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1 juillet 2021

Se voyant comme un travail inachevé, Harris souhaite s’améliorer

LCF.ca

EDMONTON – Alors qu’il amorcera en août sa neuvième saison dans la Ligue canadienne de football (LCF), Trevor Harris reconnaît que peu importe ses bonnes statistiques personnelles ou les bonnes fiches de son équipe, il demeure un travail inachevé.

Le quart-arrière de 35 ans est reconnu pour trouver des manières originales de trouver, pendant la saison morte, des manières de s’améliorer. Il y a eu les séances d’entraînement militaires. Il y a eu la danse à claquette, et des choses aussi simples que lire des livres sur le leadership.

Quand la pandémie de COVID-19 a compliqué les choses pour Harris, d’abord avec toutes les restrictions imposées par les autorités de santé publique puis avec l’annulation de la saison 2020 de la LCF, il ne s’est pas abattu.

Il a commencé par se rendre au centre d’entraînement TB12 de Tom Brady à Foxboro, au Massachusetts, en mars.

« Je crois que je peux espérer jouer jusqu’à mes 67 ans », a dit Harris à la blague lors d’une visioconférence avec les membres des médias.

« Cette saison morte, quand la pandémie a commencé, je me suis demandé comment tracer des parallèles entre la carrière que je veux avoir et le fait d’aider mes coéquipiers et moi-même. Alors j’ai décidé d’obtenir mon certificat en tant que nutritionniste et en tant qu’entraîneur personnel, puisque je ne pouvais pas aller au gym. »

« Maintenant que c’est fait, je voulais trouver des manières de m’entraîner, seul, chez moi. Alors j’ai acheté les bons équipements, j’ai obtenu mon certificat en nutrition et j’ai obtenu mon certificat comme entraîneur personnel. De cette manière, je peux être une valeur ajoutée pour mes coéquipiers. S’il y a certains aspects que mes coéquipiers veulent entraîner sur la route, ou s’ils ont des questions quant à leur nutrition, je veux pouvoir leur donner un coup de main de cette façon. »


 
Avec les connaissances qu’il a acquises sur la santé et sur l’entraînement, Harris a été en mesure de maximiser chacune des minutes qu’il a passées au centre d’entraînement de Brady.

« Quand je suis retourné au TB12 cette année, j’ai été en mesure de poser les bonnes questions », a-t-il dit.

« Tu regardes Tom Bardy – pas qu’il faut absolument tout faire ce qu’il fait –, il a 43 ans, il gagne des Super Bowls, et plusieurs prétendent qu’il gagnera d’autres Super Bowls. Ce qu’il a accompli est sans précédent. »

Tout au long de la visioconférence des Elks d’Edmonton, Harris n’a pas cessé de dire que les améliorations qu’il souhaitait apporter à son jeu n’étaient pas que pour son bénéfice, mais pour celui du groupe en entier. À 35 ans, Harris semblait comprendre entièrement son rôle. Il ne fait pas qu’amasser des verges par la passe. Il mène ses coéquipiers et élève leur jeu pendant un match.

« Ce n’est pas à propos de moi. Je crois que si tu joues pour les statistiques, ou pour toi-même, tu vas manquer de motivation rapidement. Parce que tout ça, ça ne compte pas vraiment », a dit Harris.

« Quand tu te concentres à aimer les autres et à accomplir de bonnes choses pour tes coéquipiers, c’est ce qui est le plus motivant, selon moi. Je l’ai appris plus d’une fois. »

À un certain point de la visioconférence, Harris a fait allusion au concept d’un groupe de soldats prenant part à une bataille pour les bonnes raisons.

« La motivation première des soldats lorsqu’ils participent à une guerre n’est pas leur haine de l’ennemi; c’est l’amour des gens qui se trouvent derrière eux et l’amour pour leurs frères d’armes », a-t-il dit.

« C’est un peu ce que je vise. Quand mon réveille-matin sonne, c’est l’amour envers mes coéquipiers qui me fait ne pas vouloir retourner au lit. Et quand nous ressentons tous la même chose, c’est à ce moment-là que tous les autres aspects se placent d’eux-mêmes. »

À la fin de chaque saison, Harris évalue l’entraînement qu’il a suivi l’hiver précédent et analyse son efficacité. Avec deux saisons mortes à travailler et avec la prochaine campagne de plus en plus près, il a hâte de voir comment le travail qu’il a récemment effectué lui rendra service en 2021.

« Il n’y a pas de meilleur test que de sauter sur le terrain et de jouer contre certains des meilleurs athlètes du monde et contre les meilleurs joueurs de football de la LCF », a-t-il dit. « J’ai hâte de voir le tout se matérialiser, et j’ai hâte de voir comment va m’aider l’entraînement que j’ai suivi au cours de la saison morte. »