Cody Fajardo accueille favorablement son nouveau départ avec les Alouettes
Matt Smith/LCF.ca
MONTRÉAL – Il s’agit d’une histoire qui se répète chaque année lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes dans la Ligue canadienne de football (LCF) : un joueur qui est le visage d’un club et qui occupe une place importante au sein d’une communauté quitte le navire afin de donner le coup d’envoi à un nouveau chapitre de sa carrière.
Le nouveau quart-arrière des Alouettes de Montréal, Cody Fajardo, a déclaré récemment sur les ondes de CJME, à Regina, qu’il n’entretenait aucune rancune envers les Roughriders de la Saskatchewan, et qu’un nouveau départ était ce qu’il y avait de mieux, autant pour lui que pour la formation des Prairies.
Difficile de ne pas se demander si ses paroles résonneront tout au long de la prochaine saison.
Il a aussi indiqué que son sort en Saskatchewan avait été scellé quelque cinq semaines avant d’avoir été cloué au banc en fin de saison l’an passé. Il était debout sur les lignes de côté lorsque les Roughriders ont baissé pavillon devant les Stampeders de Calgary le 22 octobre 2022, confirmant du coup leur exclusion des éliminatoires.
« Ça ne s’est pas terminé comme je l’aurais voulu », a confié Fajardo à la station de radio. « C’est malheureux, mais je pense qu’un nouveau départ fera le plus grand bien aux deux parties. »
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Alors que Fajardo et que le quart-arrière Trevor Harris ont échangé leurs allégeances via le marché des joueurs autonomes – le passeur de 30 ans a déploré que le tout ne se soit pas conclu grâce à une transaction –, les deux équipes impliquées, les Alouettes et les Roughriders, pourraient chacune y trouver leur compte. Bien que le départ de Harris des Alouettes semble lié avant tout à une décision d’affaires, celui de Fajardo des Roughriders ressemble davantage à un concours de circonstances. Comme il l’a dit, son sort semblait se sceller un peu plus chaque semaine, alors que la saison décevante des Roughriders se poursuivant et qu’il savait que son mandat comme quart-arrière numéro un de l’organisation tirait à sa fin.
Si une situation comme celle-ci n’allume pas un feu en vous, c’est que vous n’avez plus le feu sacré. La semaine dernière, Fajardo n’a dit que de bonnes choses sur les ondes de CJME, en remerciant les partisans des Roughriders pour leur soutien et en déclarant son amour pour son séjour dans un marché aussi unique dans la LCF. Mais il y a un soupçon de ce feu, fraîchement allumé, qui brûle à l’intérieur de lui.
« Plusieurs verront une reconstruction à Montréal, mais ce n’est absolument pas du tout le cas. Nous sommes excités. Je suis excité. Je pense que ce que Danny Maciocia est parvenu à accomplir à Montréal est incroyable », a dit Fajardo.
« Je suis tout simplement excité de sauter sur le terrain avec enthousiasme et de prouver à toutes les personnes qui ont été un peu plus difficiles avec moi au cours des deux dernières années qu’il m’en reste encore beaucoup à donner et que je peux toujours être l’un des quarts-arrière d’élite de cette ligue. »
Fajardo a dissipé la notion voulant que l’entraîneur-chef des Alouettes, Jason Maas, et lui ne s’entendent pas. Ayant travaillé ensemble au cours des deux dernières saisons, alors que Maas était le coordinateur offensif des Roughriders, Fajardo connaît très bien et comprend son « nouvel » entraîneur-chef.
Fajardo tirera profit de deux années d’expérience auprès de Jason Maas en Saskatchewan lors de son séjour à Montréal, où son ancien coordonnateur offensif est désormais entraîneur-chef (La Presse Canadienne)
« Nous sommes tous les deux de fiers compétiteurs », a déclaré Fajardo.
« Nous avons une relation de travail exceptionnelle. Nous nous respectons l’un et l’autre, et nous savons comment tirer le meilleur parti l’un de l’autre. »
« Lorsqu’il a obtenu le poste d’entraîneur-chef à Montréal, les Alouettes sont montés en haut de ma liste lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, dépendamment de ce qui allait se passer avec Trevor Harris, évidemment. Une fois que la nouvelle a été confirmée qu’il allait quitter Montréal, Jason m’a appelé tout de suite et m’a fait savoir qu’il était intéressé à mes services. »
« Vous voulez toujours être en demande. C’est bien d’être aimé, mais être en demande est un peu quelque chose d’autre. Je sens vraiment ce genre de chose avec Coach Maas comme entraîneur-chef des Alouettes de Montréal. »
Le casse-tête continue de prendre forme à Montréal, alors que l’équipe a officiellement mis sous contrat le receveur Greg Ellingson il y a une dizaine de jours. Alors que la saison morte bat son plein, Fajardo est de plus en plus fébrile à l’approche de la prochaine campagne.
« Je suis extrêmement fébrile. Ce qui est bien, c’est d’amorcer le camp d’entraînement en sachant l’attaque dans laquelle j’évoluerai. Ce n’est pas comme si je devrai recommencer à zéro », a dit Fajardo.
« Parfois, ça vous permet de voir les choses d’un point de vue différent. Vous pouvez reprendre là où vous vous êtes arrêté, et vous pouvez honnêtement commencer à régler des détails parce que vous n’êtes pas occupé à simplement apprendre le livre de jeux. Vous pouvez vous concentrer davantage sur les trucs physiques. Vous pouvez vous concentrer davantage sur les facteurs d’apprentissage extérieurs et devenir un meilleur joueur de football. »
« Nous avons embauché Greg Ellingson, qui est un vétéran étoile de la LCF, un joueur qui va apporter beaucoup de ténacité et beaucoup de positivité à cette équipe, et nous avons deux jeunes Canadiens dont l’entraîneur Maas m’a parlé (Tyson Philpot et Kaion Julien-Grant) avec lesquels je suis vraiment excité de travailler. »