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23 novembre 2021

Les Lions essaient de voir le positif malgré une exclusion des éliminatoires

Jimmy Jeong/LCF.ca

VANCOUVER – Bryan Burnham a été bref et brutalement honnête lorsqu’on lui a demandé d’évaluer la saison 2021 des Lions de la Colombie-Britannique.

« Ç’a été un échec », a répondu le receveur. « Je n’ai pas atteint mes buts, et, comme équipe, nous n’avons pas atteint nos objectifs. Je broie du noir. »

Les Lions ont mis fin à leur calendrier régulier avec une fiche de 5-9 bonne pour le quatrième rang de la division Ouest. À un certain moment de la campagne, la Colombie-Britannique semblait en bonne position pour se qualifier pour les éliminatoires avec une fiche de 4-2, mais ces espoirs ont été anéantis par une séquence de sept défaites. C’est la deuxième fois en autant de saisons que les Lions sont exclus des éliminatoires.

« Je pense que nous avons manqué d’intensité lors de certains matchs », a dit Burnham, qui a terminé parmi les meneurs de la Ligue au chapitre des verges sur des réceptions avec 965 en 67 attrapés. « On aurait dit que nous tentions d’égaler l’intensité de nos adversaires plutôt que de déployer notre intensité dès le début. »

Rick Cambpell, le codirecteur général et entraîneur-chef de la Colombie-Britannique, a indiqué que l’inexpérience et que la malchance ont coûté des matchs à son équipe en 2021. Les Lions ont amorcé la campagne avec 22 joueurs de première année et avec huit joueurs ne comptant qu’une saison dans la LCF.

Quatre des neuf revers des Lions ont été encaissés par un écart de six points ou moins. Le club s’est tiré dans le pied avec des placements ratés à des moments cruciaux, avec des erreurs d’assignation en défense et avec des pénalités coûteuses.

« Les équipes avec de l’expérience ont de la continuité et de la confiance », a dit Campbell. « Une équipe expérimentée peut remporter ces matchs, et, soudainement, leur fiche prend une tout autre allure. »

Même si les Lions n’ont pas atteint leurs objectifs, plusieurs points positifs ressortent de leur saison 2021. La recrue Nathan Rourke a notamment connu une bonne première saison comme substitut au quart-arrière numéro un Michael Reilly (La Presse Canadienne)

Les Lions ont néanmoins accompli de bonnes choses au cours de l’année.

Le quart-arrière Michael Reilly a réussi 276 de ses 400 passes pour 3283 verges – un sommet dans la LCF. Il a aussi lancé 14 passes de touché contre six interceptions, même s’il a joué en dépit d’une blessure à un coude pendant toute la saison.

Le quart-arrière canadien Nathan Rourke a démontré qu’il pouvait être celui qui allait succéder à Reilly. Il a joué avant tout comme substitut en 2021, mais lors de son deuxième départ de la campagne, la semaine dernière, Rourke a complété 23 de ses 34 passes pour 359 verges et un touché, en plus d’inscrire lui-même trois majeurs au sol dans la victoire de 43-10 de son équipe aux dépens des Elks d’Edmonton.

« Nathan Rourke pourrait être le partant de n’importe quelle équipe de la LCF », a dit Burnham. « Le simple fait de le voir évoluer pendant toute la saison a été impressionnant. »

Le receveur Lucky Whitehead a ajouté une nouvelle dimension à l’attaque des Lions avec 60 attrapés pour 932 verges et quatre touchés. Il a aussi retourné un dégagement et un placement raté pour des touchés.

Le secondeur Jordan Williams a réussi 97 plaqués, fracassant le record pour une recrue canadienne de 75 établi par l’entraîneur-chef actuel des Blue Bombers de Winnipeg, Mike O’Shea, en 1993.

« Il court vite, il joue en puissance », a dit le vétéran demi défensif T.J. Lee, qui a réussi 71 plaqués et qui a mené son équipe avec quatre interceptions. « Il a fait face à une importante courbe d’apprentissage chez les professionnels. C’est excitant de voir ce qu’il apportera au club en étant l’un des jeunes joueurs cruciaux des Lions la saison prochaine. »

Le receveur canadien Jevon Cottoy a aussi démontré des améliorations depuis sa première saison, lui qui a capté 39 passes pour 519 verges et trois touchés.

Ce qui a surtout fait mal aux Lions cette année, c’est leur manque de finition. La Colombie-Britannique a terminé dans le dernier tiers de la Ligue au chapitre des points marqués. Alors que l’attaque aérienne du club a été la meilleure de la LCF, son attaque au sol a été la pire du circuit.

La ligne offensive des Lions a souvent laissé Reilly à lui seul, et la défense de l’équipe a terminé l’année parmi les trois pires équipes de la Ligue pour les points accordés et pour les sacs. Les bottés ont aussi causé des ennuis à la Colombie-Britannique, qui a fait appel à trois botteurs de précision différents cette saison.

Bryan Burnham a de nouveau mené son équipe au chapitre des verges sur des réceptions cette saison. Selon lui, les Lions devraient bientôt passer à la prochaine étape et redevenir compétitifs (La Presse Canadienne)

Burnham ne croit pas que les Lions ont besoin de changer complètement leur visage; ils n’ont que des réparations mineures à faire.

« Je pense que nous avons les bons morceaux », a dit Burnham. « Nous avons disputé des matchs somme toute serrés cette année. Si certaines choses ici et là s’étaient déroulées autrement, nous serions en train de nous préparer pour les éliminatoires. »

« C’est décevant parce qu’en 2019, nous sentions que nous étions une mauvaise équipe. En 2021, nous sentions que nous étions une bonne équipe. »

Campbell croit que son équipe n’a besoin que de quelques joueurs talentueux au sein de sa formation.

« Je crois que nous avons besoin de quelques joueurs qui pourront avoir un gros impact, plutôt que de plusieurs joueurs », a-t-il dit. « Nous devrons mettre la main sur des joueurs clés, que je qualifierais de fabricant de jeux. »

Parmi les joueurs que Campbell voudra embaucher, on retrouve probablement un demi offensif, un joueur de ligne défensive capable d’appliquer de la pression et un autre demi défensif.

Neil McEvoy, l’autre codirecteur général de la Colombie-Britannique, a dit que son équipe allait « faire les changements qui allaient [la] rendre [meilleure] ». Le club compte aussi sur un nouveau propriétaire, Amar Doman, qui est engagé à rebâtir la franchise, autant sur le terrain qu’à l’extérieur de celui-ci.

« Cette équipe est jeune, ce qui est excellent », a dit McEvoy. « Ça nous place dans une position où nous pouvons réellement construire à partir des joueurs que nous avons sous la main. Nous n’avons aucun problème de cap salarial. »

« Nous aurons l’opportunité d’aller chercher de très bons joueurs de football pour complémenter notre équipe. »

Certains se demandent si Reilly sera de retour avec l’équipe en 2022. Il aura 37 ans avant le début de la prochaine saison, et il commande un salaire assez élevé.

Reilly, qui prévoit devenir pompier lorsque ses jours en tant que joueur seront terminés, n’était pas disponible lors du point de presse d’après-saison de son équipe, lundi : il était déjà de retour à Washington pour être avec sa famille lors de l’Action de grâce américaine.

« Je ne veux pas faire de spéculation », a dit McEvoy. « Je vais le laisser nous parler. À ce stade-ci, il est tout simplement trop tôt pour parler de ce que l’avenir nous réserve. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.