16 novembre 2023

Alouettes : Apprécier la Coupe Grey tout en travaillant d’arrache pied

Kevin Sousa/LCF.ca

HAMILTON – Pour plusieurs membres des Alouettes de Montréal, il s’agit d’une première participation à la Coupe Grey. Ceux qui ont déjà vécu l’expérience se sont chargés de leur rappeler qu’ils devaient s’assurer d’en profiter… sans relâcher le travail ardu qui doit être accompli.

« Tu dois prendre le temps de l’apprécier, mais pas de relaxer: on est là pour gagner! Ça a été notre recette toute l’année de travailler. On l’a répété [rendus ici] afin de rappeler que c’était notre mode de vie », a indiqué le coordonnateur des unités spéciales et entraîneur-chef adjoint Byron Archambault lors de la Journée des médias de mercredi.

« C’est certain que c’est différent, mais c’est excitant, c’est le fun. On a travaillé toute l’année pour ça, a-t-il poursuivi. Tout le monde veut tout le temps gagner le championnat, peu importe le niveau. Mais là, on est là. On y a cru dès le départ avec le plan du nouvel entraîneur.

« C’est clair qu’on a dû adapter nos horaires, la durée des entraînements et des rencontres. Mais on a plusieurs joueurs qui ont vécu des Coupes Grey et ils sont capables d’aider les autres là-dedans. »

L’entraîneur-chef Jason Maas trouve plus difficile jusqu’ici de profiter du moment, mais il s’impose un pas de recul de temps à autre.

« Oui, je prends le temps quand je suis seul d’apprécier les petits moments, comme quand je me rends au bureau qui m’a été assigné, où il y a une belle photo de la coupe Grey.

« D’être ici, c’est un objectif d’atteint, mais on ne peut pas se laisser endormir par ça: le travail n’est pas fini. Ce n’est pas suffisant, mais c’est une belle expérience que de vivre cela avec ce groupe. »

Des propos qui trouvent écho dans ceux du maraudeur Marc-Antoine Dequoy.

« J’apprécie d’une certaine façon. Mais la réalité, si tu regardes les pour et les contre, il y a plus de chances d’apprécier la semaine si on se concentre sur la victoire. La semaine, c’est la semaine, tu veux en profiter, mais c’est la victoire qu’on a en tête et n’oublie pas ça. »

Danny Maciocia en est un qui n’en est pas à sa première Coupe Grey. Mais celle-ci est différente, puisqu’il s’agit de sa première dans laquelle il n’est pas impliqué à titre d’entraîneur-chef.

« Le plus difficile pour moi, c’est de ne pas devenir nostalgique, a-t-il admis. Je veux vivre le moment. Je veux passer du temps avec les gens que j’apprécie, que ce soit des joueurs, des entraîneurs ou des gens de la direction. »

Tâche ardue

Une chose est certaine cependant: les joueurs apprécient le travail accompli pour atteindre cette finale nationale.

« Les gens ne savent pas à quel point c’est difficile de se rendre à la Coupe Grey, même s’il n’y a que neuf équipes, a souligné le botteur de précision. Kristian Matte y est allé à sa première année et ça lui a pris 13 ans pour y retourner. Il y a beaucoup de parité dans la ligue et c’est compliqué de se retrouver là. »

Maas va d’ailleurs prendre le temps de discuter avec ses joueurs, afin qu’ils ne passent pas à côté de ce moment.

« Nous aurons une discussion avec les jeunes joueurs sur le fait de ne pas tenir leur présence ici pour acquise, a-t-il dit. Mais il faut aussi se rappeler que cette équipe cessera d’exister après le match de dimanche. C’est notre seule occasion de vivre cela avec ce groupe de joueurs, avec ceux qu’on travaille depuis six mois. Il faut respecter cela et ne jamais tenir cela pour acquis. »

« C’est le message des vétérans: appréciez tout ce qui entoure cette semaine, car vous ne savez pas quand vous allez revenir, a raconté le receveur Tyler Snead, l’une des nombreuses recrues chez les Alouettes. Mais quand vous êtes au stade, c’est pour travailler et assurez-vous de faire le travail. Nous voulons tous gagner: je ne suis pas inquiet que tout le monde fera ce qu’il a à faire. »