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25 octobre 2022

Les Elks lorgnent 2023 avec optimisme et avec un esprit de résolution

La Presse Canadienne

EDMONTON – Il y avait de l’optimisme et un esprit de résolution dans l’air, samedi, au stade du Commonwealth, alors que les membres des Elks d’Edmonton étaient réunis pour une dernière fois en 2022.

Quelque 12 heures auparavant, Edmonton encaissait un revers de 31-14 aux mains des Lions de la Colombie-Britannique pour mettre fin à son calendrier régulier avec une fiche de 4-14, un dossier bon pour le dernier rang de la division Ouest.

Au moment de vider leur casier, de rencontrer leurs entraîneurs pour une dernière fois et de dire au revoir à leurs coéquipiers, plusieurs joueurs ont dit qu’ils croyaient que l’édition 2023 des Elks allait être nettement meilleure, tout en détaillant les plans pendant la saison morte qui seront cruciaux pour le succès du club l’an prochain.

Le vétéran receveur Derel Walker a été le meneur des siens pour les verges sur des réceptions en 2022, lui qui a capté 65 passes. En revenant sur sa dernière campagne, et en songeant à la prochaine, Walker se dit confiant de la direction que prend son équipe.

« Je pense que nous avons mis en place de bonnes choses pour bâtir en vue des prochaines années », a dit Walker. « Je pense que nous avons établi d’excellentes fondations pour l’avenir de l’organisation. »

LES NOUVEAUX JOUEURS À LA BASE DE CETTE FONDATION


 
Deux des importants morceaux de cette fondation sont le demi offensif Kevin Brown et le receveur Dillon Mitchell, qui se sont tous les deux joints aux Elks en tant que joueurs autonomes en cours de campagne, et qui ont tous les deux redynamisé l’attaque d’Edmonton.

En moins de neuf matchs, Mitchell a capté 35 passes pour 637 verges, deux statistiques lui permettant de prendre le troisième rang de son équipe. L’ancien choix au repêchage de la NFL a aussi marqué quatre touchés, et il a connu six matchs de suite avec une réception d’au moins 40 verges.

Brown, de son côté, a cumulé 486 verges au sol et 176 verges sur des réceptions en sept parties. Le porteur de ballon de cinq pieds et neuf pouces a été le seul membre des Elks à franchir le cap des 100 verges au sol lors d’un match cette saison; il l’a fait à deux reprises, lors des Semaines 14 et 19.

En parlant aux membres des médias, Walker a été élogieux à l’endroit de ses jeunes coéquipiers, appréciant tout le travail qu’ils sont parvenus à accomplir en si peu de temps.

« Ces deux joueurs sont arrivés au sein de l’équipe et ils ont été époustouflants », a dit Walker. « Kevin est une petite boule de démolition qui court partout sur le terrain, tandis que Dillon a fait de gros jeux dans les zones profondes chaque match. J’ai très hâte de voir ce que ces deux joueurs parviendront à accomplir l’an prochain. »

LA CONFIANCE ENVERS LES ENTRAÎNEURS

Une grande raison de l’optimisme régnant dans le vestiaire des Elks est le résultat du leadership de l’entraîneur-chef et directeur général Chris Jones, qui a conclu la première saison de son deuxième mandat à Edmonton. Lors de son précédent passage en tant qu’entraîneur-chef, Jones avait été à la tête d’un revirement de situation remarquable, qui avait permis à Edmonton de remporter la Coupe Grey en 2015, deux ans seulement après avoir raté les éliminatoires.

« Il l’a fait auparavant, et je suis convaincu qu’il va renverser la vapeur », a déclaré le joueur de ligne défensive Jake Ceresna, qui a mené les Elks cette saison au chapitre des sacs et des échappés provoqués. « Il faut simplement faire bouger les morceaux et obtenir tout ce qu’il veut, donc je m’attends à ce que, l’année prochaine, nous soyons une bien meilleure équipe de football. »

Pour sa part, Jones scrute déjà le monde du football, alors qu’il commence à construire sa formation pour 2023.

« Il n’y aura pas une pierre qui ne sera pas retournée. Nous allons retourner beaucoup de pierres, nous allons travailler aussi dur qu’il est humainement possible pour nous assurer que l’équipe que nous constituerons l’année prochaine nous mette en position d’accomplir quelque chose de très différent de ce que nous avons accompli en 2022. »

Jones a été encouragé par ce qu’il a vu des nombreux jeunes joueurs des Elks, y compris les deux choix de premier tour d’Edmonton lors du repêchage de 2022, le demi défensif Enock Makonzo et le quart-arrière Tre Ford, qui ont été sélectionnés quatrième et huitième au total.

« Nous sommes heureux des joueurs que nous avons repêchés l’année dernière, nous sommes heureux de certaines autres recrues que nous avons amenées au sein de l’équipe vers la mi-saison, et nous avons un groupe de vétérans qui a beaucoup de caractère dans ce vestiaire », a dit Jones.

« Alors maintenant, nous devons avoir une bonne période des joueurs autonomes, nous devons avoir un bon repêchage, et nous sommes déjà en train de dépister du côté américain, allant à certains endroits pour évaluer des joueurs et faire tout le nécessaire pour constituer notre formation. »

L’AVENIR SEMBLE FAMILIER

Lors de la Semaine 4, la recrue des Elks Tre Ford est devenue le premier quart-arrière canadien à amorcer un match pour Edmonton depuis 1968 (Thomas Skrlj/LCF.ca)

Vendredi, les Elks ont constaté en affrontant leurs adversaires à quel point un revirement de situation peut se produire rapidement et radicalement dans la LCF. Les Lions n’ont remporté que cinq matchs et ont raté les éliminatoires en 2021, mais, cette saison, ils ont déjà remporté 12 matchs et accueilleront la demi-finale de l’Ouest le 6 novembre au BC Place.

« Cela ressemble à quand j’étais en Colombie-Britannique, l’année dernière », a indiqué le secondeur des Elks Adam Konar, qui était membre des Lions 2021. « J’ai l’impression que nous avons beaucoup de bons éléments en place dans cette équipe, et si nous sommes capables de ramener la plupart des bons joueurs que nous avons, nous pourrons commencer dès le premier jour l’année prochaine avec un groupe confiant et un plus familier. »

« La première année avec une nouvelle équipe est difficile : vous essayez de vous connaître, vous essayez de vous comprendre, et c’est ainsi difficile de tisser des liens, donc je me sens super optimiste, surtout si nous avons des joueurs en bonne santé l’année prochaine, que nous aurons une bonne équipe. »

Ford était l’un des nombreux Elks mis à l’écart en raison d’une blessure en 2022, manquant huit matchs au cœur de la saison entre juillet et septembre.

Le quart-arrière recrue a été l’un des points forts de la saison des Elks, lors de leur victoire de la Semaine 4 contre les Tiger-Cats de Hamilton. Ford a obtenu son premier départ dans la LCF et a remporté une victoire palpitante de 29-25 lors de la fête du Canada.

En réfléchissant à sa première saison dans la LCF, Ford a reconnu qu’il y a eu beaucoup d’apprentissages. Mais il est ravi de poursuivre son parcours de joueur professionnel en 2023.

« Il y a beaucoup de choses auxquelles j’ai dû m’adapter tout au long de mon année recrue », a dit Ford. « Mais je suis ravi de voir où l’on s’en va l’année prochaine. »

AUCUN REPOS PENDANT LA SAISON MORTE

Alors, comment les Elks passeront-ils leur hiver? Pour Ford, l’entraînement commence tout de suite. Ce sera une saison morte chargée pour le joueur de 24 ans, qui deviendra père en décembre.

Ceresna, du haut de ses six pieds, cinq pouces et 295 livres, un spécimen physique selon tous les standards du football, passera le mois prochain à faire du yoga, avant de recommencer à soulever des poids en préparation pour 2023.

« De toute évidence, ne pas participer aux éliminatoires et ne pas atteindre l’objectif que nous nous étions fixé n’est pas bon, donc ça laisse assurément un goût amer dans la bouche. C’est quelque chose que je compte utiliser comme carburant pour l’année prochaine », a dit Ceresna.

« Ça commence maintenant, donc je fais tout ce qui est en mon pouvoir, et tous ceux qui seront ici l’année prochaine feront aussi tout ce qui est en leur pouvoir, pour transformer ce navire et pour commencer à gagner des matchs de football. »

Et jusqu’à ce que la Coupe Grey soit de retour à Edmonton, Jones n’envisagera même pas de décompresser.

« Je ne sais pas ce que c’est », a dit Jones. « Pour moi, décompresser, c’est gagner des matchs. Les 24 heures que vous avez après avoir gagné un match sont du temps pour décompresser, alors nous avons déjà bien commencé ce que nous allons faire pendant la saison morte. »

D’après un texte publié par Brian Swane sur GoElks.com.