19 avril 2022

Sept nouveaux visages au sein du plus récent classement du bureau de recrutement

Bryant University Athletics

TORONTO – Quel est le trait qui caractérise le plus le repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) à vos yeux?

Pour certains, c’est le nombre de joueurs de ligne offensive choisis dans les premiers tours au fil des ans. Pour d’autres, c’est l’opportunité de vanter les qualités du programme de leur alma mater.

Pour les plus aguerris, c’est le fait d’apprendre à connaître la prochaine cuvée de recrues de la LCF et de voir les meilleurs espoirs disponibles grimper les échelons du classement du bureau de recrutement tout au long du « processus du repêchage ».

Mais qu’entend-on par « processus du repêchage »? Il s’agit d’une série d’événements, se déroulant sur plusieurs mois à partir de la fin de la saison, où les vidéos de faits saillants sont créés, où les trophées sont distribués et où l’entraînement en prévision des camps d’évaluation bat son plein, dans le but de faire tourner des têtes lors des camps régionaux et du camp principal.

John Metchie III occupe le premier rang du classement du printemps du bureau de recrutement de la LCF (Alabama Athletics Photography)

Pour les dépisteurs et pour les membres du personnel des joueurs aux quatre coins de la LCF, le « processus du repêchage » s’amorce toutefois beaucoup plus tôt. L’analyse de vidéos de la prochaine cuvée de joueurs repêchés s’amorce au moins 11 mois avant la soirée de l’encan, et les plus connectés au sein de la communauté de football canadienne mettent la main sur de précieuses informations bien avant cela. Ces derniers connaissent des années à l’avance le nom des espoirs à surveiller grâce à une discussion avec un entraîneur à l’école secondaire, à un dépisteur universitaire et un vieil ami ayant joué contre « ce jeune qu’il faut absolument voir à l’œuvre ».

C’est ce qui rend les comparaisons entre le classement de l’automne et celui du printemps du bureau de recrutement encore plus intrigantes. Même si les dépisteurs, les directeurs généraux et les directeurs du personnel des joueurs des équipes savent plusieurs années à l’avance qui sont les espoirs à surveiller, il y a toujours des joueurs qui parviennent à percer le classement au printemps en raison d’une question d’admissibilité ou, plus fréquemment, en raison de leurs performances lors d’un camp d’évaluation, autant en entrevue que lors des tests physiques.

Lors du dernier classement du bureau de recrutement en amont du repêchage 2022 de la LCF, sept joueurs – dont quatre joueurs de ligne offensive – ont percé le top-20, chacun d’eux avec sa propre montée en puissance.

Le joueur de ligne offensive de l’Université St. Francis Xavier Gregor MacKellar (19e) et celui de l’Université Laval Cyrille Hogan-Saindon (18e) sont les moins bien classés des meilleurs candidats en vue du repêchage 2020. Les deux ont obtenu de bons résultats lors du camp d’évaluation et possèdent déjà le physique de l’emploi, alors que Hogan-Saindon mesure six pieds et quatre pouces, pèse 301 livres et a des bras de 32 pouces, tout comme MacKellar, qui lui mesure un peu plus de six pieds et trois pouces et pèse 322 livres.

Au 15e rang, le joueur de ligne offensive de l’Université d’Ottawa Zach Pelehos est celui dont la hausse est la plus fulgurante, passant du camp d’évaluation régional de l’Est à l’un de ceux ayant le mieux performé au camp d’évaluation de Toronto. En fonction du besoin des équipes, Pelehos pourrait très bien être un choix de premier tour le 3 mai prochain.

Rodeem Brown a été étincelant au camp d’évaluation de la LCF, présenté par New Era, à la fin mars (Thomas Skrlj/LCF.ca)

Le joueur de ligne offensive le mieux classé à faire son apparition au sein du classement est Rodeem Brown de l’Université de l’Alberta. Les Golden Bears ont produit d’excellents joueurs de ligne offensive au cours des dernières années, que l’on pense à Mark Korte, à Justin Lawrence ou, bien sûr, à Carter O’Donnell. Brown avait obtenu une invitation pour le camp d’évaluation principal, mais il n’était pas considéré au même niveau que Noah Zerr de l’Université de la Saskatchewan ou que Zach Fry de l’Université Western.

Mais tout a changé quand les joueurs ont enfilé leurs épaulières; Brown a été dominant lors des exercices individuels et des confrontations. Ça lui a permis de passer de joueur non classé au 13e rang du classement du bureau de recrutement.

Au 12e rang au total, on retrouve le demi offensif de l’Université Bryant Daniel Adeboboye. Meneur chez les joueurs nationaux au développé couché et appelé à prendre des répétitions supplémentaires lors des confrontations du camp d’évaluation de Toronto, Adeboboye a bien démontré pourquoi il a connu la meilleure saison de sa carrière avec l’Université Bryant l’automne dernier.

Juste devant Adeboboye, on retrouve le receveur Samuel Emilus, qui a passé du temps avec l’Université Louisiana Tech et, plus récemment, avec l’Université du Massachusetts. Le receveur de six pieds et un pouce a couru un sprint sur 40 verges en 4,59 secondes et a réussi un saut vertical de 37 pouces lors de son « pro day », clarifiant son statut en vue du prochain repêchage et s’insérant dans la conversation pour les choix de premier tour du prochain encan.

Et, finalement, un nouvel espoir pointe au premier rang du classement. C’est loin d’être une surprise pour quiconque suit les activités de la NCAA : ça fait de nombreuses années que l’on sait que John Metchie III, un receveur natif de Brampton, en Ontario, évoluant avec l’Université de l’Alabama, est le meilleur Canadien à jouer au sud de la frontière. Le récipiendaire du Trophée Jon-Cornish en 2020 – à titre de meilleur joueur canadien évoluant dans la NCAA – a subi une déchirure du ligament croisé antérieur lors du match de championnat de la SEC le 4 décembre 2021, mettant ainsi prématurément fin à sa saison.

Le 14 janvier 2022, soit une journée après la publication du classement de l’hiver du bureau de recrutement de la LCF, Metchie a laissé tomber sa dernière année d’admissibilité à l’université et a déclaré qu’il était admissible aux repêchages de la NFL et de la LCF, devant inévitablement au passage le plus bel espoir disponible en vue de l’événement du 3 mai.

Sept joueurs, tous avec une histoire unique à raconter. À l’approche du repêchage, attendez-vous à encore plus de rebondissements de cet événement de la saison morte qui ne déçoit jamais.

D’après une chronique de Marshall Ferguson publiée sur CFL.ca.