7 mai 2024

Une question pour 2024 : Jusqu’où peuvent se rendre les Tiger-Cats avec un Bo Levi Mitchell en santé?

La Presse Canadienne

HAMILTON – Mis à part la rarissime équipe qui se rend à la Coupe Grey quatre année d’affilée, la plupart des clubs dans la Ligue canadienne de football (LCF) entament le camp d’entrainement au symbolique point A.

Beaucoup peut arriver durant la saison morte, et les Tiger-Cats de Hamilton en sont un excellent exemple. Le nouvel entraineur-chef Scott Milanovich sera bientôt en mesure de constater si le travail effectué par l’état-major des Ticats cet hiver portera fruit.

La beauté de la LCF est qu’une équipe dominante peut se retrouver dans les bas-fonds du classement dès l’année suivante. Et les équipes excluent des éliminatoires peuvent quant à elles devenir des prétendantes au titre avec une saison morte productive.

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Il est trop tôt pour dire où les Ticats se situent dans cette équation, met un optimisme se fait assurément ressentir, à l’interne, à l’aube de la saison 2024.

« Parmi tous les camps d’entrainement auxquels j’ai participé, c’est celui auquel j’ai le plus hâte », a mentionné à LCF.ca Jamal Peters, un des quatre anciens Argos à avoir paraphé une entente avec Hamilton. « C’est comme le premier jour d’école. J’ai hâte de porter le noir et or. »

« Je disais à ma mère que je me sentais comme Batman (qui porte du noir). Je portais les mêmes couleurs au secondaire, donc c’est familier pour moi. »

C’est à-propos que Peters mentionne un superhéros. C’est une présence qui, malgré tous les efforts, n’était pas toujours présente en 2023 du côté des Ticats. Plus particulièrement à l’attaque, alors que Bo Levi Mitchell n’a participé qu’à six rencontres en 2023, importuné par une succession de blessures.

Le quart-arrière recrue Taylor Powell a pris la relève quand Mitchell ET son réserviste Matt Shiltz étaient tous deux sur la liste des blessés pour six matchs (une malchance n’en attendait pas l’autre à Hamilton, l’an dernier). Powell a su mener les Tiger-Cats en éliminatoires pour une cinquième saison consécutive, mais les Alouettes les ont aisément battus en demi-finale de l’Est.

Bo Levi Mitchell a été importuné par les blessures la saison dernière / Kevin sousa/LCF.ca

Malgré tous les changements apportés cet hiver, la question qui plane au-dessus des partisans de Gotham/Hamilton concerne le visage de l’organisation : jusqu’où l’équipe peut-elle aller avec un Bo Levi Mitchell en santé?

« Un Bo Levi et une ligne offensive en santé, et de la cohésion à l’attaque » a expliqué le demi offensif des Ticats James Butler, quand il a été questionné sur l’hécatombe survenue l’an dernier et sur la clé du succès pour cette année.

« Nous avons joué à la chaise musicale sur la ligne offensive l’an dernier. Bo a subi plusieurs blessures, ce sont des choses qui arrivent. »

Butler, qui a dépassé le seuil des 1000 verges par la course l’an dernier, a passé du temps avec Mitchell durant la saison morte. Outre la santé, il a remarqué quelque chose d’autre chez le quart-arrière de 34 ans.

« Il est excité – il l’était la saison dernière aussi, mais tu subis quelques blessures et ça affecte ton moral. On peut voir le feu dans ses yeux. Un Bo en santé est énorme pour nous. »

Peu importe ce que réserve 2024 pour Bo, il pourra compter sur un entraineur-chef axé sur l’attaque en Scott Milanovich. Celui-ci a un historique de succès avec ses passeurs partants. Pensons ici à Anthony Calvillo, à Montréal, ou encore à Ricky Ray, à Toronto. Les deux passeurs ont soulevé la Coupe Grey sous les ordres de Milanovich.

Du côté défensif du ballon, Mark Washington est de retour pour sa sixième saison en tant que coordonnateur défensif. Les anciens des Argos sur qui il pourra compter – Peters, les joueurs de lignes défensive Brandon Barlow et Dewayne Hendrix, ainsi que le secondeur Jordan Williams – devraient lui donner plus de munitions en défense.

« J’aime l’état actuel de notre équipe », a mentionné Peters.

« L’an dernier, ils avaient une jeune équipe. C’est difficile dans ce temps-là. En ajoutant des vétérans comme moi, Barlow, Hendrix; j’aime où nous nous situons. »

« Il y avait des pièces manquantes. Je crois qu’on va pouvoir aider l’équipe à gagner. Coach Scott a beaucoup d’attentes, comme tout le monde. C’est nécessaire pour gagner. »

Un Mitchell en santé, avec des armes offensives comme Butler et Tim White à sa disposition, permet aux Ticats d’être optimistes et d’aspirer a plus de succès en 2024.