20 avril 2022

Richards et Adeboboye sont prêts à passer ensemble à la prochaine étape

Kevin Sousa/LCF.ca

TORONTO – Il s’agissait d’un moment parfaitement canadien : deux espoirs de la LCF prenant des nouvelles l’un de l’autre après avoir participé, à la fin mars, au camp d’évaluation du circuit à Toronto.

Les Ontariens Tyrell Richards, un secondeur de Brampton qui occupe le troisième rang du plus récent classement du bureau de recrutement de la LCF, et Daniel Adeboboye, un demi offensif de Toronto qui a percé le classement, ce printemps, au 12e rang, étaient réunis pour la première fois depuis la portion des confrontations du camp d’évaluation.

Les deux jeunes hommes ont inévitablement discuté des récentes chutes de neige aux quatre coins du pays. Le consensus auquel le duo est rapidement parvenu fut probablement le même que la plupart des Canadiennes et des Canadiens à ce stade-ci de l’année : la mi-avril n’est pas un moment approprié pour les chutes de neige au Canada.

Mais lorsque les membres des médias se sont joints à l’appel, la discussion a immédiatement porté sur le fait que l’édition du printemps du classement du bureau de recrutement de la LCF représentait une bonne nouvelle pour chacun d’eux.

Daniel Adeboboye a profité d’un excellent camp d’évaluation pour être le seul demi offensif représenté au sein du classement du printemps du bureau de recrutement de la LCF (Thomas Skrlj/LCF.ca)

« Honnêtement, je n’accorde pas beaucoup d’importance à cette liste », a confié Richards, un produit de l’Université de Syracuse, en parlant de son ascension d’un rang au classement.

« C’est cool de voir mon nom y apparaître, et c’est un grand honneur. Mais j’essaie simplement d’être le meilleur joueur que je peux être. Je me moque un peu du rang que j’occupe sur la liste de quelqu’un. Je me préoccupe d’où je suis rendu dans mon entraînement et d’être prêt pour l’ouverture des camps d’entraînement. »

Adeboboye a profité d’excellentes performances lors du camp d’évaluation du mois dernier. Le produit de l’Université Bryant a suffisamment impressionné les têtes dirigeantes de la Ligue afin de passer de joueur non classé au 12e rang du classement. Il est le seul demi offensif à faire partie du top-20.

« Mon agent m’a envoyé la liste », a-t-il dit. « Je pense que mon père me l’a aussi envoyée, mais je me suis entraîné toute la matinée, alors je n’ai pas vraiment eu le temps de la regarder. Je ne suis donc pas certain de mon rang au sein du classement, mais il paraît que mon nom s’y retrouve. C’est assurément un bon point de départ. »

« Je m’entraîne et je me concentre sur les prochaines étapes. Ce qui doit arriver arrivera. C’est un honneur d’être reconnu, et j’attends maintenant de connaître ma prochaine destination. »

C’est tout de même étonnant de voir autant de relations se former lors du camp d’évaluation, un environnement où tout le monde est techniquement un rival. C’est le cas de Richards et d’Adeboboye, qui se connaissaient et qui partageaient des amis communs grâce au football, mais qui n’avaient jamais passé de temps ensemble jusqu’à leur arrivée à Toronto le mois dernier.

« Quand nous nous sommes rencontrés au camp d’évaluation, on aurait dit que je le connaissais déjà », a dit Richards en parlant d’Adeboboye.

« Et je pense qu’en obtenant toutes ces répétitions l’un contre l’autre, nous avons développé un autre niveau de respect l’un envers l’autre. C’est cool d’être passé par ce processus, et de savoir que je peux compter sur d’autres personnes ayant traversé les mêmes choses avec moi. »

Les bonnes performances de Tyrell Richards au camp d’évaluation lui ont permis de gagner un rang au sein du plus récent classement du bureau de recrutement (Kevin Sousa/LCF.ca)

Lors de la soirée du repêchage, le 3 mai prochain, tout peut arriver. Richards et Adeboboye pourraient se retrouver dans la même équipe, ou ça pourrait être le début d’une rivalité amicale au sein de laquelle deux joueurs compétitifs se mesureront l’un à l’autre pour plusieurs années à venir.

Après avoir démontré sa polyvalence lors des confrontations, lui qui a participé à celles des joueurs de ligne défensive et à celles des secondeurs – et il aurait aussi aimé participer à celles des demis défensifs –, Richards a été identifié comme un candidat idéal pour l’entraîneur-chef Chris Jones. Les Elks d’Edmonton possèdent le premier choix de l’encan du 3 mai, et Jones, un gourou défensif qui adore compter sur des joueurs polyvalents au sein de son unité, a peut-être trouvé son joueur idéal lorsqu’il a vu Richards œuvrer lors du camp d’évaluation.

« Ce serait génial d’être choisi au premier rang au total, surtout par Edmonton », a dit Richards.

« Ce serait très cool, mais, en même temps, ça ne change rien à ce que je compte accomplir une fois que j’aurai été repêché. Ça ne changera pas ma manière de me préparer. Je me suis présenté au camp d’évaluation en m’étant préparé d’une certaine manière, et je vais me présenter au camp d’entraînement en m’étant préparé de la même façon. Que je sois choisi au premier ou au 60e rang, ça m’importe peu. Je veux simplement avoir la chance de jouer au football. »

Adeboboye croit que sa polyvalence – il est à l’aise pour attraper le ballon, pour courir avec celui-ci ou pour bloquer en attaque – l’aidera lorsqu’il atteindra la LCF, peu importe le club avec lequel il jouera. Il aime l’idée d’être le prochain grand demi offensif canadien, après avoir vu des athlètes comme Jon Cornish, Jerome Messam et Andrew Harris s’établir en attaque au cours des quelque 10 dernières années.

« J’ai vu ces joueurs paver la voie, et je me suis dit que je pourrais peut-être faire comme eux », a dit Adeboboye.

« Je sens encore que je peux faire comme eux. Ils ont pavé la voie, et j’espère que je pourrai porter le flambeau et avoir la chance de prouver que les Canadiens peuvent jouer à la position de demi offensif aussi bien que les Américains, sinon mieux. »

D’après une chronique de Chris O’Leary publiée sur CFL.ca.