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17 novembre 2023

La musique à tue tête aide les Alouettes à se concentrer

HAMILTON – Les journalistes qui ne sont pas habitués de couvrir les Alouettes de Montréal sur une base régulière sont surpris de l’ambiance lors des entraînements en cette semaine de la Coupe Grey, à Hamilton.

C’est que les Alouettes font jouer de la musique – surtout du rap et du hip-hop – à tue-tête pendant la majeure partie des entraînements.

Il n’est pas rare de voir des joueurs, des entraîneurs, des responsables de l’équipement et des thérapeutes chanter ou danser au rythme de ce qui joue. Le responsable de la liste de lecture peut même être sévèrement réprimandé s’il lui vient à l’idée de sauter une chanson qui plaise à la majorité!

« On a du plaisir. Quand c’est le temps de travailler, on travaille. Quand c’est le temps de s’amuser, on s’amuse, a indiqué le garde Kristian Matte. Il y a différents styles de musique qui sont joués. Le mercredi c’est du country.

« Ça nous donne de l’énergie. Personnellement, j’adore ça. Je suis un gars qui aime beaucoup la musique. Peu importe le style, j’aime ça. Ça nous donne du rythme, on s’amuse avec ça. De jouer au football est amusant; aussi bien s’amuser en le faisant. »

Mais attention : il y a de l’ordre dans ce qui peut paraître chaotique à l’oreille recrue.

« Quand nous sommes dans des phases d’apprentissage, quand nous travaillons avec les unités spéciales, il n’y a pas de musique, a expliqué l’entraîneur-chef Jason Maas. Mais pendant le reste de l’entraînement, ça fait en sorte que ça ressemble à un match. »

Maas admet avoir mis un certain temps à apprivoiser cette ambiance, mais il ne pourrait maintenant plus s’en passer.

« Une fois que vous avez eu des entraînements avec de la musique, c’est drôlement ennuyant quand il n’y en a pas. Ça prend un certain temps à s’habituer, mais une fois que vous l’êtes, c’est difficile de s’en passer. La plupart des gens vont dire qu’ils aiment la musique. Différents types de musique, mais ils apprécient la musique. Plusieurs en écoutent en travaillant et nous sommes en train de travailler!

« Quand vous allez aux États-Unis et assistez à plusieurs entraînements, la plupart se déroulent avec de la musique. Quand je revenais [au Canada], je disais aux entraîneurs ici: ‘Pourquoi on ne le fait pas?’. Pour être honnête, quand j’assiste à un entraînement sans musique maintenant, je trouve ça long. »

Maas compare le son ambiant au bruit brun, une fréquence utilisée pour aider à s’endormir.

« C’est un bruit fort qui devient un bruit de fond, un peu comme celui je me mets dans les oreilles pour m’endormir. C’est une vibration continue et soudainement, vous entendez une chanson que vous aimez et c’est super. J’aime ça.

« L’autre chose qui se produit, c’est que ça se rapproche du bruit de la foule dans un stade. Pour s’entraîner à communiquer avec vos coéquipiers, ça ressemble davantage à une situation de match. Le son est fort dans un match, surtout dans les moments clé. »

S’il a le dernier mot sur la durée et la teneur des entraînements, Maas ne contrôlent toutefois pas le juke-box.

« Je n’ai absolument rien à dire sur le choix des chansons! Il y a quelques moments dans l’année où j’ai eu des demandes spéciales et habituellement, quand je demande quelque chose, je l’ai! Mais je ne me suis pas servi de cette carte pour la musique de l’entraînement!Ça ne vaut pas la peine d’utiliser mon autorité pour ça! »