14 novembre 2023

Ambrosie se réjouit des résultats dans les gros marchés de la LCF

Thomas Skrlj/LCF.ca

HAMILTON – Les chiffres ont été excellents dans les trois plus gros marchés de la Ligue canadienne de football – Montréal, Toronto et Vancouver – après plusieurs années difficiles et le commissaire du circuit, Randy Ambrosie, ne peut que s’en réjouir.

Les revenus des jours de matchs sont en hausse de 41,1 % à Toronto, 13,5 % à Montréal et 12,3 % à Vancouver, tandis que les cotes d’écoute sont en hausse de 14,6 %, 3,2 % et 8,4 % respectivement dans ces trois marchés. Des chiffres qui sont encore plus impressionnants quand on cible particulièrement les téléspectateurs âgés de 25 à 54 ans, les plus prisés des réseaux de télé.

Ambrosie a divulgué ces chiffres lors de son allocution annuelle présentée en marge de la Coupe Grey, à Hamilton, mardi. Voici, en rafale, quelques-uns des sujets abordés par le commissaire:

Q: À quoi attribuez-vous ces hausses ?

R: « Il faut prendre un pas de recul et voir d’où c’est parti. Et je pense que ça vient avec l’achat des Alouettes par Pierre Karl Péladeau.

« Quand vous ajoutez ce premier propriétaire local pour les Alouettes en près de 40 ans à nos autres propriétaires (?), vous ne pouvez vous empêcher de penser à tout le pouvoir de ces gens. C’est peut-être la chose la plus satisfaisante pour moi comme commissaire de voir tous ces propriétaires tirer la ligue vers le haut. »

Q: Êtes-vous heureux du revirement de situation vécu à Montréal?

R: « Quand j’ai parlé à Pierre Karl Péladeau pour la première fois en février dernier, j’ai constaté qu’il dirigeait une organisation professionnelle et à chaque étape, il a démontré à quel point il serait un bon partenaire pour la ligue. Je pense que ç’a pavé la voie à ce qu’ils ont accompli cette saison.

« Il faut évidemment donner le crédit à Danny Maciocia. La façon dont lui et ‘Coach’ Maas ont assemblé leur équipe, vous devez être heureux pour eux. (?) Je pense que nous sommes au début d’une longue série de succès pour les Alouettes de Montréal. »

Q: Plusieurs ont critiqué le calendrier cette saison; restera-t-il le même?

R: « Nous allons revenir à un calendrier équilibré dès l’an prochain. Nous avions apporté ce changement à la sortie de la pandémie, alors que nous faisions face à plusieurs défis. Mais nous allons revenir à notre format équilibré.

« L’un des plus grands défis auxquels nous devons faire face est la disponibilité des stades. Nous voulons rendre notre calendrier disponible le plus rapidement possible après la saison, mais nous devons attendre les réponses de nos clubs.

« Nous avons beaucoup aimé de jouer des matchs du jeudi au dimanche cette saison. Les résultats sont probants et les commentaires que nous recevons sont très positifs. Les gens aiment avoir de la LCF quatre soirs par semaine. »

Q: La saison pourrait-elle commencer ou terminer plus tôt?

R: « De changer les dates du calendrier est lié à l’expansion. L’un des bénéfices d’ajouter une 10 équipe, c’est que maintenant nous jouons 18 matchs en 21 semaines. Nous jouerions 18 matchs en 19 semaines avec 10 équipes, ce qui veut dire que la Coupe Grey serait jouée autour du 7 novembre. »

Q: À pareille date l’an dernier, vous avez dit qu’on en saurait plus sur le projet d’expansion à Halifax. Qu’en est-il?

R: « Nous sommes en discussion avec un propriétaire potentiel très qualifié dans les Maritimes. Ces discussions se poursuivront cette semaine. Ce dossier doit avoir une conclusion à un certain moment. Nous désirons arriver à 10 équipes et souhaitons qu’elle s’installe à Halifax, où nous connaissons énormément de succès, avec Touché Atlantique notamment. Mais je dirai à ce propriétaire potentiel et tous ceux impliqués que nous devrons décider si on le fait ou pas. Et si on décide de le faire, faisons-le. Sinon, il faudra lâcher ce morceau. (…) Je suis optimiste, mais aussi réaliste, et à un certain moment, nous pourrions devoir passer à autre chose. »

Q: L’hymne national n’a été chanté qu’en anglais pour la finale de l’Est, la LCF peut-elle garantir que ça ne se reproduira plus?

R: « J’ai su que la chanteuse de l’hymne [samedi dernier, à Toronto] ne pouvait pas chanter dans les deux langues juste avant le début de la finale de l’Est. Nous avons le plus grand respect pour nos partenaires et nos partisans francophones. Nous devrons revoir nos procédures cet hiver. On m’a dit que la chanteuse choisie ne pouvait pas chanter en français. Nous devons nous assurer que les gens qui le feront à l’avenir peuvent le faire dans les deux langues. Nous voulons montrer à nos partenaires et partisans que nous les respectons. »

Q: En raison de la crise vécue par les médias traditionnels, certains de vos marchés sont peu ou pas couverts. Êtes-vous inquiet et que comptez-vous faire pour remédier à cette situation?

R: « Assurément, nous en parlons et y pensons tout le temps. Il y a une érosion des médias qui se produit présentement. Mais nous avons besoin que notre histoire soit racontée. Nous avons des gens excellents qui travaillent à l’interne, mais nous avons besoin des médias. Peut-être que nous devrons en faire plus de l’interne, mais nous ne voulons pas que cela affecte la couverture professionnelle de nos clubs. Nous souhaitons continuer de vous voir nombreux à nos événements et que la LCF soit couverte de façon réfléchie et professionnelle. »