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27 janvier 2023

Comment revamper la ligne offensive des Roughriders?

Matt Smith/LCF.ca

REGINA – Les Roughriders de la Saskatchewan doivent décider, et ce bientôt, quoi faire à la position de quart-arrière. Il ne fait aucun doute que l’équipe est dans une situation difficile pour réussir à redresser la franchise.

Cependant, même s’ils confiaient les rênes de leur attaque à un clone de Doug Flutie, si la ligne offensive du club ne s’améliore pas, le quart-arrière ne sera pas le seul à se retrouver dans l’eau chaude en 2023.

Alors, que feront les Roughriders, via le marché des joueurs autonomes, pour améliorer leur ligne offensive en prévision de la prochaine saison? Ils devront en faire beaucoup plus que l’an dernier, alors que les têtes dirigeantes avaient indiqué qu’améliorer la ligne à l’attaque était une priorité.

En 2022, la Saskatchewan avait embauché Na’Ty Rogers.

Les Roughriders devront réaliser un plus grand coup d’éclat pour améliorer leur ligne offensive en 2023 que de mettre sous contrat un joueur de l’une des pires lignes à l’attaque de la saison précédente.

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Évidemment, peu de joueurs de ligne offensive avaient réellement testé le marché des joueurs autonomes l’an dernier, les équipes de la Ligue canadienne de football (LCF) ayant priorisé la réembauche de leurs meilleurs joueurs de ligne à l’attaque l’an passé.

Cependant, ça n’a pas empêché le ROUGE et NOIR d’Ottawa d’ajouter Ucambre Williams, Hunter Steward et Darius Ciraco via le marché des joueurs autonomes pour tenter d’améliorer sa ligne offensive.

S’est-il amélioré?

Eh bien, Ottawa est passé de la pire équipe de la Ligue pour protéger le quart-arrière au club ayant accordé le troisième plus petit total de sacs en 2022.

Vu le classement de leurs favoris en 2022, peu de partisans dans la capitale canadienne seront impressionnés par le fait qu’ils aient amélioré leur jeu sur la ligne offensive. Mais un club doit commencer quelque part, et la ligne à l’attaque n’est jamais un mauvais endroit pour commencer.

Du côté du ROUGE et NOIR, on a investi dans cette unité, et ç’a porté ses fruits.

Par contre, le fait de dépenser de l’argent via le marché des joueurs autonomes n’est pas le seul moyen à la disposition d’une équipe pour d’améliorer sa ligne offensive. Parfois, un club peut compter sur les bons joueurs, mais sur de mauvaises stratégies.

Les Lions de la Colombie-Britannique sont une formation qui a fait des pas de géants depuis 2019, campagne au cours de laquelle ils avaient pris le dernier rang du circuit pour les sacs accordés.

Leur revirement a été différent. En comparant la ligne offensive de 2019 à celle qui a très bien fait en 2022, on remarque que peu de choses ont changé en ce qui a trait au personnel. Joel Figueroa, Peter Godber, Sukh Chungh, Philip Norman, David Knevel et Andrew Pierson étaient tous là en 2019, et ils étaient là aussi en 2022.

Alors, comment les Lions ont-ils renversé la vapeur? L’une des choses les plus importantes était la stratégie. L’entraîneur Kelly Bates est débarqué au milieu de la saison 2019, et les partisans ont tout de suite commencé à voir une amélioration.

Sous Bates, au cours des deux dernières saisons, les Lions sont régulièrement parmi les meilleurs de la Ligue pour protéger le quart-arrière, et ils ont vu leur attaque au sol s’améliorer, le demi offensif James Butler terminant la campagne 2022 parmi les meneurs de la LCF pour les verges au sol.

Vous voyez? Il n’y a pas qu’un seul remède.


 
Kelly Jeffrey, le nouveau coordonnateur offensif des Roughriders, et l’entraîneur des demis offensifs de l’équipe l’an dernier, pense également que les joueurs que la formation de la Saskatchewan a sous la main peuvent faire le travail au sein de son système.

Il faut également considérer la croissance des jeunes joueurs de ligne offensive comme Logan Ferland et Logan Bandy. Les Roughriders espèrent aussi que le joueur de ligne offensive de l’Université Western, Zach Fry, fera ses débuts en Saskatchewan après une autre superbe saison au chapitre des plaqués défensifs avec les Mustangs. Fry a été un choix de deuxième tour des Roughriders en 2022.

Mais les Roughriders ont estimé que la mentalité « une autre année ensemble » était la bonne chose à faire entre 2021 et 2022. En 2023, il faut croire qu’ils auront appris de cette erreur.

Les Roughriders ont déjà commencé à mettre sous contrats des plaqueurs américains pour améliorer leur jeu contre les meilleurs chasseurs de quarts-arrière de la LCF. Et ils ont misé sur des joueurs expérimentés. Jerald Hawkins et Jeremiah Poutasi devraient se tailler un poste au sein de la formation et devraient talonner les partants dès le premier jour du calendrier régulier. Poutasi a été un choix de troisième tour lors du repêchage de la NFL et compte plusieurs matchs à son actif. Hawkins a sauté d’un club à l’autre après avoir été un choix de quatrième tour dans la NFL.

Bien sûr, ce n’est la solution la moins chère, mais les Roughriders pourraient aller chercher des vétérans de la LCF comme les plaqueurs Derek Dennis et Joel Figueroa si ces derniers devaient tester le marché des joueurs autonomes le 14 février.

Et il y a aussi des noms intrigants, à la position de garde, qui n’ont pas encore conclu de nouvelles ententes, dont Darius Ciraco, Sukh Chungh, Justin Lawrence, Michael Couture et Peter Godber.

Et puis il y a le repêchage. Les Roughriders choisiront au troisième puis au 11e rang, et, comme toujours, le bassin d’espoirs ne manquera pas de jeunes et talentueux joueurs de ligne offensifs nationaux, autant à la position de bloqueur qu’à celle de garde.

Rappelons-nous la dominante ligne offensive des Roughriders en 2013, année où la Saskatchewan a remporté la Coupe Grey. Elle était un mélange de tout. L’attaque de George Cortez comptait sur de brillantes stratégies. Les Roughriders ont mis sous contrat Brendon LaBatte et Dominic Picard via le marché des joueurs autonomes en 2012. Une transaction leur a permis de mettre la main sur un bloqueur à l’époque inconnu, Xavier Fulton, qui s’est avéré être un joueur exceptionnel. Ils ont choisi Ben Heenan au premier rang du repêchage de la LCF en 2012, et il était au sommet de son art en 2013. Le vétéran Chris Best était le pilier des années précédentes, et ils avaient aussi ce jeune et robuste joueur junior et dont l’amour pour le football était contagieux en Dan Clark.

Parlant de Clark : lorsque qu’un club reconstruit sa ligne offensive, elle doit prendre des décisions difficiles à propos de personnes formidables. Ainsi, les partisans attendent toujours de voir la décision que prendra la formation de la Saskatchewan en ce qui a trait à ce produit local de longue date.

Mais après avoir employé une ligne offensive similaire en 2021 et en 2022, les partisans des Roughriders doivent s’attendre à voir une ligne à l’attaque complètement revampée en 2023.

Et il ne fait aucun doute que le quart-arrière le sera lui aussi; qui que ce soit.

D’après une chronique de Jamie Nye publiée sur CFL.ca.