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13 avril 2021

Les équipes à la recherche d’un coup de circuit lors du repêchage mondial

Johany Jutras/LCF.ca

TORONTO – L’un des moments les plus marquants de la conquête de la Coupe Grey des Blue Bombers de Winnipeg en 2019 est l’énorme plaqué du secondeur Thiadric Hansen aux dépens de Frankie Williams des Tiger-Cats de Hamilton alors que le joueur par excellence de la Ligue sur les unités spéciales retournait un botté d’envoi à la suite d’un touché.

Hansen, de Flensburg, en Allemagne, est l’un des 17 joueurs mondiaux à avoir pris part à une partie de la Ligue canadienne de football (LCF) en 2019. Aux côtés de l’ailier défensif de Hamilton Valentin Gnahoua et du secondeur d’Edmonton Maxime Rouyer, ceux-ci natifs de la France, Hansen fait partie d’un groupe croissant de talentueux joueurs originaires d’ailleurs que du Canada et que des États-Unis à obtenir des postes au sein d’équipe de football en Amérique du Nord.

Les équipes de la LCF auront une chance de dénicher d’autres diamants bruts lorsqu’aura lieu le repêchage mondial 2021 de la LCF, prévu pour le jeudi 15 avril. Le repêchage de cette année comprendra des joueurs des quatre coins du monde. Deux repêchages distincts avaient été tenus en 2019.

Edmonton avait choisi le secondeur français Maxime Rouyer au quatrième rang au total du repêchage mondial de 2019 (Dale MacMillan/Équipe de football d’Edmonton)

Le directeur général de l’équipe de football d’Edmonton, Brock Sunderland, aime l’idée de combiner les deux repêchages.

« C’est bien de les regrouper », a dit Sunderland. « Ce faisant, vous pouvez effectuer des comparaisons au même moment, puis faire le repêchage d’un seul coup. Cet aspect est mieux selon moi. »

Shawn Burke, le directeur principal du personnel et codirecteur général des opérations football de Hamilton, soutient qu’il y a eu une croissance constante du nombre d’athlètes mondiaux évoluant au sein des équipes de la NCAA et de U SPORTS.

« Le calibre des joueurs que nous évaluons cette année est beaucoup plus fort », a dit Burke. « Le talent augmente parce que le bassin augmente. Le sport du football dans tous ces pays est en croissance. Le talent continuera de croître avec du dévouement. »

« Il y a une phase de développement, même pour les nouveaux joueurs canadiens et américains qui font le saut dans notre ligue. Si nous pouvons mettre la main sur un joueur capable de contribuer comme Val l’a fait pour nous l’an dernier, je crois que ce sera un succès. »

Cette année, le camp d’évaluation mondial a été tenu virtuellement. Tous les tests, tous les exercices et toutes les entrevues ont été effectués à distance, par vidéo. Les équipes avaient la possibilité d’effectuer leurs entrevues via visioconférence. Elles avaient aussi accès à des vidéos de match, aux antécédents médicaux de chaque espoir et à des renseignements quant à leurs performances.

Choisir un espoir lors du repêchage est toujours un mélange de science, d’expérience et de chance. Sunderland soutient que le processus virtuel de cette année a ajouté un défi supplémentaire.

« Tu veux toujours voir les joueurs en personne », a-t-il dit. « Le langage corporel entre les exercices et pendant les exercices en dit beaucoup sur la manière dont ils se comportent. Ce que vous ne voyez pas virtuellement c’est un joueur refaire un exercice trois fois parce qu’il est incapable de suivre des directives. »

« Ce sont les complexités qui accompagnent un camp d’évaluation virtuel. C’est toujours agréable de voir bouger les espoirs en personne. C’est une évaluation différente, qui demande un peu plus d’attention. »

« Ce n’est pas la première fois que nous passons par un processus du genre », a dit Burke.

« Nous avons procédé de la sorte lors du camp d’évaluation national l’an dernier, et ça nous a permis d’apprendre comment travailler, comment parler aux espoirs et comment leur demander certaines choses par vidéo. Ce n’est qu’une manière différente de faire les choses. »

Même par vidéo, la taille et le talent naturel sont des aspects faciles à reconnaître.

« Naturellement, les meilleurs athlètes vont sortir du lot », a poursuivi Burke. « Si un joueur de ligne a une certaine taille et qu’il se tient d’une certaine façon, vous savez que vous avez un joueur au physique prêt à faire le saut chez les professionnels, comparativement à un joueur que vous aurez peut-être à développer un peu plus. »

« Vous devez faire confiance à vos yeux et vérifier que tout est annoté. Tout le monde dans notre ligue est payé pour effectuer ces évaluations. Une partie du processus est de faire confiance à toutes ces années à accumuler des connaissances. »

Le repêchage mondial comptera quatre tours, et un total de 36 espoirs seront sélectionnés. Les Lions de la Colombie-Britannique auront le premier choix au total, puis Edmonton et Toronto parleront par la suite.

Parmi les joueurs qui ont capté l’attention des entraîneurs lors du camp d’évaluation, on retrouve Tomoya Machino, un joueur de ligne offensive de six pieds, quatre pouces et 303 livres du Japon, Nico Leonard, un demi offensif de cinq pieds, 11 pouces et 210 livres de l’Afrique du Sud, David Izinyon, un secondeur de six pieds, un pouce et 240 livres de la Grande-Bretagne, et Sebastien Sagne, un receveur de six pieds, deux pouces et 199 livres de la Finlande.

Les Tiger-Cats ont utilisé le premier choix au total du repêchage mondial de 2019 pour choisir le Français Valentin Gnahoua, qui a excellé sur les unités spéciales en 2019 (Shannon Vizniowski/LCF.ca)

Les Tiger-Cats ont choisi Gnahoua avec le premier choix du repêchage des joueurs européens en 2019. Le joueur de six pieds, deux pouces et 235 livres originaire de Le Mans, en France, s’est blessé pendant le camp d’entraînement, mais il a travaillé afin de retrouver son poste au sein de la formation partante, où il a excellé sur les unités spéciales.

« Il était au cœur de plusieurs spécialités de notre équipe », a dit Burke. « Ça nous a vraiment aidés d’avoir un joueur de plus dans notre formation. »

Edmonton a sélectionné Rouyer de Troyers, en France, au quatrième rang au total. Il a pris part à 17 parties de saison régulière, et il a principalement été utilisé au sein des unités spéciales.

Comme Gnahoua, le jeune homme de six pieds, un pouce et 225 livres avait auparavant évolué pour l’Université McGill.

« Il était extrêmement familier avec le football canadien et ses règlements », a dit Sunderland. « Nous pensions que sa transition allait se faire en douceur, et ç’a été le cas. »

Burke s’attend à ce que 10 à 15 joueurs admissibles au repêchage mondial soient aussi choisis dans la NFL. Cette composante jouera un rôle dans les décisions des équipes de la LCF.

« Vous devez prendre une décision réfléchie : vont-ils un jouer au Canada, et si oui, dans combien de temps », a dit celui dont l’équipe possède le huitième choix au total ce jeudi. « Nous devrons voir ce qui se déroulera sous nos yeux, puis nous ajuster sur le moment. »

Sunderland soutient que le choix d’Edmonton dépendra des besoins de l’équipe et du talent disponible.

« La mentalité de notre organisation est de toujours sélectionner le meilleur joueur disponible, peu importe la position », a-t-il dit. « Quand vous choisissez parmi les derniers chaque tour, vous devez regarder les joueurs qui possèdent des aptitudes uniques et cadrant avec les besoins de votre équipe. »

D’après un article de Jim Morris publié sur CFL.ca.