Repêchage
Tour
-
TORONTO – Quand vous êtes, depuis quelques années, dans une situation difficile en regardant le classement de votre division comme les Elks d’Edmonton, vous pouvez espérer que les éléments que vous avez mis en place se développent comme prévu et mettre la main sur des joueurs polyvalents de qualité en espérant que ce soit assez. Ou vous faites les manchettes en allant chercher des joueurs dominants.
C’est clair qu’en 2024, le duo de Geroy Simon et Chris Jones a décidé d’y aller pour la deuxième option. Avec l’exception de la mise sous contrat du quart McLeod Bethel-Thompson, les plus gros changements sont du côté des unités spéciales.
Comprenez-moi bien : il n’y a rien qui aura plus d’importance qu’un passeur vétéran qui donne à tout le vestiaire l’espoir que, peu importe la situation, tout demeure possible. L’acquisition de Bethel-Thompson donne l’impression d’une volonté claire de couler de nouvelles fondations à la suite de nombreux changements d’ordre administratif.
L’ajout de Kurleigh Gittens Jr. de Toronto via une transaction est une bonne nouvelle, mais elle a coûté le joueur de ligne défensive Jake Ceresna. Bien que le club dispose toujours d’un noyau de jeunes joueurs prometteurs qui se développent, Edmonton doit quand même affronter Zach Collaros, Vernon Adams Jr., Jake Maier et un Trevor Harris en santé plus que quelques fois par saison. L’an dernier, Edmonton a alloué 136,6 verges au sol par rencontre – au dernier rang dans la LCF. Et ce n’était pas plus joli contre la passe.
LIENS CONNEXES
» Joueurs autonomes : neuf signatures sous le radar
» Ferguson : Les Alouettes, un an plus tard
» Mois de l’histoire des Noirs : Entrevue avec Jean-Marc Edmé et Marc Calixte
Ça pourra paraître surprenant, mais l’endroit où le club pouvait générer du succès qui allait aider une attaque et une défense, c’était sur les unités spéciales. Des bottés qui repoussent l’adversaire, de gros retours qui redonnent un avantage en matière de position sur le terrain et certains qui permettent d’inscrire des points sans que l’attaque n’ait fait quoi que ce soit.
En 2023, lorsque les Argonauts étaient à leur meilleur (et ils ont été les meilleurs toute la saison), ils présentaient des unités spéciales qui étaient le parfait complément d’une attaque méthodique et équilibrée ainsi que d’une défense intraitable. C’est cette recette que les Elks veulent cuisiner cette année et les ingrédients de base dont ils ont besoin, ils sont allés les chercher sur le marché : le botteur Boris Bede et le retourneur Javon Leake.
Ces deux-là vont changer l’allure des Elks en 2024 pour les cinq raisons qui suivent :
La possibilité de marquer rapidement
Que ce soit via un long placement de Bede ou un long retour de botté de Leake en début de match, les deux joueurs offrent la possibilité d’ajouter des points au tableau rapidement.
Position de terrain
L’an dernier, Edmonton était au dernier rang de la LCF pour la distance moyenne de ses bottés d’envoi (57,9 verges), au 5e rang pour la distance moyenne des retours de botté d’envoi (21,9 verges), dernier pour la distance moyenne des dégagements (33,6 verges), 8e pour la distance moyenne des retours de dégagement (10,3 verges) et au 5e rang, à égalité avec deux autres équipes, pour le point de départ moyen de ses séquences offensives (de leur ligne de 36,9 verges). Je suis prêt à parier qu’ils feront mieux pour chacune de ses statistiques cette saison.
Constance
Bien que l’on parle surtout du potentiel de ces deux joueurs de réussir de gros jeux importants, il faut souligner qu’ils apportent bien de constance qu’on pourrait le croire. Bede a réussi 37 de ses 39 placements en 17 rencontres l’an dernier (94,5%). C’est une raison qui devrait aider à la progression des Elks à l’attaque lorsqu’elle s’embourbera dans la zone rouge.
Ils forcent l’adversaire à se préparer en conséquence
Il faut se préparer pour les affronter. La puissance de la jambe de Bede mène les entraîneurs adverses à revoir leur processus décisionnel à savoir quand opter pour un dégagement ou accorder un touché de sûreté. Leake, lui, vient changer les angles d’attaque et les fondamentaux lors de la semaine de préparation afin de réduire les dommages potentiels lors du match. Chaque minute investie dans la préparation et la modification des plans matchs pour affronter Edmonton représentent des minutes qui ne pourront pas être consacrées à autre chose pour battre les Elks.
De l’énergie!
Le stade du Commonwealth a le droit de vibrer de nouveau. Les jeux de botté reçoivent rarement de l’attention quand tu disposes de receveurs exceptionnels ou d’un gros nom au poste de quart. Mais, fondamentalement, la présence de Bede et de Leake offrent aux partisans des Elks la chance de voir une équipe énergisée.
D’après une chronique de Marshall Ferguson publiée sur CFL.ca.