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25 mai 2022

Taylor MacIntyre telle une éponge chez les Blue Bombers

BlueBombers.com

WINNIPEG – Dès le moment où elle a mis les pieds sur le terrain, Taylor MacIntyre a senti qu’elle était la bienvenue au camp d’entraînement des Blue Bombers de Winnipeg. Toutefois, tout est passé à un autre niveau lorsque les joueurs ont commencé à l’appeler « Coach T ».

« Ça démontre qu’il respecte et qu’ils appuient ce que je fais, et j’aime avoir la chance d’être leur entraîneuse », a confié MacIntyre, l’une des neuf participantes du programme Femmes au football, présenté par KPMG.

MacIntyre est entraîneuse des receveurs à l’Université McMaster. Au cours de son séjour avec les Bombers, elle œuvre aux côtés de l’entraîneur des receveurs Kevin Bourgoin et donne un coup de main aux entraîneurs des unités spéciales.

« Jusqu’ici, il s’agit d’une expérience incroyable », a souligné la femme de 31 ans originaire de St. Thomas, en Ontario. « Je suis très reconnaissante d’avoir obtenu cette opportunité. »

« J’ai reçu des messages de quelques joueurs sur les médias sociaux qui m’ont souhaité la bienvenue et qui m’ont dit avoir hâte de travailler avec moi. »

Ancienne joueuse devenue entraîneuse à l’école secondaire puis à l’université, Taylor MacIntyre essaie d’absorber le plus de connaissances qu’elle le peut pendant son séjour avec les Blue Bombers (BlueBombers.com)

MacIntyre s’est présentée au camp d’entraînement des Blue Bombers après avoir été entraîneuse à l’école secondaire et à l’université, mais le fait d’apprendre aux côtés de l’entraîneur-chef Mike O’Shea et son personnel la rend nerveuse et fébrile.

« Je savais que j’allais devoir travailler plus fort que jamais », a-t-elle dit. « C’est pour ça que je suis ici, pour absorber le plus d’expérience possible. »

Le déroulement et le rythme du camp d’entraînement d’une équipe professionnelle sont similaires à ce que MacIntyre a vécu avec l’Université McMaster. Ce qu’elle trouve le plus intéressant, ce sont les détails qui feront d’elle une meilleure entraîneuse.

« Les détails sont ce qui sépare les grandes équipes des autres », a-t-elle dit. « Ces détails s’additionnent et font une énorme différence d’un point de vue de l’efficience et du développement des habiletés. »

Par exemple, elle a remarqué que quand Buck Pierce, le coordonnateur offensif et entraîneur des quarts-arrière des Blue Bombers, veut insister sur certains points, il répète deux fois les consignes.

« Les gens apprennent de différentes manières, alors c’est une bonne chose de le répéter deux fois », a dit MacIntyre.

Elle comprend aussi mieux l’importance d’expliquer à un joueur pourquoi on lui demande de faire quelque chose.

« Une chose que j’ai apprise, ici, c’est qu’il faut réellement discuter avec les joueurs, partager la vision que nous avons pour chacun d’eux, les aider à comprendre pourquoi nous leur demandons de courir tel ou tel tracé et pourquoi nous leur demandons d’effectuer un bloc », a dit MacIntyre. « Partager ces informations est vraiment important. »

« À McMaster, nous comptons sur des joueurs facilement entraînables. Si on leur demande de faire quelque chose, ils le font. À ce niveau, les joueurs ont vu tellement de systèmes qu’ils veulent comprendre pourquoi. »

La formation des Blue Bombers est remplie de joueurs ayant de l’expérience dans la LCF, dans la NCAA et dans la NFL. MacIntyre soutient qu’aucun d’entre eux n’a de problème à écouter les consignes des entraîneurs, pourvu qu’il s’agisse de quelque chose de nouveau et d’utile.

« Si vous pouvez aider les joueurs à être meilleurs, ou si vous pouvez leur apprendre quelque chose de nouveau qui les rendra meilleurs, ils vont vous écouter », a-t-elle dit. « Les joueurs veulent qu’on les entraîne, alors ça ne dérange pas si l’entraîneur est un homme, une femme, ou n’importe quel autre genre. Les joueurs veulent tout simplement qu’on les entraîne. »

MacIntyre utilisera l’expérience qu’elle obtiendra ce mois-ci chez les Blue Bombers avec l’Université McMaster ainsi qu’avec le programme des moins de 18 ans de football féminin avec contacts de l’Ontario (BlueBombers.com)

Pendant un entraînement, MacIntyre a travaillé avec un vétéran des Blue Bombers sur une bonne technique à employer pour changer le ballon de bras pour porter le ballon à la suite d’un attrapé.

« Je l’ai pris à part et je lui ai montré comment le faire », a-t-elle dit. « Il évolue dans la Ligue depuis je ne sais plus combien d’années, mais comme j’ai pu l’aider et lui expliquer pourquoi je lui suggérais cette nouvelle technique, j’ai réussi à établir une connexion avec lui. »

« Je ne pense pas qu’il m’a perçue comme une entraîneuse; j’étais simplement une personne qui lui enseignait à devenir meilleur. »

Le coaching coule dans les veines de MacIntyre. Son père en sera à sa 35e année comme entraîneur-chef de l’école secondaire de St. Thomas.

MacIntyre est une pionnière. Elle évoluait comme receveur et comme quart-arrière substitut à l’école secondaire. Elle est devenue entraîneuse des receveurs de l’équipe, puis elle a occupé des rôles avec les Tiger-Cats de Hamilton, avec l’Université de Toronto et les Olympiques spéciaux.

Quand elle terminera son séjour avec les Blue Bombers, elle retournera auprès des Marauders de l’Université McMaster et du programme des moins de 18 ans de football féminin avec contacts de l’Ontario.

MacIntyre espère accomplir deux objectifs d’ici la fin de son passage au camp d’entraînement de Winnipeg.

« Je veux augmenter mes connaissances comme entraîneuse, les aspects fondamentaux du coaching, autant sur le terrain qu’à l’extérieur de celui-ci », a-t-elle dit. « Je veux réellement comprendre toutes les nuances et les détails et apprendre des meilleurs. »

« Et je veux aussi prouver que les filles et que les femmes au Canada peuvent jouer au football et être entraîneuses au football, et ce, à un haut niveau. Je pense que la représentation, dans le sport, est importante. Permettre à une fille d’avoir l’opportunité de voir quelqu’un occuper cette position est extrêmement précieux. C’est quelque chose dont je n’ai pas pu profiter en grandissant. »

MacIntyre apprécie l’expérience offerte par la LCF et par les Blue Bombers.

« Je suis extrêmement reconnaissante envers Coach O’Shea et envers toute l’organisation des Blue Bombers de Winnipeg de pouvoir apprendre à gagner ici, à Winnipeg, et de pouvoir apprendre de certains des meilleurs entraîneurs en Amérique du Nord », a-t-elle dit.

MacIntyre est encouragée par le fait qu’il y a présentement 12 entraîneuses dans la NFL et que les Lions de la Colombie-Britannique aient embauché Tanya Walter comme entraîneuse adjointe en défense.

« Il y a tellement de choses différentes qu’une entraîneuse peut offrir à un programme », a-t-elle dit. « Nous avons dû travailler très fort pour atteindre ce niveau et pour prouver que nous avons notre place. »

« J’espère que nous ne sommes pas trop loin. Je vois assurément que nous nous dirigeons dans la bonne direction. Personnellement, je vais continuer de travailler fort et d’apprendre quelque chose de nouveau chaque jour. J’espère que ça me permettra d’obtenir plus d’opportunité dans les années à venir. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.