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Alouettes : Harris se joint au club dans l’espoir de l’aider à gagner

MONTRÉAL – Les bons instincts sont aussi importants qu’un fort bras quand il est question de la survie d’un quart-arrière. Un bon quart-arrière sait quel receveur sera découvert en fonction de son tracé, sait quand prendre ses jambes à son cou quand il y a rupture de sa pochette et sait qu’un adversaire fonce vers lui dans son angle mort.

C’est peut-être cette même intuition qui a permis à Trevor Harris de savoir que son séjour en tant que quart-arrière des Elks d’Edmonton était sur le point de se terminer.

« Je dirais qu’au cours du dernier mois, plus ou moins, je pouvais sentir les changements », a confié Harris via visioconférence en parlant de la transaction de dimanche l’ayant fait passer des Elks d’Edmonton aux Alouettes de Montréal. « Ça fait un bout de temps que je suis dans la Ligue, alors j’avais anticipé que ça allait arriver. Et je crois sincèrement que c’est bénéfique pour les deux côtés. »

« C’est du football professionnel. Les choses qui nous arrivent sont en vérité bénéfiques pour nous. Une fois que nous pouvons le réaliser et que nous pouvons croître à la suite des défis et des obstacles de notre vie, nous pouvons réellement commencer à grandir en tant que personnes. Il faut simplement être capable d’encaisser les coups de temps à autre. »

Harris se joint à une formation des Alouettes qui a gagné ses trois derniers matchs et qui occupe le deuxième rang de la division Est grâce à une fiche de 5-4. Il s’attend à pouvoir commencer à s’entraîner avec son équipe la semaine prochaine, et il pourrait être en uniforme pour le match du 30 octobre des Montréalais contre les Roughriders de la Saskatchewan.

Harris a amassé 5595 verges par la passe en une saison et demie à Edmonton, menant l’équipe à une participation à la finale de l’Est en 2019 (Elks d’Edmonton)

Comme le quart-arrière Vernon Adams Jr. devrait rater le reste de la saison régulière en raison d’une blessure à une épaule, Matthew Shiltz sera le quart-arrière partant des Alouettes, vendredi, contre les Argonauts de Toronto.

Harris soutient qu’il occupera n’importe quel rôle que les Alouettes auront pour lui à Montréal.

« Mon contrat stipule que je joue désormais pour les Alouettes de Montréal, et c’est ce que je vais faire », a-t-il dit. « Peu importe le rôle dans lequel je serai placé, ils pourront obtenir mon 100 %. »

« Si on me demande de jouer, je ferai de mon mieux. Si on me demande d’être substitut et de donner un coup de main, je ferai de mon mieux et j’utiliserai l’expérience que j’ai acquise au fil du temps. »

L’athlète de 35 ans croit pouvoir encore jouer « cinq autres bonnes saisons au sommet de [sa] forme ».

« Je crois réellement que mes meilleures années à jouer au football sont devant moi », a dit Harris. « C’est excitant de pouvoir être ici. Si je dois contribuer sur le terrain, formidable. Si je dois plutôt contribuer à nos réunions d’équipe et donner un coup de main ici et là, c’est aussi ce que je ferai. »

Harris est impatient de travailler au sein d’une attaque qui comprend des receveurs comme Jake Wieneke, B.J. Cunningham et Eugene Lewis, sans oublier le demi offensif William Stanback.

« Ils ont fait du bon travail pour mettre le bon joueur dans le bon rôle ici », a-t-il dit. « Ils ont un noyau de joueurs très dynamique. Ce sera vraiment excitant de travailler avec ces joueurs, et j’espère que nous aurons tous la chance de jouer ensemble à Hamilton le 12 décembre prochain. »

Harris ne s’attend pas à rencontrer énormément de difficulté dans l’apprentissage d’une nouvelle attaque à mi-chemin de la saison.

« Toutes les équipes ont des concepts similaires », a avoué Harris. « Il faut tout simplement prendre ces concepts et voir comment les entraîneurs les déploient ici. »

« J’espère que je serai au même niveau que tout le monde dans quelques jours. De ce que j’ai vu dans le livre de jeux jusqu’à présent, j’ai vraiment hâte de pouvoir assimiler une bonne portion de celui-ci. »

En retour de Harris, un vétéran de neuf saisons dans la LCF qu’Edmonton a mis sous contrat en tant que joueur autonome en 2019 après avoir perdu les services du quart-arrière Michael Reilly au profit des Lions de la Colombie-Britannique, les Elks ont mis la main sur l’ailier défensif Antonio Simmons. Le prix à payer semble petit pour l’obtention d’un ancien membre de l’équipe d’étoiles de la division Est qui a fait partie de deux équipes championnes de la Coupe Grey et qui a mené son équipe, le ROUGE et NOIR d’Ottawa, au match de championnat de la LCF en 2018.

Si Harris ressent de l’amertume envers le directeur général d’Edmonton, Brock Sunderland, il l’a bien cachée, mardi. Lorsqu’on lui a demandé ce qui n’avait pas fonctionné à Edmonton, Harris a tout simplement haussé les épaules.

« C’est probablement une meilleure question pour eux », a-t-il dit. « J’ai tellement d’amour pour les joueurs au sein de cette équipe, et je respecte l’honnêteté avec laquelle Brock Sunderland a discuté avec moi. Même si nous n’étions pas d’accord à propos de certaines choses ou de certaines décisions, il n’y a aucun moment précis qui explique ce qui n’a pas fonctionné. Il y aura toujours des divergences d’opinions. »

« Je sais qui je suis et ce que je peux offrir. Peu importe la situation, je serai toujours un pro. Je vais me présenter et donner tout ce que j’ai. »

En six matchs avec Edmonton cette saison, Harris a réussi 135 de ses 192 passes pour 1568 verges, six touchés et cinq interceptions. Il a raté deux rencontres en raison d’une blessure au cou.

Lors de son dernier match avec les Elks, Harris a réussi neuf de ses 22 passes pour seulement 87 verges dans un revers de 30-3 aux mains des Blue Bombers de Winnipeg. L’entraîneur-chef Jaime Elizondo a retiré Harris de la formation lors du match revanche de la semaine passée contre les Bombers. Taylor Cornelius était aux commandes de l’attaque des Elks, qui a baissé pavillon 26-16.

Edmonton a perdu ses cinq derniers matchs et occupe le dernier rang de la division Ouest avec une fiche de 2-7.

Sunderland a indiqué que le jeu de Harris « n’était pas constant et au niveau » auquel s’attendait l’équipe.

Harris n’a pas été insulté par ces commentaires.

« Brock a toujours été bon pour moi », a-t-il dit. « Nous n’avons pas toujours eu des discussions agréables, mais je peux toujours respecter quelqu’un qui est honnête avec moi. Pour cette raison, je le considérerai toujours un ami, et je suis reconnaissant de l’opportunité qu’il m’a donnée de jouer là-bas. »

Harris a aussi ri lorsqu’on lui a parlé des commentaires émis plus tôt cette saison par le plaqueur défensif des Alouettes Almondo Sewell. Avant un match entre Montréal et Edmonton, on avait demandé à Sewell de parler de son ancien coéquipier chez les Elks.

« Je connais Trevor. Tu le frappes une fois, et ça le sort de son match », avait dit Sewell.

Harris soutient que les deux joueurs se respectent.

« Si c’est la chose la plus blessante que j’entendrai au cours de ma carrière… Un joueur doit avoir la couenne dure », a-t-il dit. « S’il le pense vraiment, je vais lui montrer qu’il a tort d’ici la fin de l’année. »

Harris a aussi voulu démentir la rumeur stipulant qu’il n’avait pas été vacciné contre la COVID-19.

« Durant la semaine de congé, je suis allé aux États-Unis et j’ai fait ce qui devait être fait pour que je sois disponible pour mes coéquipiers, pour mes entraîneurs et pour l’organisation dont je fais partie », a-t-il dit. « Je pourrai jouer dans n’importe quel match, peu importe où celui-ci se déroulera. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.