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8 juin 2022

Pipkin veut aider les jeunes quarts-arrière des Lions

BCLions.com

VANCOUVER – Au cours d’une pause lors d’une séance d’entraînement des Lions de la Colombie-Britannique, cette semaine, certains joueurs ont bu de l’eau, tandis que d’autres sont demeurés debout, en groupe, à discuter.

Le nouveau quart-arrière des Lions, Antonio Pipkin, est quant à lui resté seul, debout, à lire une liste de jeux sur un petit bout de papier. Longtemps après la fin de la séance, alors que le reste de l’équipe était déjà entré au vestiaire, Pipkin et l’entraîneur des receveurs Jason Tucker étaient toujours sur le terrain, à revoir certains jeux.

Pipkin comprend pourquoi les Lions lui ont offert un contrat après qu’il ait été libéré par les Argonauts de Toronto le mois passé. Avec son expérience dans la Ligue canadienne de football (LCF), il peut jouer le rôle de mentor et être une personne avec qui échanger pour les jeunes quarts-arrière Nathan Rourke et Michael O’Connor.

Pipkin est aussi capable de sauter sur le terrain et de prendre les rênes de l’attaque, advenant que l’un des deux quarts-arrière se blesse ou que l’expérience visant à employer deux quarts-arrière canadiens tourne au vinaigre.

« Je suis nouveau ici », a dit Pipkin. « Je dois faire mes classes, guider l’attaque sur le terrain si l’équipe en a besoin, et être un bon coéquipier avant tout. »

« Dans la salle des quarts-arrière, que vous soyez jeunes ou vieux, votre position vous oblige à être un leader. Je suis chanceux d’être un leader naturel. Je crois que l’une des grandes responsabilités d’un quart-arrière est non seulement d’être capable d’être un leader, mais de comprendre aussi quand c’est le moment de suivre quelqu’un d’autre. »

Même s’ils ont à peu près le même âge, Pipkin peut aider les jeunes quarts-arrière des Lions Nathan Rourke et Michael O’Connor grâce à son expérience dans la LCF (BCLions.com)

Âgé de 26 ans, Pipkin a le même âge que O’Connor et n’est que de deux ans l’aîné de Rourke, mais il a disputé cinq saisons dans la LCF avec Montréal et Toronto. En 34 matchs, il a réussi 112 de ses 208 passes pour 1453 verges, quatre touchés et neuf interceptions.

Ensemble, Rourke et O’Connor ont disputé 28 matchs dans la LCF. Ils totalisent 927 verges par la passe, quatre passes de touché et cinq interceptions.

Pipkin s’est dit impressionné par l’éthique de travail du duo et par sa volonté à recevoir des conseils. Les deux hommes arrivent au boulot très tôt et repartent chez eux très tard.

« Ils sont deux jeunes hommes, mais ils sont bien au-delà de leurs années de football professionnel », a-t-il dit. « C’est intéressant de voir comment ils opèrent et fonctionnent chaque jour. »

« Ils comprennent ce que représente être un joueur de football, mais ils comprennent aussi ce que c’est qu’être un quart-arrière et un leader, qu’être celui que les autres veulent suivre. »

Rourke, qui sera le partant des Lions lorsque ceux-ci amorceront leur calendrier régulier, samedi soir, en accueillant les Elks d’Edmonton au BC Place de Vancouver, soutient que Pipkin peut rendre plus facile la courbe d’apprentissage pour les jeunes quarts-arrière.

« J’étais très heureux quand j’ai appris que nous allions lui offrir un contrat », a dit Rourke. « C’est toujours apprécié et précieux de pouvoir utiliser ses connaissances et sa vaste expérience, et de pouvoir le faire tout au long de la saison. »

Rourke a dit que Pipkin lui a donné quelques conseils sur ce à quoi il doit s’attendre de la défense d’Edmonton sous les ordres de l’entraîneur-chef et directeur général Chris Jones.

« Le simple fait de savoir comment il voit notre opposition a une grande valeur », a-t-il dit.

Les bons joueurs ne sont pas toujours de bons enseignants. Certains ont de la difficulté à transmettre leur savoir. D’autres refusent tout simplement de partager leurs connaissances avec quelqu’un susceptible de prendre leur place.

Jordan Maksymic, le coordonnateur offensif de la Colombie-Britannique, dit que Pipkin a laissé son égo de côté quand il a mis les pieds dans le vestiaire des Lions.

« Il est très ouvert, et il veut partager et parler de ses expériences avec d’autres équipes », a dit Maksymic. « Chaque fois qu’il peut suggérer quelque chose ou donner un coup de main, il saisit sa chance de le faire. »

Pipkin croit que l’équipe passe avant l’individu.

« Je ne suis pas quelqu’un d’égocentrique », a dit le quart-arrière de six pieds, trois pouces et 225 livres originaire de Gary, en Indiana. « Si je sens que j’ai appris quelque chose qui m’a aidé, je suis à l’aise de le partager à 100 %. C’est à l’autre de choisir comment il veut recevoir cette information. »

« Ce n’est pas que moi, c’est tout le monde. Il s’agit d’une équipe remplie de vétérans. Tant que ce savoir sera partagé, ça ne peut que rendre l’équipe meilleure. »

S’il en a la chance, Pipkin aimerait bien jouer. Il est excité à l’idée de décocher des passes vers les receveurs des Lions comme Bryan Burnham, Lucky Whitehead, Dominique Rhymes et Jevon Cottoy.

« Le problème avec notre profession, c’est que ce n’est pas nous qui prenons cette décision », a-t-il dit. « Vous ne décidez rien. Vous n’êtes pas responsable de prendre des décisions. Tout ce que vous pouvez faire, c’est contrôler ce que vous pouvez contrôler et être un bon coéquipier. »

« Mais quand l’opportunité se présente, assurez-vous d’être prêt. C’est là-dessus que je me concentre. Ce n’est rien contre ces joueurs. Je rivalise pour devenir la meilleure version de moi-même. »

Maksymic a dit qu’en plus de ses qualités de leader, Pipkin possède de bonnes aptitudes en tant que joueur. Il a déjà été à la tête de l’attaque d’une équipe de la LCF, et il comprend les règlements et les nuances du football canadien.

« C’est agréable de compter sur un joueur à qui vous n’avez pas besoin de tout expliquer », a dit Maksymic. « Il est assurément un bon filet de secours. »


 
Pipkin a amorcé sa carrière dans la LCF en 2017 avec les Alouettes de Montréal, à la suite d’un bref séjour avec les Cardinals de l’Arizona dans la NFL. Il a porté l’uniforme des Montréalais à 27 reprises, amassant 1295 verges par la passe, quatre passes de touché et huit interceptions. Il a aussi porté le ballon 58 fois pour 318 verges et neuf majeurs.

Pipkin a signé un contrat en tant que joueur autonome avec Edmonton en amont de la saison 2020, mais il n’a jamais joué pour les Elks à la suite de l’annulation de la saison en raison de la COVID-19.

Il a signé un contrat avec Toronto en 2021, où il a été en uniforme lors de sept matchs.

Pipkin a joué pendant la défaite de 23-17 de Toronto aux mains d’Ottawa lors de la saison préparatoire; il a alors réussi sept de ses neuf passes pour 60 verges et une interception. Il a aussi porté le ballon une fois pour 10 verges.

Pipkin s’amène avec les Lions en n’entretenant aucune hargne envers les Argos ou les Als.

« Il faut aller de l’avant », a-t-il dit. « Je n’ai rien de méchant à dire. »

« Nous faisons partie d’un business. Vous voulez tout simplement continuer à faire un pas vers l’avant et vous assurer qu’il s’agit du meilleur pas que vous puissiez prendre. Vous voulez trouver une équipe qui veut de vous. Je suis excité d’être ici. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.