26 avril 2023

Elks : Lewis impatient de donner un coup de main comme il le peut

La Presse Canadienne

TORONTO – Les attrapés spectaculaires semblent faciles pour Eugene Lewis. Peut-être que « faciles » n’est pas le bon mot à employer. Le mot « banals » serait-il plus approprié?

La réponse lui vient aisément, cependant, lorsqu’on lui demande d’expliquer sa capacité et son talent pour transformer un attrapé quasi impossible en moment tout simplement époustouflant.

« Il s’agit de sauter sur le terrain et de faire bien paraître le quart-arrière, même si le jeu n’est pas parfait », explique Lewis.

C’est un message que Lewis envoie à sa nouvelle équipe, les Elks d’Edmonton, et à celui qui devrait assumer les responsabilités de quart-arrière numéro un, Taylor Cornelius. Et c’est un message qu’il a répété tout au long de l’entrevue, même lorsqu’on lui a demandé quels sont ses objectifs personnels en vue de la prochaine saison.

« J’ai juste hâte de sauter sur le terrain, de l’aider et de lui faire savoir qu’il n’a pas besoin d’être parfait lors de chaque passe », a indiqué Lewis.

« Il n’a qu’à lancer le ballon dans une certaine zone, et nous réussirons le jeu. »

LIENS CONNEXES
» En chiffres : Eugene Lewis
» Elks : Cornelius en confiance avec ses nouveaux receveurs
» Eugene Lewis se joint aux Elks

À l’occasion de l’une des plus importantes mises sous contrat du marché des joueurs autonomes, les Elks ont mis la main sur le joueur par excellence de la division Est en 2022, amenant Lewis de Montréal, où il avait passé cinq saisons et capté 276 passes en saison régulière, défiant souvent la logique, et parfois la gravité elle-même, en route vers une récolte de 4347 verges avec les Alouettes. Et ces statistiques incluent la première saison de Lewis, au cours de laquelle il n’a capté que sept passes pour 120 verges.

Les Elks ont acquis un sorcier. Il suffit de rechercher le nom de Lewis sur Google et de cliquer sur « vidéos » pour vous en rappeler. La saison dernière, le joueur de 29 ans a capté 91 passes pour 1309 verges et 10 touchés, dont deux ridicules attrapés contre les Argonauts de Toronto lors d’une série de jeux en fin de match qui a aidé les Alouettes à égaler le pointage au cours de la semaine 20.

La magie le suivra-t-elle dans une nouvelle ville, dans une nouvelle équipe et aux côtés d’un nouveau quart-arrière ? Lewis pense que oui. Il dit qu’il a été impressionné par les progrès réalisés par Cornelius l’automne dernier, alors que les Elks connaissaient une piètre saison de 4-14.

« J’ai entrevu le potentiel qu’il pouvait atteindre lorsque les Elks ont commencé à réellement comprendre comment tirer profit de ses aptitudes vers la fin de la campagne », a confié Lewis, impressionné par la puissance du bras de Cornelius, notamment. « Vous pouviez le voir effectuer tous les types de passe dont son équipe avait besoin et sortir de la pochette aussi pour courir et gagner de très, très grosses verges. »

« Honnêtement », raisonne-t-il, « un receveur doit travailler certains aspects de son jeu pour se retrouver sur la même longueur d’onde que tous les différents quarts-arrière. Ça fait partie du jeu, tout simplement. »

Son ton suggérait qu’il y avait un « mais », et il y en a eu un. Lewis ne croit pas qu’il lui faudra beaucoup de temps pour bâtir une chimie avec Cornelius – ou avec n’importe quel autre quart-arrière, d’ailleurs –, et il a déjà prouvé ce genre de chose auparavant.

« Quand je jouais à Montréal, j’ai évolué avec tellement de quarts-arrière différents, que l’identité de celui qui se retrouvait sur le terrain n’avait plus d’importance », a dit Lewis. « Il s’agissait simplement d’aider cette personne, d’aider ce quart-arrière. Il s’agit simplement de s’entraider chaque jour. Et c’est ce que nous allons faire. »


 
Les Elks voyaient Lewis dans les couleurs de leur équipe bien avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes le 14 février dernier. Cornelius a confié que le directeur général et entraîneur-chef Chris Jones et lui avait dit qu’ils essaieraient de mettre la main sur Lewis il y a longtemps, soit quand les Elks procédaient à leurs rencontres avec leurs joueurs à la fin du calendrier régulier en novembre dernier.

« Nous n’avons entendu que de bonnes choses à son sujet », avait souligné Cornelius après la mise sous contrat de Lewis. « Et puis, ses performances sur le terrain parlent d’elles-mêmes. Ce qu’il peut accomplir est assez incroyable. »

« Ils ont démontré leur intérêt très, très vite », a confirmé Lewis, repensant à période des joueurs autonomes dans la LCF. « Et ils n’ont pas perdu de temps pour déposer une offre. Juste en parlant avec les entraîneurs et en établissant une relation avec eux, je me suis senti à l’aise. »

« Ils m’ont parlé de certains des plans qu’ils avaient pour moi, pour que je devienne une grande partie des succès à Edmonton. Personnellement, je veux simplement aider l’organisation à redevenir ce qu’elle était, à savoir être une organisation historique, comme nous le savons tous. C’est quelque chose dont je veux faire partie. »

Lewis ne sera pas le seul nouveau receveur sur lequel Cornelius pourra compter en 2023. Les Elks ont également sorti le chéquier pour mettre sous contrat l’ancien des Tiger-Cats de Hamilton Steven Dunbar Jr. et l’ancien des Roughriders de la Saskatchewan Kyran Moore. Avec le retour du joueur étoile de l’an dernier Dillon Mitchell et avec celui du vétéran Emmanuel Arceneaux, le groupe de receveurs d’Edmonton semble très, très bon. Lewis en est reconnaissant.

« Si quelqu’un sait, je sais », dit-il, réitérant qu’il ne cherche pas à faire partie d’une attaque ne misant que sur un seul homme. « Avoir d’autres excellents receveurs autour de moi m’aidera beaucoup. Nous voulons que ne adversaires se préoccupent de tout le monde, et pas d’une seule personne. »

« Nous sommes vraiment ravis de compter sur ce groupe, et de le mettre constamment à l’épreuve. Parce que nous allons tous nous entraider. Nous allons tous vouloir que chacun de nous réussisse. »

« Je suis excité pour le camp d’entraînement à venir. Je suis prêt à affronter la compétition. »

Et faire en sorte que de nouveaux quarts-arrière aient l’air parfaits, même lorsqu’ils ne le sont pas.

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.