TORONTO – Le but d’Ethan Kalra pour le camp d’évaluation 2024 de la Ligue canadienne de football (LCF), présenté par New Era, était de prouver aux neuf équipes du circuit son identité en tant que joueur de football.
« Je suis très mobile, très athlétique. Je bouge mieux et je suis plus rapide [que plusieurs joueurs à ma position] », avait-il mentionné en début de semaine passée.
« Je veux montrer cela lors des exercices. Ma polyvalence aussi. Je peux jouer différents rôles. Peu importe où ils auront besoin de moi, je serai prêt. »
Le joueur de ligne offensive de l’Université de Waterloo est apparu sur le radar des dépisteurs tard dans le processus d’évaluation, étant l’un de huit joueurs à avoir été invité au camp d’évaluation après le camp sur invitation, plus tôt au mois de mars.
Après le camp, Marshall Ferguson, de CFL.ca, a dit qu’il voyait Kalra évoluer au poste de garde au niveau professionnel, et qu’il devrait être repêché autour des troisième ou quatrième tours le 30 avril prochain.
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EN CHIFFRES
Grandeur : 6 pieds 2 pouces
Poids : 307 livres
Développé couché : 24 répétitions
Sprint sur 40 verges : 5,49 secondes
Saut vertical : 23,5 pouces
Saut horizontal : 8 pieds
Épreuve 3-cônes : 8,07 secondes
Changements de direction : 4,9 secondes
SUR INVITATION SEULEMENT
Kalra a appris en janvier qu’il faisait partie de la liste d’espoirs qui pourraient se mériter leur billet pour le camp d’évaluation de la LCF via le camp sur invitation, qui s’est tenu le 8 mars dernier à l’Université de Waterloo, faisant de l’événement une séance d’entraînement à domicile pour lui. Le camp sur invitation est un événement stressant, où il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Cela n’a pas inquiété l’étudiant en études légales et en administration.
« Je m’entraîne avec Jesse Collins à Waterloo, donc je me sentais parfaitement préparé. Je me suis concentré sur chacun des tests individuels, m’assurant d’en maitriser un avant de passer à l’autre. C’est certains qu’il y avait une pression; je voulais aller à Winnipeg. Je me sentais prêt à performer. »
À Winnipeg, Kalra a amélioré ses résultats dans la majorité des tests individuels.
UNE RENCONTRE INUSITÉE
Kalra vient d’une famille de sportifs, ses deux parents ayant joué au rugby à l’Université de Guelph. Sa mère, Helen, adorait le sport et, sans une équipe féminine à Guelph, est devenue la toute première femme à jouer avec l’équipe masculine. C’est dans ce contexte qu’elle a rencontré Peter Kalra, le plaquant durant une séance d’entraînement.
« D’après l’histoire, il s’est fait plaquer par quelqu’un et s’est dit « mais qui est-ce », raconte Ethan. « C’était ma mère! »
Helen a joué une saison avec Guelph, avant qu’une règle ne l’empêche de poursuivre son parcours. Selon Ethan, cette règle aurait été mise en place pour la sécurité de sa mère. Elle a par la suite joué pour Équipe Canada, participant aux Coupes du monde de 1991 et de 1994. Elle a pris sa retraite en tant que capitaine de l’équipe
« Mon père attribue mes qualités athlétiques à ma mère et non à lui, » dit Kalra.
UN AGENT BIEN CONNU
Kalra entame sa carrière professionnelle avec un agent que plusieurs vont reconnaitre : Kwaku Boateng.
L’ancien joueur des Elks d’Edmonton et des Tiger-Cats de Hamilton a été choisi au troisième tour du repêchage de la LCF en 2017. Il a été entraineur de la ligne défensive à l’Université Wilfrid Laurier et a fondé l’an dernier Sacks for Racks, une entreprise qui offre de l’entraînement individuel pour les joueurs.
Tyson Hergott, coéquipier de Kalra à l’Université de Waterloo, l’a incité à retenir les services de Boateng comme agent.
« Je lui ai envoyé un courriel et il m’a répondu cinq minutes plus tard. Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il ait joué professionnellement, il comprend notre situation. Mais c’est aussi un homme d’affaires, qui se conduit comme tel. »
DU TERRAIN AU BARREAU
À la fin de sa carrière au football, Kalra désire bâtir sur son diplôme en études légales et aller étudier en droit.
« C’est quelque chose à laquelle je pense depuis longtemps », a-t-il dit. « J’ai suivi un cours d’études légales à l’école secondaire et j’ai vraiment aimé ça, ce qui m’a mené à choisir ce programme à l’Université. C’est assurément le chemin que je veux suivre. »
D’après un article de Chris O’Leary publié sur CFL.ca.
