28 juin 2019

Sean Thomas Erlington, la vedette montante

Hamilton Tiger-Cats Football Club

HAMILTON – Sean Thomas Erlington et les Tiger-Cats de Hamilton (2-0) seront les hôtes des Alouettes de Montréal (0-1), ce vendredi, au Terrain Tim Hortons (RDS – 19 h 30 HE).

L’an dernier, il était dans l’ombre d’Alex Green et même de Mercer Timmis. Tout de même, il a trimé dur, gagnant la confiance de l’entraîneur-chef June Jones, qui lui a laissé sa chance.

Cette année, profitant des départs de Green et de Timmis, ainsi que de la blessure à Cameron Marshall, le nouvel entraîneur-chef Orlondon Steinauer a fait de Sean Thomas Erlington son demi offensif partant.

Mission accomplie?

« Je dirais qu’une partie de la mission est accomplie », dit Thomas Erlington. « C’est super que je sois partant en ce moment, mais la partie la plus importante c’est de donner tout ce que j’ai, toutes les semaines. Continuer de leur prouver (les entraîneurs) que je mérite cette position. »

Forces est de constater que, depuis le début de la saison, l’ancien des Carabins de l’Université de Montréal le prouve match, après match. En effet, en deux rencontres, Thomas Erlington a récolté 177 verges de gain en 23 courses (au 2e rang de la LCF) et 91 verges en six réceptions, dont une spectaculaire de 37 verges, face aux pauvres Argos, la semaine dernière. Nous y reviendrons.

Depuis le début de la saison 2019, le demi offensif des Ticats est au deuxième rang de la LCF au chapitre des verges de gains au sol (Hamilton Tiger-Cats Football Club).

Mais qu’est-ce qui est le plus dur pour le joueur de la semaine 2 : atteindre le sommet ou y demeurer?

« À ma position, comme porteur de ballon canadien, c’est dur d’acquérir cette position-là, mais c’est aussi difficile de la garder. »

« Il y a toujours des porteurs américains – ou d’autres porteurs canadiens – qui essaieront de se battre pour le poste. On est toujours dans un état de compétition. »

« Tout est dans ta capacité de gagner la confiance des entraîneurs. »

Parlant d’entraîneurs, le départ de June Jones a bien sûr ébranlé le demi offensif québécois, mais pas au point d’avoir peur pour sa place dans l’équipe.

« Ç’a été un choc, c’est sûr », confie Thomas Erlington. « Surtout, aussi près du début du camp d’entraînement. »

« Mais je ne m’en faisais pas trop. Je savais que ce que j’avais prouvé et ce que j’avais fait l’année dernière allaient rester dans la tête des entraîneurs encore présents dans l’équipe. »

« J’ai une très bonne relation avec le nouvel entraîneur-chef », poursuit Thomas Erlington. « J’ai confiance en lui et il a confiance en moi. »

Aussi simple que cela!

Jeu de la semaine

Bon. Et maintenant, cet attrapé spectaculaire… Une brillante passe de Jeremiah Masoli – qui d’autre? – et un attrapé à la Brandon Banks : battant la tertiaire torontoise de vitesse, s’étirant de tout son long pour capter le ballon et terminant cette séquence avec une roulade de guerrier.


 
Athlétisme, rapidité et polyvalence.

Non, mais sérieusement, quel « catch » !!!!

Un talent caché de la part du Montréalais d’origine?

« C’est toujours quelque chose que j’ai voulu faire, lorsque j’ai commencé à jouer comme porteur de ballon : être capable de courir avec le ballon et de l’attraper », dit-il.

« Je dirais que l’année dernière, c’est ce qui m’a aidé le plus. Je m’entraînais avec les receveurs. »

Tiens, tiens…

« J’ai donc été capable de perfectionner mes tracés de passes et l’habileté de mes mains. »

« Mais j’ai toujours eu ça à l’intérieur de moi. Je l’ai juste perfectionné. »

« Il y a toujours des porteurs américains – ou d’autres porteurs canadiens – qui essaieront de se battre pour le poste. On est toujours dans un état de compétition. »

– Sean Thomas Erlington

À ma troisième année de couverture des matchs de la LCF, je me rends bien compte que la polyvalence est une des clés du succès dans cette Ligue. N’est-ce pas Sean?

« Absolument », renchérit-il. « Surtout pour les porteurs de ballon. Il faut en plus être capable de bloquer pour un quart-arrière. C’est très important. »

Les Als dans la mire

Les Ticats affronteront les Als vendredi, à domicile. Des Moineaux qui reviennent d’une semaine de congé, après avoir subi la défaite lors de leur premier match de la campagne 2019, face aux Esks.

Après avoir pulvérisé Toronto 64-14, parions que Hamilton voudra et pourra faire la même chose face à une défense montréalaise qui a eu du mal à trouver ses repères à Edmonton.

Une belle occasion de demeurer invaincu en trois rencontres pour la bande à Thomas Erlington.

« Il faudra éviter les revirements et les pénalités », explique-t-il. « Établir notre jeu au sol assez tôt dans le match sera un élément important de nos succès, pour, éventuellement, bénéficier de la passe aussi. »

« Il faudra faire attention au secondeur Henoc Muamba. C’est un très bon joueur d’expérience. Il est très polyvalent : autant sur la course qu’à travers les airs. Il sera certainement à surveiller. »

C’est toujours spécial pour un athlète de Montréal de jouer contre les Alouettes, mais Sean Thomas Erlington explique que ce n’est pas tant l’équipe que le lieu.

« C’est plus l’endroit où on joue qui est spécial », dit-il. « Je pense plus à la semaine prochaine, lorsqu’on va jouer à Montréal. Devant ma famille et devant mes amis. »

« Cette semaine, à Hamilton, ce sera un match physique et je crois que ce sera intéressant à regarder. Il n’annonce pas très beau vendredi. De la pluie et peut-être même un orage. »

« Ce sera donc à prendre en considération. »

À vos parapluies…