22 août 2023

Alouettes : Fajardo retrouve son poste de partant pour affronter les Blue Bombers

La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Les Alouettes de Montréal se retrouvent avec une fiche de six victoires contre trois revers à mi-chemin de leur saison, à deux points seulement des Argonauts de Toronto (7-1) et du premier rang dans l’Est. Cette fiche que bien peu d’experts prédisaient aux Oiseaux avant le début de la saison, le directeur général Danny Maciocia l’aurait acceptée si on la lui avait proposée.

« Probablement que j’aurais signé tout de suite », a-t-il affirmé pendant que ses protégés s’échinaient sur la surface synthétique aux abords du Stade olympique, mardi.

« Quand tu regardes depuis le 1er janvier, avec tout ce qu’on a vécu, il y plusieurs belles histoires que nous sommes en train d’écrire. Avec tous les changements qu’on a vécus, toute l’adversité à laquelle on a fait face et tous les gens dont nous nous sommes entourés, voici où nous sommes rendus, avec une fiche de 6-3. C’est sûr qu’il y a d’autres histoires à écrire en deuxième moitié, mais je suis très fier de toute l’organisation. »

Ce qui a fait la différence dans cette première moitié de saison à ses yeux? Jason Maas.

« Je pense que la plus belle histoire, dont on parle peu présentement, c’est celle de Jason Maas. Il a accepté le poste dans des conditions loin d’être idéales. Je lui avais dit d’y penser comme il faut, car je n’étais pas convaincu que je l’aurais accepté à sa place. On ne pouvait pas embaucher de joueurs, une situation qui a duré presque deux mois. (…) Sans lui, nous ne sommes pas ici. Le mérite revient à plusieurs, dont les joueurs, les opérations football, mais une grande partie revient à Jason et l’équipe d’entraîneurs. »

« Je ne dirais pas qu’il y avait beaucoup d’incertitudes, l’a corrigé Maas après l’entraînement. J’ai signé en ayant une certitude, c’est que Danny Maciocia allait être le directeur général. C’est la seule dont j’avais besoin. Je savais que des changements de propriétaires allaient survenir à un certain moment, mais j’avais 100 % confiance en Danny. Je savais que sous sa gouverne, l’équipe allait bien s’entirer.

« Il a cependant raison sur un point : je donne beaucoup de mérite à mon équipe d’entraîneurs pour expliquer notre bon première moitié. »

Les départs de gros noms au cours de l’hiver – Eugene Lewis, Trevor Harris, Jake Wieneke – et les nombreuses blessures subies depuis le début de la saison auraient pu miner l’équipe. Encore une fois, selon Maciocia, c’est grâce au capitaine Maas que le navire n’a pas sombré.

« Regardez le changement de culture amené par Coach Maas. Son attitude quand on perd un joueur, pour lui, ce n’est qu’une opportunité de faire ses preuves pour le suivant qui sera inséré », a noté Maciocia.

« Encore une fois, ça revient à mon équipe d’entraîneurs, a assuré Maas. Ils effectuent un travail colossal et les joueurs ont adopté notre plan sans réserve. (…) Ça prend toute une équipe pour gagner des matchs de football, pas qu’une personne. Je suis fier de toute l’organisation. »

« Il faut également souligner le travail de nos dépisteurs, a ajouté Maciocia. On a plus de 70 joueurs ici et probablement 35 autres qu’on peut appeler demain matin en cas de pépins. J’espère que ce ne sera pas le cas pour le ‘deuxième neuf’, mais ça démontre la façon dont tous ces gens ont su retrousser leurs manches dans la situation dans laquelle nous étions. »

Maciocia n’a pas manqué de souligner le travail de son équipe de receveurs, de jeunes joueurs très peu expérimentés qui ont d remplacer à pied levé des vétérans indisponibles depuis le début de la saison, ainsi que sa tertiaire, elle aussi privée d’éléments clés.

CODY FAJARDO DE RETOUR

Les Alouettes lanceront cette deuxième moitié de saison contre les Blue Bombers de Winnipeg et il n’y aura pas de décision de dernière minute au poste de quart cette semaine : Cody Fajardo a été confirmé dès mardi comme partant en vue de la rencontre de jeudi.

Fajardo a pris toutes les répétitions sauf deux avec la première unité au cours du très long – mais unique – entraînement aux abords du Stade olympique.

Le no 7 des Alouettes a raté les deux dernières rencontres des siens. Caleb Evans a pris la relève, menant les Alouettes à deux victoires pour porter leur séquence à quatre gains.

L’entraîneur-chef Jason Maas a noté dans son point de presse qu’il n’a pas hésité longtemps malgré la courte semaine (les Alouettes ont joué samedi à Ottawa).

« Le plan a toujours été de le replacer dans la formation partant dès que nous allions être certains qu’il ne pouvait pas aggraver sa blessure », a indiqué Maas.

Cette blessure à l’épaule gauche ne risque pas d’être aggravée en cas de contact sévère face à la pugnace défense des Bombers (8-2). Fajardo a assuré que c’est plutôt de la façon dont il touche le sol après un choc qui a entraîné cette blessure, pas un plaqué en tant que tel.

Les Alouettes seront heureux de retrouver en Fajardo celui qui occupait le troisième rang des quarts du circuit avec 1877 verges de gains au moment de se blesser. Ce total est tout de même bon pour le cinquième rang après deux matchs d’absences.

Evans a complété 32 de ses 49 passes pour 482 verges de gains et trois touchés contre autant d’interceptions en remplacement de Fajardo. Il a ajouté 111 verges et trois touchés en 18 courses.

D’AUTRES CHANGEMENTS?

D’autres changements pourraient être effectués en vue de cette rencontre, dont le coup d’envoi est prévu pour 20 h 30 jeudi.

Le receveur Quartney Davis n’a pas participé à l’entraînement et sur certaines formations, le spécialiste des retours de bottés Chandler Worthy a été utilisé comme receveur.

Worthy, qui a été correct sans plus comme retourneur depuis le début de la saison, a parfois laissé sa place au demi à l’attaque Walter Fletcher au sein des unités spéciales.

Est-ce la formule qui permettra à l’Américain de se tailler une place au sein de la formation partante? La réponse mercredi, quand les Alouettes divulgueront la charte des positions.