Repêchage
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20 avril 2021

Repêchage : Dickenson et les Stamps continuent de s’adapter à un processus inhabituel

Larry MacDougal/LCF.ca

TORONTO – Quand il regarde à que point le processus d’évaluation lors des camps d’évaluation s’est amélioré au fil du temps, Dave Dickenson se dit heureux d’être du côté des évaluateurs plutôt que de celui des évalués.

« Dieu merci, ce n’était pas comme ce l’est aujourd’hui. Je pense que je n’aurais même pas obtenu d’invitation pour un camp d’entraînement », a admis Dickenson. « Je n’aurais pas été en capable de cocher aucune case. Petit, lent, pas très rapide, pas très fort… »

Depuis qu’il est de l’autre côté du processus de dépistage, l’entraîneur-chef des Stampeders de Calgary a régulièrement aidé le directeur général de l’équipe, John Hufnagel, à bâtir l’un des clubs les plus constants de la Ligue canadienne de football (LCF) au cours des 10 dernières années – il a fait partie du groupe d’entraîneurs d’Hufnagel dès 2009, avant de le remplacer comme entraîneur-chef en 2016.

Le camp d’évaluation et le repêchage ne sont pas des sciences exactes. Même si un espoir obtient d’impressionnants résultats, ça ne veut pas dire qu’il connaîtra une carrière digne d’une intronisation au Temple de la renommée du football canadien. Dickenson admet que, malgré toutes les bonnes décisions prises par les Stamps dans les dernières années, ses collègues et lui ont laissé quelques bons joueurs.

Dickenson soutient que lorsqu’il reçoit les espoirs en entrevue, il veut apprendre à les connaître personnellement, et il veut savoir quelle place occupe le football dans leur vie. Il dit d’ailleurs qu’il possède certaines questions qui lui permettent d’avoir une lecture assez bonne de chaque individu. Il aime aussi rencontrer les joueurs en personne, afin de pouvoir les regarder dans les yeux. Ainsi, le fait que les camps d’évaluation de 2021 soient tenus de manière virtuelle ajoute une complexité supplémentaire.

Les Stamps ont été en mesure de mettre la main sur de solides contributeurs lors du premier tour des derniers repêchages. Alex Singleton était le joueur au sommet de la liste de Calgary en 2016, et le club a réussi à le repêcher au sixième rang au total. Ryan Sceviour a commencé à trouver sa niche au sein de la formation partante après avoir été repêché en 2018, et Hergy Mayala a connu une première saison époustouflante après avoir été sélectionné en 2019.

Chacun de ces individus a été choisi en deuxième moitié de premier tour. Par contre, un repêchage ne peut pas être évalué uniquement en fonction des joueurs sélectionnés au premier tour. En effet, une équipe est jugée par les diamants qu’elle réussit à dénicher lors des tours suivants.

Calgary a réussi à trouver des joueurs comme Tunde Adeleke (2017), Ante Milanovic-Litre (2017), Richie Sindani (2017), Royce Metchie (2018), Dagogo Maxwell (2018), Fraser Sopik (2019) et Colton Hunchak (2019) lors de troisièmes tours ou après ceux-ci.

Sopik était un joueur que les Stamps gardaient à l’œil depuis que Dickenson, quelques années auparavant, avait regardé une vidéo afin d’évaluer un autre joueur de l’Université Western.

« Je suis allé voir Brent Monson et je lui ai demandé qui était cet autre joueur qui réussissait tous ces jeux. Sopik n’en était qu’à sa deuxième année, mais il effectuait déjà de gros jeux, et c’était assez facile de voir qu’il était un bon joueur de football », a dit Dickenson. « Puis, parfois, les ‘‘Jeux olympiques’’ se placent au travers de la route : il est trop lent pour jouer comme demi défensif, mais est-il assez gros pour jouer comme secondeur? Heureusement, nous avons réussi à le repêcher. »

Sopik a réussi à contribuer sur les unités spéciales et comme ailier défensif lors de sa première campagne, tandis que Mayala est devenu le receveur national par excellence des Stamps en 2019 à la suite de la blessure subie par Juwan Brescacin. Sopik et Mayala sont le genre de joueurs que Dickenson et Hufnagel tentent toujours de sélectionner lors de repêchages.

« Nous savons que nous sommes une équipe avec une bonne profondeur, et je veux que les gars se joignent à l’équipe, qu’ils travaillent fort et qu’ils cadrent dans nos plans. Je veux aussi que les plus jeunes repoussent les limites de nos vétérans et qu’ils essaient de leur ravir leur poste, mais qu’ils y parviennent de la bonne façon », a dit Dickenson. « Le nombre de recrues qui se joignent à l’équipe et qui deviennent des partants est assez bas, mais c’est parce que nous avons une bonne profondeur. Hergy est un joueur qui a réussi à trouver sa niche et qui a réellement eu un impact. »

La saison morte de 2021 a été tranquille pour Calgary, mais c’est généralement la norme pour le club, qui préfère embaucher des joueurs après les nombreuses mises sous contrat qui caractérisent l’ouverture du marché des joueurs autonomes. L’an dernier a été un cas particulier, alors qu’ils ont mis la main sur l’Albertain Sean McEwen et sur le demi défensif Richard Leonard dès l’ouverture du marché.

L’équipe affichera un visage différent en 2021, alors que de nombreux vétérans ont quitté la formation au cours de la saison morte. Mais il ne faut jamais compter les Stamps pour battus.

« Je ne l’ai pas appris de Wally (Buono), mais j’ai vu ce qu’il tentait d’accomplir. Il était le type à libérer un joueur et à perdre une ou deux années productives, plutôt que d’attendre que celui-ci n’ait absolument plus d’essence dans le réservoir », a dit Dickenson. « Il est important pour nous, en tant qu’organisation, de toujours avoir des options derrière nos vétérans. Alors si on décide d’emprunter ce chemin, nous avons un joueur qui attend patiemment son tour. »

« On dirait que chaque année, les équipes se battent pour mettre des joueurs sous contrat pour un an, et ça devient donc difficile de bâtir une équipe parce que vous n’êtes pas capables de mettre en place un noyau fort. Je n’envie assurément pas l’emploi de Hufnagel; faire signer des contrats et s’assurer que tous les joueurs cadrent dans l’équipe. Brendan Mahoney, Cole Hufnagel et lui ont évidemment fait un travail exceptionnel. Nous avons un petit département de dépistage et un petit département de gestion des joueurs – probablement aussi petits que ceux des autres équipes de la Ligue –, mais nous croyons avoir fait un travail aussi bon, voire meilleur, que n’importe quel autre club. »