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19 mai 2022

Adams apprend dans toutes les facettes du football avec les Argos

Waterloo Athletics

TORONTO – Darrell Adams sait pertinemment qu’il peut toujours améliorer ses aptitudes, et il apprécie toutes les chances qu’il a d’y parvenir.

C’est pourquoi il a déposé sa candidature pour le programme Diversité au football de la Ligue canadienne de football (LCF) quand il en a eu la chance.

« La mentalité derrière cette initiative est : « Ouvrons nos portes et laissons vraiment les participants plonger et avoir l’occasion de voir puis de poser des questions et de s’impliquer ». J’ai donc hâte de faire un peu des deux », a souligné Adams, l’un des neuf candidats sélectionnés pour passer un camp d’entraînement avec une équipe de la LCF.

Il a déjà tiré quelques leçons du programme après avoir participé au camp des recrues des Argonauts de Toronto la semaine dernière.

« Rien de tel que d’être là-bas à faire deux entraînements par jour et à tisser des liens avec les jeunes », a confié Adams, un ancien joueur des Tiger-Cats de Hamilton qui est maintenant entraîneur et qui entamera, à l’automne, sa septième saison avec les Warriors de l’Université de Waterloo.

Adams a déjà une vie bien remplie dans le monde du football, et on le constate uniquement en lisant son titre complet sur sa carte professionnelle de l’Université de Waterloo : entraîneur-chef associé, coordonnateur défensif et coordonnateur du recrutement.

Darrell Adams a passé les six dernières saisons comme entraîneur chez les Warriors de l’Université de Waterloo (Waterloo Athletics)

Mais il y a un peu trop de temps libre à son goût pendant la saison morte de U SPORTS. Ainsi, avoir la chance d’acquérir encore plus d’expérience dans le monde du football est l’une des raisons pour lesquelles le natif de Long Island, dans l’État de New York, a sauté sur l’occasion de se mettre au travail au camp d’entraînement des Argos.

Ce n’est pas la seule raison, cependant.

« D’abord et avant tout, le simple fait d’obtenir une opportunité de développement professionnel d’un point de vue personnel », a expliqué Adams, qui a joué trois saisons dans la LCF, toutes avec Hamilton. « Déterminer quelles tactiques et techniques je peux enseigner dans les rangs universitaires. »

Une autre de ses raisons est enracinée dans ses responsabilités familiales et communautaires. Adams et sa femme, Amrita, ont deux jeunes enfants qu’ils élèvent à Mississauga, en Ontario. Leur fils, Isaiah, a 11 ans, et leur fille, Aaliyah, a 4 ans.

« C’est une autre raison pour laquelle je soutiens entièrement ces programmes », a mentionné Adams. « Je veux que mes enfants aient des opportunités de s’épanouir sur le terrain et en dehors de celui-ci, et je veux qu’ils aient accès à des ressources et à des opportunités grâce à ce type d’initiatives. »

Adams a établi des liens avec les Argos par le passé, et pas seulement lors de ses duels face au club au cours de sa carrière de joueur. Il mentionne avoir déjà connaître le coordonnateur des unités spéciales de Toronto Mickey Donovan et l’entraîneur des secondeurs Kevin Eiben. En 2019, Adams a passé du temps à tisser des liens avec le coordinateur défensif de Toronto Corey Mace, lorsque Mace était entraîneur de la ligne défensive avec les Stampeders de Calgary et qu’Adams était entraîneur invité au camp d’entraînement.

Bien qu’il puisse offrir ses connaissances et son expérience en tant qu’entraîneur avec ce groupe, Adams aura l’occasion d’enquêter sur la vie dans le monde des opérations de football. Il entretient déjà des relations avec le directeur général des Argonauts, Michael « Pinball » Clemons, et avec le conseiller principal de l’équipe, Jim Barker.

« Ils m’ont tous les deux ouvert leur porte et m’ont fait savoir que s’il y a des conversations que je veux avoir ou que s’il y a n’importe quelle information dont j’ai besoin, ils sont là pour parler. Donc, si je le voulais, je pourrais tenir des conversations allant au-delà du coaching. Ce que je ferai, à un moment donné, puisque je prévois rester pendant toute la durée du camp. »

Bien qu’Adams sente qu’il est là pour – principalement – renforcer ses connaissances en coaching, il sait que Clemons et que Barker peuvent lui donner un aperçu précis du monde des opérations football. Et même si l’homme de 38 ans ne voit pas actuellement cela comme un chemin qu’il serait susceptible d’emprunter, il est également conscient qu’il ne sait pas ce qu’il ne sait pas. Il garde donc l’esprit ouvert.

« Je n’ai aucune envie d’œuvrer dans un département d’opérations football », a commencé Adams. « Mais c’est parce que je ne sais pas exactement ce qui s’y passe. Plus on est informé, plus on acquiert des connaissances, ce qui ouvre simplement notre esprit à des opportunités potentielles auxquelles on n’aurait peut-être pas pensé. »

Darrell Adams a passé trois saisons avec les Tiger-Cats de Hamilton et a pris sa retraite en 2010 (La Presse Canadienne)

Adams s’est joint aux Tiger-Cats en 2007 et, en 2008, il a connu une spectaculaire saison comme plaqueur défensif, réussissant 41 plaqués et neuf sacs. Il a joué une autre saison avec Hamilton, puis il a pris sa retraite en amont de la campagne de 2010.

Un an après avoir mis fin à sa carrière de joueur, le produit de l’Université Villanova (diplômé en communications et en science des médias) s’est de nouveau joint aux Tiger-Cats, passant deux saisons à Hamilton comme coordonnateur du conditionnement physique et comme entraîneur adjoint de la ligne défensive. Puis il a fait le saut au sein de U SPORTS à l’Université Carleton, en 2013, où il a été l’entraîneur de la ligne défensive des Ravens pendant trois ans. Son arrêt suivant : l’Université de Waterloo.

« Je suis reconnaissant pour tout ce que j’ai pu accomplir », a dit Adams, qui voulait être sûr que l’on souligne le soutien de son épouse, Amrita. « Ce n’est pas facile d’être l’épouse d’une personne œuvrant dans l’univers du football. Je n’aurais pas été capable de faire tout ce que j’ai fait, pendant 14 ans, sans son amour et son soutien. »

Les deux sont d’accord sur l’importance d’initiatives telles que le programme Diversité au football.

« Elle comprend la nécessité de continuer à faire pression pour l’équité et pour des opportunités de diversité, puis de faire en sorte que ces aspects soient combattus et défendus », a dit Adams. « Parce que si nous ne le faisons pas, ça n’arrivera pas. »

« Chaque fois que ce type d’initiatives est proposé au niveau professionnel, il faut aller jusqu’au bout », a-t-il ajouté. « Parce que si ça fonctionne, s’il y a une vision à long terme et un plan pour augmenter la diversité, la représentation et les opportunités, il faut maximiser ça. »

Quand il dit qu’il a encore beaucoup de travail à accomplir, Adams signale qu’il est ambitieux. Le fait qu’il participe au programme Diversité au football ne signifie cependant pas qu’il est impatient de bouger, ou de le faire de manière imminente.

« Je suis heureux là où je suis », a-t-il dit à propos de sa position avec les Warriors. « J’ai une super organisation. Je travaille pour un excellent entraîneur (l’entraîneur-chef de l’Université de Waterloo, Chris Bertoia). Mais je ne veux pas me limiter. »

« Je cherche toujours à m’améliorer et à me mettre, ainsi que ma famille, dans la meilleure position pour réussir. J’utilise donc ces opportunités pour grandir en tant que personne, pour apprendre beaucoup, pour augmenter mon réseau de contacts et pour me mettre en position d’être prêt, si quelque chose qui a du sens est disponible. »

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.