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17 mai 2023

Le programme Femmes au football amorce sa deuxième année

GoElks.com

TORONTO – Alors que les camps d’entraînement de la Ligue canadienne de football (LCF) en sont à leur première semaine, l’énergie des joueurs vétérans renouant avec d’anciens amis se mêlera au bourdonnement de nouveaux visages cherchant à impressionner. Comme d’habitude.

Laurence Pontbriand porte un intérêt particulier à neuf de ces nouveaux visages aux camps, un avec chaque équipe de la LCF.

Pontbriand, gestionnaire principale du développement du football et des officiels de la LCF, remplit également plusieurs autres rôles au sein de la Ligue. Et en tant que coprésidente du comité IDEA (inclusion, diversité, équité et accessibilité) du circuit, l’un d’eux est d’aider à organiser et à superviser le programme Femmes au football, présenté par KPMG.

Pour la deuxième saison consécutive, neuf femmes de partout au Canada, provenant d’endroits comme Okotoks, en Alberta., Kitchener, en Ontario, et Gatineau, au Québec, participent à des camps d’entraînement de la LCF, réalisant leurs rêves d’évoluer dans l’univers du football grâce à un programme qui vise à graisser les rouages de l’avancement.

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» Neuf participantes se joignent au programme Femmes au football

Erin Craig a refusé de participer au programme Femmes au football avec les Blue Bombers de Winnipeg après que les Elks d’Edmonton l’aient embauchée comme entraîneur de la force et du conditionnement physique (Christian Bender/LCF.ca)

Le processus pour le dépôt de candidatures était plus simple en 2023. La LCF a fourni un lien où n’importe quelle femme pouvait télécharger son curriculum vitae ainsi qu’une courte vidéo où elles pouvaient parler d’elles-mêmes et de ce qu’elles aimeraient réaliser dans une carrière dans le monde du football.

Pontbriand et ses collègues du bureau des opérations football de la LCF ont passé des heures à examiner les candidatures, réduisant le nombre de candidates à plus ou moins 50 pour l’étape suivante, remettant à chaque équipe de la LCF le choix d’une participante pour les rejoindre au camp d’entraînement.

« À partir de là, les clubs ont examiné cette liste et ont sélectionné la participante qu’ils souhaitaient recevoir en entrevue », a expliqué Pontbriand.

Chacun des clubs a décidé quelle candidate correspondait le mieux à ses besoins et aussi ce qu’il avait à offrir par le biais d’un stage, pendant les camps d’entraînement, dans des domaines tels que le coaching, les opérations football et la gestion de l’équipement.

Cette année, 10 participantes ont finalement été choisies au lieu de neuf.

C’est parce qu’Erin Craig, originaire d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, qui devait rejoindre les Blue Bombers de Winnipeg au début de leur camp d’entraînement, a plutôt été embauchée par les Elks d’Edmonton en tant qu’entraîneur de la force et du conditionnement physique du club. Cela a ouvert la porte à Melissa Grieco, de Toronto, en Ontario, qui s’est rendu à Winnipeg pour un stage comme entraîneuse.

« C’est une excellente nouvelle », a déclaré Pontbriand à propos du nouveau rôle de Craig avec les Elks. « Elle n’a même pas eu besoin de passer par le programme pour se trouver un emploi. C’est fantastique. »

Le cas de Craig est plutôt rare, et c’est pourquoi le programme existe. Si la cohorte de cette saison connaît autant de succès que celle de l’année dernière, alors plus de femmes seront embauchées à la suite de leurs expériences aux camps d’entraînement.

En 2022, Elisha Torraville a participé à la première mouture du programme Femmes au football, et après le camp d’entraînement des Elks, elle a été embauchée en tant que gestionnaire des opérations de football de l’équipe. Juste avant le camp d’entraînement de cette année, Torraville a vu son titre de poste changé de gestionnaire à directrice. En janvier, Paige Ottaviano, une autre participante de la cohorte de participantes du programme Femmes au football en 2022, a été embauchée par le Hamilton Sports Group pour le rôle de gestionnaire, festival de la Coupe Grey et événements.

« Évidemment, nous voulons que cela se répète et que plus de femmes soient embauchées après coup », a admis Pontbriand.

« C’était très bien l’année dernière », a ajouté Pontbriand à propos du succès de la première année du programme Femmes au football, avant de pointer un domaine où elle espérait qu’il pourrait être encore plus réussi en 2023.

« Pendant les camps d’entraînement, ce que j’aimerais voir un peu plus, c’est que les clubs permettent aux participantes de s’impliquer un peu plus », a-t-elle souligné. « Certains clubs le font très bien. D’autres adoptent en quelque sorte l’approche suivante :  »Vous êtes ici pour apprendre, alors soyez comme une mouche sur le mur et absorbez tout », sans qu’elles jouent un rôle dans le coaching ou dans les opérations football. »

« Donc ce serait, pour moi, ce que j’aimerais voir un peu plus cette année. »

Et plus d’embauches, naturellement. C’est de cela qu’il s’agit après tout.

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.