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25 janvier 2023

Un nouveau chapitre s’ouvre pour Bo Levi Mitchell à Hamilton

LCF.ca

HAMILTON – Le Terrain Tim Hortons a toujours eu ce je ne sais quoi aux yeux de Bo Levi Mitchell.

De la même manière que Mitchell peut trouver les mains de l’un de ses receveurs dans une couverture très serrée, les gradins du Terrain Tim Hortons sont parsemées de partisans aux langues acérées qui ont lancé une pléthore d’insultes parfaitement bien placées à Mitchell et à ses coéquipiers au cours des 10 dernières années.

« Ils sont parmi les meilleurs pour tenir des propos orduriers », a déclaré Mitchell, mardi, peu de temps après sa première journée de travail avec sa nouvelle équipe.

« J’ai reçu certains commentaires, ici, dans le passé… Vous entendez toujours les partisans en arrière-plan, et lorsqu’ils commencent à vous dire des choses, vous savez que ce n’est pas bon. Ça arrive pendant l’avant-match, et pendant que vous vous échauffez. Il y a aussi les propos que vous entendez par hasard et qui vous font rire et qui font rire vos coéquipiers, parce qu’ils les ont entendus aussi. Vous vous retournez et félicitez le partisan, en lui faisant un signe de tête. C’est arrivé souvent ici à Hamilton. »

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Le quart-arrière Bo Levi Mitchell a rencontré les membres des médias, mardi, à la suite de sa prolongation de contrat de trois saisons avec les Tiger-Cats de Hamilton (La Presse Canadienne)

Les Tiger-Cats ont annoncé plus tôt mardi qu’ils s’étaient entendus avec Mitchell sur un contrat de trois saisons, qui le lierait à l’équipe jusqu’à la fin de la saison 2025. Mitchell pourrait trouver une équipe et une ville lui convenant parfaitement à Hamilton.

Le quart-arrière de 32 ans n’a aucun problème à ce que les gens montrent leur passion pour le football. Il s’est qualifié de « vantard, confiant et oui, à la limite arrogant », lors de sa conférence de presse, mardi. La passion pour le football se manifeste de différentes manières pour tout le monde, que vous soyez un joueur en uniforme sur le terrain ou que vous soyez un partisan dans les gradins à essayer d’entrer dans la tête d’un joueur visiteur.

Mitchell insiste sur le fait que malgré la façon dont la saison 2022 s’est déroulée pour lui, alors qu’il soutient ne jamais avoir voulu être supplanté en tant que quart-arrière partant, il lui reste encore beaucoup de football à jouer.

« Une deuxième carrière », c’est ainsi qu’il décrit l’opportunité qui s’offre à lui. Il a utilisé le mot « héritage » à deux reprises lors de son entretien avec les membres des médias. Il a souligné la dernière victoire de l’équipe à la Coupe Grey en 1999 et le fait que Hamilton accueille la 110e Coupe Grey en novembre prochain comme des facteurs de motivation en vue de la prochaine saison.

« C’est avoir la capacité non seulement de faire un arrêt d’un an ou deux au sein d’une nouvelle équipe, mais de créer un héritage différent », a-t-il poursuivi. « Je ne souhaite pas continuer à parler de mes anciennes victoires de la Coupe Grey ou de mes anciens titres de joueur par excellence de la LCF. Je veux créer quelque chose de nouveau. Je veux gagner de nouvelles Coupes Grey, de nouveaux titres de joueur par excellence. Je veux créer quelque chose qui permettra aux partisans de se demander : « Qui était le meilleur? Le Bo de Calgary, ou le Bo de Hamilton? » »

Avec une décennie d’expériences professionnelles à son actif et avec les distinctions qui ont accompagné celle-ci – deux victoires à la Coupe Grey et des titres de joueur par excellence de ces deux matchs; deux titres de joueur par excellence de la LCF et cinq sélections au sein d’une équipe d’étoiles – Mitchell fait preuve d’une sagesse qui dépasse ses 32 ans. Il semble comprendre que si le temps est éphémère dans la vie, il se déroule encore plus rapidement pour un athlète professionnel. Mitchell a dit mardi qu’il appréciait ce moment, le début d’un nouveau chapitre de sa carrière. Mais alors qu’il vient à peine d’apposer sa signature au bas du contrat que lui ont soumis les Tiger-Cats, il sait qu’il ne peut rien tenir pour acquis dans ce nouveau chapitre.

Bo Levi Mitchell laisse un héritage de succès à Calgary et est déterminé à en bâtir un nouveau à Hamilton à compter de la saison 2023 (Thomas Skrlj/LCF.ca)

Se séparer de ce premier héritage et se lancer dans un deuxième est un processus qui, selon Mitchell, a commencé lors de son dernier match à domicile au McMahon Stadium, lorsqu’une foule reconnaissante l’a remercié pour son jeu sensationnel au cours des 10 dernières saisons. Le tout s’est poursuivi lorsque son équipe et lui ont subi la défaite en demi-finale de l’Ouest contre les Lions de la Colombie-Britannique : il savait très bien qu’il s’agissait des dernières passes qu’il décocherait dans le seul uniforme qu’il avait connues depuis ses débuts dans la Ligue canadienne de football (LCF).

« Vous passez beaucoup de temps à bâtir une marque et à laisser votre héritage quelque part », a dit Mitchell.

« Laisser tout ça derrière moi et passer à autre chose, c’est un sentiment aigre-doux : ça laisse un goût un peu amer au début, mais, aujourd’hui, je suis ici et je vois qu’il y a un nouveau départ à prendre. Il y a un très bon moment à passer et une toute nouvelle famille et une nouvelle organisation à connaître, et un tout nouvel héritage à laisser. C’est très excitant. »

Maintenant que Mitchell a signé une prolongation de contrat et qu’il est prêt à jouer à Hamilton, les partisans devront maintenant attendre la semaine 3 pour enfin pouvoir envoyer des ondes positives à leur nouveau quart-arrière partant au Terrain Tim Hortons. Ce jour-là, cependant, attendez-vous à ce que le même Bo Levi Mitchell saute sur le terrain.

« Je pense que n’importe qui dans cette situation va utiliser les mêmes mots, n’est-ce pas? Je suis motivé, je suis revigoré. J’ai cette nouvelle passion pour le football; je n’ai jamais perdu ces choses », a dit Mitchell.

« Ma confiance a été éprouvée ou mon amour pour le football a été touché au fil du temps par les blessures ou par des trucs du genre. Puis j’ai vu certains de partisans se retourner contre moi. C’est quelque chose qui vous ronge en tant que joueur. »

« Il faut aimer ce sport pour ce qu’il est. Le football est un sport très passionnel. Pour pouvoir y jouer, il faut l’aimer. Au moment où vous ne l’aimez plus, ça se voit sur le terrain. Et vous serez à l’écart du jeu très rapidement. »

« Mais les partisans aiment tellement ce sport, ici, en particulier. Ils aiment tellement cette équipe. Je veux entendre la pression. Je veux entendre les attentes. Ces attentes que j’ai aussi envers moi-même, chaque jour, peu importe quand je m’entraîne pour un match ou non. Savoir que ces partisans ressentent exactement la même chose, c’est excitant. »

D’après une chronique de Chris O’Leary publiée sur CFL.ca.