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31 mai 2022

L’ancien des Lions Dante Marsh s’ajuste au vert des Riders

Riderville.com

SASKATOON – Au cours d’une carrière de 11 ans avec les Lions de la Colombie-Britannique et de huit ans comme entraîneur au niveau collégial aux États-Unis, Dante Marsh a appris plus d’une chose à propos du football. Mais l’ancien demi de coin étoile de la Ligue canadienne de football (LCF) reconnaît qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre.

« Nous ne savons jamais tout », a dit Marsh, qui prend part, dans le cadre du programme Diversité au football de la LCF, au camp d’entraînement des Roughriders de la Saskatchewan. « Toutes les organisations et toutes les équipes font les choses de manière un peu différente. J’apprends comment les Roughriders de la Saskatchewan gèrent leurs opérations présentement. Comment les entraîneurs organisent leurs séances d’entraînement, comment ils organisent leurs réunions. »

« La terminologie change, mais c’est toujours la même chose. Vous observez et apprenez la manière d’entraîner d’autres entraîneurs. »

« Ce n’est pas mon premier rodéo », a dit Marsh en parlant du camp d’entraînement des Riders. Mais travailler aux côtés du coordonnateur défensif Jason Shivers et de l’entraîneur des demis défensifs Marcus Klund est une expérience différente.

« Comme joueur, vous peaufinez votre art et vous cherchez à devenir le meilleur joueur que vous pouvez être », a-t-il dit. « Je l’ai fait pendant 11 ans, et l’intensité est différente. »

« J’aurais aimé donner un coup de main pour développer les joueurs un peu plus. Je pense que, parfois, vous vous retrouvez dans une situation, de la manière qu’opèrent les entraîneurs parfois, où vous avez tellement de connaissances à partager, particulièrement à une position. Mais vous avez parfois les mains liées. Vous ne voulez pas piler sur les pieds d’un autre. C’est agréable. »

Dante Marsh apprécie son séjour avec les Roughriders, une opportunité dont il profite grâce au programme Diversité au football de la LCF (Riderville.com)

Marsh a réussi 33 interceptions au cours de sa carrière et a le potentiel pour obtenir une place au Temple de la renommée du football canadien. Il a gagné deux Coupes Grey avec les Lions et il a été nommé membre de l’équipe d’étoiles de la division Ouest de la LCF à quatre reprises. Il a ainsi beaucoup de connaissances à partager à quiconque souhaite l’écouter.

« En tant que personne ayant joué chez les professionnels aussi longtemps et qui connaît les détails et les nuances, vous voulez partager ces mêmes connaissances aux jeunes joueurs afin d’accélérer leur progression », a-t-il dit. « Vous semez une graine, puis vous prenez du recul et vous regardez s’ils sont capables d’assimiler l’information et de la mettre en pratique. »

L’homme de 43 ans voit une différence entre les joueurs qu’il entraîne aujourd’hui et ceux avec lesquels il rivalisait pour un poste jadis.

« Si vous êtes un athlète professionnel, vous devriez savoir comment vous entraîner », a-t-il dit. « Il y a des différences par rapport à quand je jouais, comme la passion des joueurs. »

« Quand je jouais, c’était jour de match, tous les joueurs; vous essayiez toujours de devenir le meilleur. Je ne sens pas cette même volonté chez beaucoup de joueurs aujourd’hui. »

Après avoir pris sa retraite en 2014, Marsh a effectué un retour à l’Université Fresno State, où il a terminé son baccalauréat en sociologie, puis une maîtrise en conditionnement physique.

Depuis 2015, il a été entraîneur au sein de plusieurs collèges américains. En ce moment, il est l’entraîneur des demis défensifs du Contra Costa College à San Pablo, en Californie. Il y œuvre aussi comme professeur auxiliaire.

Marsh travaille aussi dans une académie d’entraînement aux côtés de l’ancien spécialiste des retours de botté des Lions Tim Brown et de Lavelle Hawkins, un ex-receveur de la NFL, afin d’aider de jeunes joueurs de football à développer les aptitudes nécessaires pour le permettre de décrocher une bourse universitaire.

L’un des joueurs avec qui Marsh a travaillé évolue présentement avec les Jets de New York.

« Vous leur donnez une base », a dit Marsh. « C’est gratifiant. »

Marsh aimerait devenir entraîneur chez les professionnels, mais il croit qu’il aurait plus de succès au sein d’un programme de la première division de la NCAA.

« Je pense que j’excellerais pour aider de plus jeunes joueurs à se développer, à atteindre leurs objectifs », a-t-il dit. « Je suis issu d’un milieu défavorisé, mais j’ai été choyé et chanceux de pouvoir utiliser mes aptitudes physiques pour obtenir une éducation gratuite. »

« Je prêche que le football est un véhicule qui vous permet de naviguer à travers la vie. »


 
Le programme Diversité au football voit chacun des neuf clubs de la LCF accueillir un individu issu d’un groupe racialisé ou d’une communauté sous-représentée au sein de son département d’opérations football.

Marsh comprend l’objectif du programme, mais se demande s’il doit exister, considérant le nombre de joueurs afro-américains évoluant dans la LCF et dans la NFL.

« Nous dominons le sport, en termes de nombre », a-t-il dit.

« Je ne vois pas pourquoi, quand on parle d’Afro-américains, nous devons créer quelque chose de spécial. S’ils sont qualifiés, et s’ils peuvent faire le travail, il ne devrait pas y avoir une règle ‘‘Rooney Rule’’ comme dans la NFL, qui, nous le savons tous, n’existe pas vraiment. »

Adoptée en 2003, la règle ‘‘Rooney Rule’’ exige que chaque équipe ayant un poste d’entraîneur-chef vacant interroge au moins un ou plusieurs candidats issus de la diversité. En 2009, la règle ‘‘Rooney Rule’’ a été élargie pour inclure les postes de directeurs généraux et les postes de direction équivalents.

Marsh a reconnu les efforts de la LCF pour tenter d’augmenter le nombre de personnes issues de la diversité.

« Je pense que le programme a ses avantages et est bon pour la Ligue », a-t-il dit. « Je suis un grand partisan de la LCF, et je veux la voir devenir aussi grosse qu’elle devrait l’être. »

« Il y a plusieurs entraîneurs de qualité qui sont venus dans la LCF pour entraîner. »

Comme joueur, Marsh détestait les matchs au Mosaic Stadium, joués devant les partisans hostiles des Riders.

« C’était un endroit où il était difficile de jouer », a-t-il dit.

Son séjour au camp d’entraînement des Riders a légèrement modifié son opinion.

« Le vert me va bien », a-t-il dit en riant. « C’est cool. Mes attentes ont été dépassées. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.