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26 avril 2022

Les Tiger-Cats devront travailler leur chimie en 2022

Geoff Robins/LCF.ca

Les Tiger-Cats ont pris leur décision quant à l’identité de leur quart-arrière numéro un cet hiver, eux qui ont offert un contrat de deux saisons à Dane Evans en décembre (Thomas Skrlj/LCF.ca)

HAMILTON – Lorsqu’on demande aux experts de définir ce qui caractérisera les Tiger-Cats de Hamilton au cours de la saison 2022 de la Ligue canadienne de football (LCF), un mot revient souvent :

Chimie.

Loin de nous l’idée de vous offrir un cours de science aujourd’hui. Toutefois, nous connaissons la définition du mot chimie : science qui étudie la constitution des corps, leurs propriétés, leurs transformations et leurs interactions.

Ça résume assez bien l’édition 2022 des Tiger-Cats de Hamilton, notamment l’unité offensive du club. Cette saison, il sera intéressant de voir comment les joueurs, dont le quart-arrière numéro un de l’organisation, Dane Evans, interagiront et évolueront avec les receveurs, les demis offensifs et les joueurs de ligne offensive afin de créer un groupe cohérent et encore plus productif qu’en 2021.

La raison pour laquelle nous insistons sur la chimie en attaque, c’est parce que nous savons que la défense pourra tenir son bout du bâton. Avec le retour du secondeur Simoni Lawrence, qui semble encore au sommet de sa carrière, avec du sang neuf au sein de la ligne défensive grâce à Micah Johnson et avec une tertiaire qui s’améliore année après année grâce, entre autres, au demi défensif national Tunde Adeleke, pas besoin de s’en faire avec la défense.

Les statistiques parlent d’elles-mêmes : le coordonnateur défensif Mark Washington est capable d’utiliser les joueurs mis à sa disposition afin de créer une unité bien ficelée et diversifiée. Bien entendu, le fait que l’entraîneur-chef Orlondo Steinauer supervise tout ce qui se dessine en défense donne un bon coup de pouce aux Tiger-Cats. En défense, la chimie produit parfois des résultats différents, mais qui sont généralement toujours à l’avantage des hommes en noir et jaune.

S’assurer d’être sur la même longueur d’onde que ses receveurs est une autre paire de manches. Ça prend du temps, de la patience et, souvent, un peu de vulnérabilité pour qu’un quart-arrière et ses receveurs se rejoignent à mi-chemin d’un point de vue des préférences et des tendances. Bien sûr, Dane Evans sera familier avec le groupe avec lequel il œuvrera cette année : Bralon Addison, Steven Dunbar Jr. et Tim White, pour ne nommer que ceux-ci. Le défi sera de trouver la constance avec laquelle les Tiger-Cats pourront connaître du succès tout au long de la campagne en attaque.

Alors que Jeremiah Masoli se retrouve désormais à Ottawa et fait face à un défi similaire avec bon nombre de nouveaux visages – à l’exception de Jaelon Acklin, qui a lui aussi rejoint le ROUGE et NOIR et l’unique quart-arrière qu’il a connu dans la LCF –, Evans a un léger avantage. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de travail à accomplir.

La chimie avec son groupe de receveurs, incluant Steven Dunbar Jr. sera cruciale pour que Dane Evans puisse connaître du succès à la tête de l’attaque des Tiger-Cats cette saison (La Presse Canadienne)

Le chemin vers de bons résultats a été tout sauf en ligne droite pour l’attaque aérienne des Tiger-Cats en 2021. Le tout a commencé par la victoire de Masoli dans sa lutte face à Evans pour le poste de quart-arrière numéro un du club lors du camp d’entraînement, avant qu’il ne se blesse. Masoli a éventuellement effectué un retour au jeu, mais il a été remplacé par Dane Evans en finale de l’Est, match au cours duquel Evans a complété 100 % de ses passes pour permettre aux Tiger-Cats de se qualifier pour le match de la Coupe Grey à Hamilton. Evans a subi une blessure et a quitté le match de championnat avant la mi-temps, et Masoli a presque permis aux siens de mettre fin à leur disette lors du grand match, eux qui ont subi une défaite crève-cœur en prolongation.

Récemment, Steinauer a répété qu’il était heureux de ne plus avoir à répondre aux questions concernant l’identité de son quart-arrière partant chaque semaine. Ce que Steinauer et les partisans des Tiger-Cats espèrent, évidemment, c’est que la question ne deviendra pas comment, quand et où les receveurs de l’équipe se mettront réellement en marche aux côtés de leur quart-arrière.

La constance est un drôle de mot pour définir l’attaque d’une équipe de football. Le concept se rapproche plutôt de la perfection aux yeux des partisans, alors qu’il veut plutôt dire trouver une façon de produire lors de chaque match. Si vous espérez qu’une attaque constante soit parfaite chaque semaine, vous ne serez jamais satisfait.

Ce que les Tiger-Cats devraient viser, à la place de la perfection ou d’une constance déraisonnable, c’est une amélioration par rapport à 2021 basée sur la construction d’une identité autour de leur nouveau quart-arrière partant.

Le type de passes qu’aime lancer Evans, les tracés qui lui permettent de décocher de bonnes passes à certains receveurs et les stratégies en attaque avec lesquelles il est le plus à l’aise pour se mettre à courir devraient – et seront probablement – visibles lors que les Tiger-Cats sauteront sur le terrain à l’occasion du premier match de leur calendrier régulier contre les Roughriders de la Saskatchewan le 11 juin.

À partir de ce point, des pages peuvent s’ajouter au livre de jeux, et ceux-ci peuvent devenir plus uniques et diversifiés. Mais, avant tout, les Tiger-Cats devront bâtir une chimie, une identité, et se rabattre sur les aptitudes du joueur portant le chandail numéro 9.

D’après une chronique de Marshall Ferguson publiée sur CFL.ca.