Simon Fraser University
VANCOUVER – La mère de Rysen John regardait le Super Bowl XXXI en 1997, dans lequel les Packers de Green Bay et les Patriots de la Nouvelle-Angleterre se disputaient la victoire. Alors qu’elle regardait ce match, le receveur des Packers Andre Rison a attiré son attention. Elle nommerait donc son fils en l’honneur du champion du Super Bowl et de la Coupe Grey.
À l’époque, elle ne savait pas que son fils deviendrait un espoir prometteur en vue du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) en 2020.
John n’a pas été obligé de partir loin de chez lui pour avoir la chance de jouer au football à un haut niveau. Le receveur originaire de Vancouver, en Colombie-Britannique a été un élément clé et imposant pour la troupe de Simon Fraser au cours des quatre dernières années. Maintenant, il est prêt pour les rangs professionnels. Il est l’un des meilleurs espoirs en attaque en vue du prochain repêchage de la LCF.
John a grandi en jouant au basketball et au football. Il regardait le sport à la télévision – majoritairement du football – et il est tombé amoureux de ce sport.
Il s’est attaché au football aussi parce que les chances de percer un alignement étaient plus grandes, à cause du nombre de joueurs permis dans chaque formation. Il a aussi atteint un gabarit intéressant au secondaire et il croyait qu’il pouvait être une menace pour les défenses adverses, en tant que receveur.
« Au milieu de mon secondaire, je mesurais environ six pieds et deux pouces », a dit John. « Et, graduellement chaque été, je grandissais davantage et très vite. Bien vite, j’ai atteint les six pieds et cinq pouces. J’ai arrêté de grandir à six pieds et sept pouces. »
En sortant du Vancouver College, John recevait plusieurs offres des programmes U SPORTS, au cours du processus de recrutement. Plusieurs programmes de l’Ouest du pays ainsi que des visites du Manitoba et de la Saskatchewan. Finalement, il a choisi de demeurer tout près de chez lui.
Il s’est joint à l’Université Simon Fraser à Burnaby, en C.-B., un programme de la NCAA Division II. Dès sa première année, il a décidé de jouer et il a pu participer à quelques matchs, lors de cette saison.
« Je me suis amené au camp en espérant jouer dans quelques rencontres », a dit John. « Mais en même temps, je me disais que je devais être réaliste et que j’avais tout de même besoin de temps afin de me familiariser au rythme de jeu. »
Dès sa première année, John a pu participer à cinq matchs des siens, captant cinq passes pour des gains de 65 verges et un touché.
Et son rôle au sein de l’équipe à continuer à prendre de l’importance, plus les années venaient. Au cours de sa deuxième saison, John a amélioré toutes ses statistiques de l’année précédente, terminant la campagne 2017 avec des gains de 290 verges et trois touchés, en 23 réceptions. Le tout en sept matchs.
2018 a été l’année où John est sorti de sa coquille afin de casser la baraque. Il a participé à huit matchs pour Simon Fraser, captant 36 passes pour des gains de 524 verges et six touchés, tout en maintenant une moyenne de 14,5 verges de gains par attrapé.
« J’étais une réelle menace pour les défenses adverses », a dit John de cette saison mémorable. « J’ai tout de même été chanceux de jouer avec un quart-arrière aussi athlétique. »
« Chaque fois que je me démarquais ou chaque fois que je sentais que je pouvais créer quelque chose chose offensivement, je le réalisais et il se passait de belles choses. Mais mon quart-arrière m’a beaucoup aidé à réaliser tous ces jeux. »
Lors de sa dernière saison universitaire, John a explosé! Il a terminé la campagne avec 53 réceptions pour des gains de 861 verges et 10 touchés. Il était le meneur de sa conférence au chapitre de toutes les statistiques offensives. Sa meilleure performance de l’année est survenue contre Western Oregon, alors qu’il a capté 11 passes pour des gains de 171 verges et un touché.
Il a été nommé sur l’équipe d’étoiles, en plus d’être nommé joueur par excellence de son équipe et joueur offensif par excellence de l’année 2019.
Cette année 2019 a fait tourner les têtes des recruteurs à travers l’Amérique du Nord. Il a été invité au Hula Bowl à Hawaï en 2020. Cet événement mettait en vedette les meilleurs joueurs de la NCAA, incluant John, lui qui était le seul invité en provenance du nord de la frontière.
À cause de son gabarit imposant, plusieurs formations voulaient le voir à l’œuvre.
« Personne ne peut se plaindre d’un voyage gratuit à Hawaï », a blagué John. « Je me sentais privilégié de pouvoir représenter le Canada, lors de cet événement. J’ai été mis au défi, puisque je devais jouer à la position de receveur et d’ailier rapproché. Mais j’étais prêt à tout faire pour avoir du temps de jeu. »
« C’était aussi ma philosophie lorsque j’évoluais pour Simon Fraser. »
Il a participé à un « pro day » virtuel mardi dernier et il a pu impressionner les recruteurs dans plusieurs facettes du jeu. Il a couru le sprint sur 40 verges en 4,6 secondes, tout en effectuant 13 répétitions à l’épreuve du développé couché. De plus, il a effectué un saut vertical de 32,5 pouces de haut.
Tout ce processus a donné encore plus de confiance à John. Au cours des derniers mois, il a pu s’entretenir avec des anciens de Simon Fraser, son ancien coéquipier Jordan Herdman-Reed et le receveur des Lions de la Colombie-Britannique Lemar Durant.
« Je m’appuie sur ces gars pour ce qui est du processus qui est enclenché », a dit John. « Nous verrons ce qui arrivera d’ici deux à trois semaines. »
« Au milieu de mon secondaire, je mesurais environ six pieds et deux pouces. Et, graduellement chaque été, je grandissais davantage et très vite. Bien vite, j’ai atteint les six pieds et cinq pouces. J’ai arrêté de grandir à six pieds et sept pouces. »
– Rysen John
D’après le premier repêchage simulé du LCF.ca, John serait le 22e choix au total, une sélection des Alouettes de Montréal.
John pourrait être un cauchemar pour les défenses adverses. Il pourrait faire des ravages lors des batailles à un contre un, à cause de son imposant gabarit et de sa longue portée.
Mais en plus de posséder ce large éventail de réception, John peut aussi effectuer les attrapés difficiles dans des espaces restreints. Il a de bonnes mains.
Dans son enfance, il était inspiré par Brandon Marshall et Terrell Owens, mais il est aussi inspiré par des joueurs du présent, comme les ailiers rapprochés Zach Ertz et Travis Kelce.
Au cours d’un entre-saison sans pareil, John est à Vancouver, faisant de son mieux afin de demeurer en forme. Le repêchage 2020 de la LCF aura lieu à la fin du mois d’avril et John sera possiblement le premier receveur à entendre son nom.
« Ça s’en vient », a dit John. « Et lorsque tu entends ton nom et que tu signes ce fameux contrat, tu deviens un athlète professionnel. »
« Il faut donc que tu agisses d’une autre façon avec tes coéquipiers, la communauté et les gens qui t’ont aidé à te rendre là où tu es rendu. Une tout autre expérience, c’est sûr. »