Menu
1 juillet 2021

Fajardo accueille les défis d’une nouvelle saison à bras ouverts

Matt Smith/LCF.ca

REGINA – Comme il en sera à sa cinquième saison dans la LCF, il est étrange de parler de la guigne de la deuxième année lorsqu’il est question de Cody Fajardo.

Alors qu’il s’apprête à amorcer sa deuxième saison en tant que quart-arrière numéro un des Roughriders de la Saskatchewan, Fajardo sait pourtant qu’on risque de lui en parler. Mais ça ne veut pas dire que ça l’affectera. Fajardo a amassé 4302 verges par la passe en 2019 – un sommet dans la Ligue canadienne de football (LCF) –, il a été le candidat de la division Ouest au titre de joueur par excellence du circuit, et il a mené les Riders en finale de la division Ouest.

« Tout le monde a droit à son opinion, et je suis de ceux qui ne sont pas vraiment affectés par ce que pensent les autres, que ce soit positif ou négatif », a souligné l’athlète de 29 ans lors d’une visioconférence, lundi.


 
Bien que sa première vraie chance de briller dans la LCF soit survenue en 2019 – il avait alors assumé le rôle de partant après que Zach Collaros se soit blessé lors de la semaine 1 –, Fajardo a appris beaucoup lors de ses précédents séjours avec Toronto et la Colombie-Britannique. En jouant chez les Argonauts, il a eu la chance d’étudier le tempérament imperturbable de Ricky Ray.

« Il était probablement l’un des meilleurs pour y arriver », a dit Fajardo en parlant de la capacité de Ray à demeurer calme dans les bons et les moins bons moments.

« En parlant avec Ricky, vous ne pouviez pas savoir qu’il était champion de la Coupe Grey à quatre reprises et qu’il avait à son actif tous ces records et toutes ces récompenses. C’est quelque chose que je tente d’imiter. Quand tu commences à lire les médias, quand tu consultes la revue de presse de ton équipe, tu t’enfles un peu la tête et tu sens que tu as peut-être un statut privilégié, et c’est la dernière chose que je veux qu’il m’arrive. Je suis ici pour rendre les Roughriders de la Saskatchewan une meilleure équipe, et, je l’espère, un club capable de soulever la coupe Grey en 2021. »

La saison 2021 devrait être néanmoins remplie de défis pour Fajardo. Il est actuellement aux prises avec son premier défi de la campagne, alors qu’il est présentement en quarantaine chez lui à Reno, au Nevada. Et il devra rester en quarantaine pendant sept jours de plus lorsqu’il arrivera à Regina.

« Ne pas avoir le droit de toucher un ballon de football pendant 14 jours et, soudainement, devoir sauter sur le terrain pour le premier jour du camp d’entraînement et devoir lancer 150, 200 passes? Ça se pourrait que la précision des passes ne soit pas au rendez-vous », a dit Fajardo.

« Ce sera un défi à relever. Mais nous savions que cette saison, dans son ensemble, serait un défi. Je l’ai déjà dit : je me fous du nombre de défis que je dois relever, ou du nombre d’obstacles que je dois surmonter. Si j’ai la chance de jouer au football dans la LCF, j’en suis ravi, et je suis prêt à tout faire pour y arriver. »

Fajardo a également replongé dans le livre des règlements de la LCF, afin de rafraîchir sa mémoire quant aux subtiles différences entre les footballs canadien et américain.

« J’ai dû ouvrir le livre des règlements du football canadien, puisqu’il y a certaines petites choses que l’on oublie, mais qui peuvent réellement être un avantage, si vous comprenez chacune des nuances du football de la LCF », a-t-il dit.


 
Il a passé la dernière année et demie à s’entraîner, cherchant à s’améliorer le plus possible, mais il a admis qu’il y a plusieurs choses qu’on ne peut tout simplement pas simuler au football.

« Il n’y a qu’une seule manière de vraiment vous mettre en forme pour jouer au football. J’ai appris cela en jouant au football. Soudainement, tu prends part à un match de football, et tout est différent », a dit Fajardo.

Il a passé du temps avec certains de ses receveurs, travaillant leur chimie afin de leur donner un coup de pouce lorsque le camp d’entraînement s’amorcera le 10 juillet prochain. Mais, encore une fois, il est impossible de recréer de vraies séquences de football lors des entraînements.

« La grosse différence, et j’en parle tout le temps à ma femme, c’est que je ne suis pas dans ma pochette à me faire pourchasser par des hommes de 300 livres qui veulent m’arracher la tête. C’est impossible de simuler ça pendant la saison morte, et même quand tu passes une année complète à t’entraîner », a-t-il dit.

« Alors j’essaie simplement de me placer dans une position pour être à l’aise le plus vite possible. »

L’entraîneur-chef des Riders Craig Dickenson a reconnu que toutes les équipes auront d’importants défis à relever au cours des prochaines semaines. Il n’y aura pas de match préparatoire, alors le camp d’entraînement sera une période éprouvante de trois semaines, au cours de laquelle les joueurs devront composer avec la rouille et au cours de laquelle ils devront bâtir une chimie.

L’entraîneur-chef de deuxième année voit néanmoins quelques avantages.

« Le bon côté du camp d’entraînement c’est qu’il durera longtemps. Nous avons un mois en entier », a-t-il dit.

« Je crois que la LCF a fait un bon travail à cet égard; les dirigeants savaient que nous n’aurions pas de match préparatoire. Je crois que ça nous donne la chance de tranquillement atteindre le niveau que nous voulons atteindre. »

« La réalité est aussi que le premier match de la saison sera un peu fou. Personne ne sait ce qui se produira. Mais nous espérons que le travail que les joueurs ont effectué pendant la saison morte rapportera des dividendes. »

« Cody a parlé pour lui-même. Il a déjà plongé dans notre livre de jeux, et je sais qu’il n’est pas le seul. Nous espérons que ça préparera nos joueurs mentalement, et que le mois de camp d’entraînement les préparera physiquement, pour que nous puissions jouer un bon match de football le 6 août prochain. »