes. Wally Buono a été un contributeur clé de ces équipes gagnantes de la Coupe Grey, puis il est devenu l’entraîneur-chef le plus victorieux de l’histoire de la LCF, avec une fiche de 282-165-3.

« Il était brillant », a dit Levy à propos de Buono.

« Je suis resté en contact avec Wally. Nous nous appelons, autant lui que mois, depuis de très nombreuses années. »

« On ne peut jamais prédire ce qui va se passer, mais il était intelligent. Il a travaillé fort. Il était sympathique. Il misait sur l’équipe. Il avait toutes les qualités qui le mèneraient à (une carrière d’entraîneur). Mais je ne savais pas s’il allait devenir entraîneur, avocat ou n’importe quoi d’autre une fois sa carrière au football terminée. »

Levy a quitté l’équipe de football de Washington dans la NFL, en 1972, pour rejoindre les Alouettes. L’équipe de football de Washington venait pourtant de participer au match du Super Bowl. Levy a dit qu’il y avait un certain nombre de raisons l’ayant mené à prendre cette décision quelque peu surprenante.

« Les Alouettes avaient à l’époque un directeur général, J.I. Albrecht, que je connaissais depuis d’innombrables années. »

« J.I. m’a approché pour me proposer le poste et pour me recevoir pour une entrevue. C’était un travail d’entraîneur-chef, et j’étais un peu intrigué par Montréal et par le Canada. Je m’y suis rendu pour l’entrevue. J’ai vraiment, vraiment admiré et aimé le propriétaire de l’équipe, Sam Berger. Ils m’ont offert le poste d’entraîneur-chef – je ne sais pas si ça venait avec une augmentation ou non; ça ne faisait aucune différence. Je ne me souviens pas de ce détail. Je me suis donc lancé dans un poste d’entraîneur-chef. »

Levy savait aussi que Bud Grant avait suivi une voie similaire avec sa carrière d’entraîneur, passant du temps avec les Blue Bombers de Winnipeg avant d’accepter un poste d’entraîneur avec les Vikings du Minnesota dans la NFL. Levy a fini par faire de même. Il a été entraîneur-chef des Chiefs de Kansas City de 1978 à 1982, puis entraîneur des Bills de Buffalo pendant 11 ans, de 1986 à 1997.

« C’était une pléiade de choses : le poste d’entraîneur-chef, de grands propriétaires, une ville merveilleuse, ma curiosité pour la Ligue et mon enthousiasme pour quelque chose de nouveau… Voilà ce qui m’a inspiré », a dit Levy à propos de la décision de se diriger vers le nord il y a tant d’années.

D’après un texte de Chris O’Leary publié sur CFL.ca.