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11 mars 2020

#CampLCF : Les joueurs de McGill, Dethier, Mongeau et Carré, sont prêts

Lynn Wilson/McGill Athletics & Recreation

MONTRÉAL – Le 13 mars prochain, une dizaine de joueurs de football du programme de l’Université McGill prendront part au camp d’évaluation régional de la Ligue canadienne de football (LCF) qui aura lieu à Montréal.

Lundi, j’ai eu la chance de m’entretenir avec trois athlètes des Carabins qui se disaient prêts à affronter tous ces tests et ces yeux scrutateurs de recruteurs de la LCF.

C’était au tour, maintenant, des athlètes de McGill.

Le demi défensif Benjamin Carré croit que l’exercice un contre un sera déterminant pour la suite des choses (Lynn Wilson/McGill Athletics & Recreation).

Et la confiance règne chez les demis défensifs Vincent Dethier, Antoine Mongeau et Benjamin Carré, eux qui se préparent depuis déjà un bon moment.

« Je me sens assez confiant », a dit Dethier, auteur de 29 plaqués solos en 2019. « J’ai pratiqué quelques fois les différents tests et je crois que mes résultats vont être assez bons. Je vais être en mesure de bien performer lors des exercices à un contre un et de faire ma place. »

« Je n’ai pas d’attentes », a, quant à lui, affirmé Carré, cinq pieds, 11 pouces et 181 livres, concernant une possible invitation au camp national à Toronto du 26 au 28 mars prochain, à la suite de ce camp régional. « Je me suis bien préparé depuis le mois de novembre. Je n’ai pas d’attentes parce que je ne veux pas être déçu. Si ça arrive, je vais être super content, mais on verra ce qui va arriver. »

« Je m’en vais là-bas pour faire ce que j’ai à faire », a dit Mongeau, lui qui est originaire de Laval. « J’ai quelques objectifs à atteindre, que je veux atteindre depuis le début. Je me suis préparé le mieux possible. Il arrivera ce qu’il arrivera. »

Les joueurs de McGill invités au camp régional montréalais ont privilégié l’entraînement de groupe afin de se motiver.

En effet, depuis la fin de la dernière saison, le kinésiologue Jean-Philippe Tessier, qui est le responsable de la préparation physique de l’équipe de McGill, mais qui travaille aussi dans un centre de conditionnement physique, s’est chargé des jeunes footballeurs.

« Dans le fond, on était une dizaine de gars de McGill et l’entraîneur (physique) de notre équipe de football a aussi un “gym” à lui », a dit Carré, originaire de Trois-Rivières, lui qui a cumulé 14 plaqués solos et trois interceptions l’an dernier – au premier rang du RSEQ à ce chapitre. « Il nous a donc préparés physiquement pour le camp de vendredi. On s’est trouvé des heures communes pour nous entraîner ensemble depuis le mois de novembre. »

« Dès la fin de la dernière saison, on a guéri des petits bobos pendant quelques semaines et, par la suite, on a reparti la machine », a-t-il ajouté.

« C’était “l’fun” parce qu’on était tout le monde ensemble », a dit Mongeau. « Ç’a vraiment donné un bon sentiment d’équipe. On n’était pas tout seul dans notre coin. »

Le demi défensif Vincent Dethier est confiant en vue du camp régional de vendredi, à Montréal (Lynn Wilson/McGill Athletics & Recreation).

Lors du camp d’évaluation vendredi prochain, tout près d’une soixantaine d’athlètes universitaires de l’Est du pays seront présents, eux qui savent bien qu’ils ne seront pas tous invités au camp d’évaluation national à Toronto, à la fin du mois de mars.

Parmi toute cette faune de talent, il faudra sortir du lot, individuellement, ce qui est un gros défi.

« Il faut bien sûr essayer de se démarquer des autres », a répondu Dethier, cinq pieds, 11 pouces et 191 livres, après une longue période de réflexion lorsque je lui ai demandé de me souligner le plus gros défi à surmonter lors de ce genre d’exercice. « Mais (il faut se démarquer) dans toutes les facettes : agilité, rapidité, force, les tests un contre un par la passe, mais aussi sur les unités spéciales. Il faut donc bien performer dans l’ensemble de tous ces tests. »

Ah! Cette bonne vieille polyvalence, outil de survie dans les rangs professionnels.

Carré, lui, a été plus spécifique, parlant des particularités de l’évaluation des demis défensifs.

« Pour ma position, en tant que demi défensif, c’est sûr que je ne pense pas que les tests physiques soient si importants », a-t-il dit. « Mais les moments les plus importants seront lors des exercices à un contre un, contre les receveurs. Je pense que si je performe dans cet exercice-là, je vais montrer aux recruteurs que je suis capable de jouer au prochain niveau et de me tailler une place pour le national. »

« Depuis que j’ai commencé à jouer au football, j’aime la pression et j’en aurai pas mal vendredi prochain, mais j’ai vraiment hâte », a précisé Carré.

« Il faudra être capable de garder notre concentration du début jusqu’à la fin, et ce, même si ça ne va pas comme on le voudrait », a dit Mongeau, cinq pieds, 10 pouces et 197 livres, lui qui a réalisé 28 plaqués solos et deux interceptions en huit rencontres, lors de la saison 2019.

« Ce camp n’est pas comme un match », calcule-t-il. « C’est plus long, ça dure toute une journée. »

Si les joueurs des Carabins de l’Université de Montréal ont eu Danny Maciocia comme entraîneur-chef, ainsi que le grand Anthony Calvillo dans les parages, ceux de McGill ont joué sous les ordres de l’entraîneur-chef Ronald Hilaire, lui qui avait été sélectionné au quatrième tour (27e au total) par les Stampeders de Calgary, lors du repêchage de la LCF en 2008. De plus, il a évolué pendant quatre saisons en tant que joueur de ligne défensive, dans le programme de la NCAA aux États-Unis, avec l’Université de Buffalo, avant de faire le saut dans les rangs professionnels.

Plus spécifiquement, Dethier, Mongeau et Carré ont pu travailler sous les ordres de Joe Hagins, l’entraîneur des demis défensifs, lui qui a fait partie de l’édition 1999 des Tiger-Cats de Hamilton, champions de la Coupe Grey. Il a joué au poste de secondeur pendant trois saisons dans le circuit canadien.

Parions que l’enseignement du football va bon train du côté de l’Université McGill.

« Notre entraîneur-chef Ronald Hilaire a été un très, très bon mentor », a dit Dethier. « Il a beaucoup d’expérience, lui qui est allé jouer aux États-Unis et il a aussi joué dans la LCF. »

« Ensuite, il y a notre entraîneur de position Joe Hagins qui vient des États-Unis et qui a aussi joué là-bas, en plus d’avoir joué dans le circuit canadien. Il a, lui aussi, apporté son bagage d’expérience. J’ai donc pu acquérir de bonnes connaissances avec ces entraîneurs. »

Le demi défensif Antoine Mongeau ne veut pas brûler d’étapes avant le prochain repêchage de la LCF (Lynn Wilson/McGill Athletics & Recreation).

Le repêchage de la LCF, un moment charnière

Le repêchage 2020 de la LCF aura lieu le 30 avril prochain et Dethier, Mongeau et Carré voudront absolument être sélectionnés. Non seulement leurs feuilles de route universitaires parlent d’elles-mêmes, mais leurs performances au camp régional – et peut-être même au camp national, à la fin du mois, s’ils se font invités —, les aideront à marquer l’imaginaire des recruteurs des différentes équipes de la LCF afin de gravir les échelons de l’encan canadien.

Et les gars de McGill voudront seulement avoir la chance de se faire valoir dans une équipe du circuit Ambrosie. Mais bon, pour des athlètes québécois dans le milieu du football, les Alouettes de Montréal sont toujours dans leurs mires.

« N’importe quelle équipe (qui va me sélectionner), je vais être super content », a dit Carré. « C’est sûr qu’en grandissant au Québec, j’ai toujours eu un petit parti pris pour les Alouettes, mais je n’ai pas de préférence. »

« Avec Danny Maciocia qui vient d’arriver (à Montréal), mes chances sont plus élevées puisqu’il a été entraîneur-chef dans le RSEQ… Mais ça va être un bel accomplissement, peu importe où je me ramasse. »

« Juste d’avoir l’occasion d’aller jouer (dans les rangs professionnels), ce serait une chance en or pour moi d’aller me prouver et d’aller compétitionner au plus haut niveau au pays », a ajouté Dethier, originaire de Boisbriand.

Pour Mongeau, c’est une chose à la fois, lui qui n’a pas réfléchi au repêchage pour le moment. Il n’est tout simplement pas rendu là. Il y va une étape à la fois.

« Je n’ai pas encore pensé à ça », a-t-il dit. « Je vais faire ce que j’ai à faire au camp d’évaluation et on verra bien. »

« Peu importe où je vais aller, je vais être content de travailler dans une organisation de la LCF. Ce serait même un honneur. »