Camp d’évaluation : Gendron et Janvier-Messier comptent à nouveau en mettre plein la vue

MONTRÉAL – Au camp d’évaluation sur invitation de la Ligue canadienne de football (LCF), présenté par New Era, la semaine dernière, à Waterloo, des espoirs de partout au pays se sont démenés devant le personnel des neuf équipes de la LCF, dans l’espoir de décrocher une place lors du camp d’évaluation 2024 de la LCF, présenté par New Era, qui se déroulera du 19 au 24 mars à Winnipeg.

Au terme de la journée, huit élus ont obtenu leur billet pour la capitale du Manitoba. Parmi ce groupe, deux Québécois, que LCF.ca a rencontré à l’aube de cet événement charnière de leur jeune carrière sportive.

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Nicholas Gendron | RÉ | Ottawa | Gatineau, Québec

Ce n’est qu’à l’adolescence que Gendron a été introduit au Football.

« Je joue au hockey depuis un très jeune âge. Quand j’ai amorcé l’école secondaire, j’avais des amis qui jouaient au football, donc j’ai commencé juste pour le plaisir », nous explique-t-il au bout du fil. « J’ai bien fait, donc j’ai décidé de poursuivre au cégep et à l’université. Nous voici quelques années plus tard! »

Sa rapidité est vite devenue son principal atout, et il a même brièvement évolué au poste de demi offensif avant de faire le saut comme receveur. C’est avec les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa qu’il a décidé de compléter son parcours universitaire, non loin de sa ville natale de Gatineau.

« Le groupe de joueurs, les entraineurs, c’était très plaisant jouer là, et je crois que c’est pour ça qu’on a eu du succès. On avait une très belle culture », explique-t-il.

Le receveur cite Nate Taylor, aujourd’hui entraineur des demis offensifs du ROUGE et NOIR d’Ottawa, comme un entraineur l’ayant grandement influencé lors de son parcours avec les Gee-Gees.

« Il m’a recruté en 2019 et il a toujours cru en moi. Autant sur le terrain qu’à l’extérieur, il a toujours été là pour me soutenir. » Il mentionne aussi Marcel Bellefeuille, son entraineur-chef avec les Gee-Gees et figure hautement respectée du football canadien.

Gendron s’est démarqué la semaine dernière à Waterloo, en obtenant les deuxièmes positions au sprint sur 40 verges et au test des changements de direction. Des résultats impressionnants, soit, mais celui qui a réalisé 31 réceptions en 2023 croit tout de même qu’il peut les dépasser au camp d’évaluation à Winnipeg.

« Depuis la fin de la saison, on travaille les tests individuels, et c’est ça qui m’a aidé au camp sur invitation », raconte-t-il. « Je veux améliorer tous mes tests. Maintenant que j’ai eu un aperçu de comment l’événement fonctionne, je vais être encore plus prêt mentalement. »

Jason Janvier-Messier | LD | York | Beloeil, Québec

« Au début je n’aimais même pas le football! »

Janvier-Messier rit en se remémorant ses premières années dans le sport. Après que sa mère l’eut initié au football pour bouger et dépenser de l’énergie, c’est seulement à sa troisième année que son entraineur, Pierre-Paul Valois, l’a fait tomber en amour avec le sport qu’il pratique aujourd’hui.

Originaire de Beloeil, ce joueur de ligne défensive reconnu pour sa rapidité et son flair pour les sacs du quart à choisi l’Université York pour son parcours universitaire, où il s’est aligné avec les Lions. Nommé sur l’équipe d’étoiles recrue de Sports universitaires de l’Ontario (SUO) à sa première saison, puis sur la deuxième équipe d’étoiles de SUO lors de sa deuxième année, Janvier-Messier a décidé à l’été 2023 de mettre toutes les chances de son côté pour atteindre son rêve de jouer au football professionnel.

« J’ai décidé de rester à Toronto tout l’été, de vraiment couper du temps avec ma famille et mes amis pour me concentrer sur ma préparation pour ma troisième saison. Je savais que ça allait être la saison la plus importante de ma carrière », explique Janvier-Messier.

Comble de malheur, après un début de saison du tonnerre, il se disloque le coude lors du deuxième match de la campagne, ce qui met un terme à saison.

« Je me souviens encore d’être sur la table des physiothérapeutes pendant qu’ils essayaient de replacer mon bras. Le premier 48 heures, je ne savais pas vraiment où je m’en allais, c’est sûr que ça a amené des inquiétudes par rapport à mon parcours professionnel. »

Après une réadaptation qui s’est très bien déroulée selon ses dires, il a mis les bouchées doubles pour se préparer en vue des camps d’évaluation de la LCF. Ses efforts ont porté fruit, car Janvier-Messier a très bien performé la semaine dernière à Waterloo, se classant en bonne position lors des tests individuels et épatant même la galerie avec un « spin-o-rama » lors des exercices à un contre un, exploit qui a été repris à plusieurs reprises sur les médias sociaux.

« Je sais que c’est un de mes mouvements que je réussis le mieux. Quand j’ai vu que c’était ma dernière chance de me démarquer devant les dépisteurs, dès que je me suis mis en position j’ai pris la décision d’essayer de le faire. »

Tout comme les partisans, les dépisteurs ont semblé apprécier le geste, puisque de la même manière que Gendron, Janvier-Messier a obtenu sur invitation pour le camp d’évaluation. Les deux joueurs feront partie d’une bonne sélection de Québécois qui tenteront de prouver aux neuf équipes de la Ligue qu’ils ont leur place dans leur formation.