Un Masoli affamé et fougueux effectuera un retour avec le ROUGE et NOIR en 2023
Chris Tanouye/LCF.ca
TORONTO – Si, comme bon nombre d’entre nous, vous songez à l’édition 2022 du ROUGE et NOIR d’Ottawa et vous vous demandez à quoi aurait ressemblé la campagne de l’équipe si son quart-arrière Jeremiah Masoli n’était pas tombé au combat lors d’un match de la semaine 5, le principal intéressé à quelques mots pour vous.
Plus que quiconque, Masoli, au cœur de cet univers hypothétique, sait qu’il y avait encore de nombreux matchs à disputer lorsque sa saison a pris fin en raison d’une fracture à la jambe le 9 juillet dernier. Il sait que rien n’était joué au sein de la division Est, même si le ROUGE et NOIR affichait une piètre fiche de 0-4 au moment de sa blessure.
Il est légitime de se poser la question. La tentation a d’ailleurs été forte pour l’athlète de 34 ans. Mais, est-ce nécessaire de la ruminer?
« Il faut passer à autre chose », a dit Masoli. « Ce ne sont que des scénarios hypothétiques. Il faut s’ancrer dans la réalité. »
Après l’une des saisons les plus éprouvantes de sa carrière de 10 ans dans la Ligue canadienne de football (LCF), Masoli entre dans la réalité, en 2023, avec style.
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Jeremiah Masoli compte bien améliorer le sort du ROUGE et NOIR en 2023, après être enfin prêt à revenir au jeu à la suite d’une blessure à la jambe subie en 2022 (Chris Tanouye/LCF.ca)
Alors que prend fin une saison morte essentiellement normale, selon ses dires, en termes de récupération et de ce qu’il a eu la permission de faire, Masoli embrasse les points positifs autour de lui. Il a passé l’hiver à Ottawa pour travailler avec les responsables du conditionnement physique et avec les thérapeutes du ROUGE et NOIR.
« Je suis reconnaissant », a-t-il mentionné à propos de ses progrès et de son approche en vue de la prochaine saison.
« Je suis très reconnaissant d’avoir cette opportunité de continuer à jouer, et malgré la sévérité de ma blessure, je savais que ce n’était qu’une situation temporaire et que j’allais effectuer un retour au jeu, peu importe comment. »
« J’étais à Ottawa pour décocher des passes sous un dôme, mais, récemment, nous avons pu profiter de quelques rayons de soleil pour sauter sur la surface de la Place TD; honnêtement, c’était génial. Chaque fois que vous devez vous éloigner du football, ça vous donne une nouvelle appréciation pour le sport, et c’est encore plus le cas lorsque vous recommencez à le pratiquer. L’amour du football. J’aime vraiment ce sport, la camaraderie. J’ai hâte à plusieurs choses cette saison, notamment de travailler avec les nouveaux entraîneurs. »
Bien que Masoli ait déjà fait la connaissance de l’entraîneur-chef Bob Dyce la saison dernière, il a eu la chance de développer sa relation avec lui tout au long de l’hiver. Les deux hommes ont vu leur place dans l’organisation être cimentée pendant la saison morte, Dyce se débarrassant de l’étiquette d’entraîneur-chef par intérim, un titre qu’il avait obtenu à la suite du congédiement de Paul LaPolice, et Masoli signant un nouveau contrat avec l’équipe en janvier, un pacte qui le liera à Ottawa jusqu’en 2024.
Le choix de Dyce comme coordonnateur offensif – l’ancien entraîneur-chef et coordonnateur offensif des Alouettes de Montréal Khari Jones – est celui qui a enthousiasmé Masoli le plus quant aux possibilités de la campagne à venir. En voyant ce que Jones a fait avec Vernon Adams Jr. lorsque les deux étaient réunis à Montréal, Masoli, un quart-arrière similaire étant à la fois menaçant par la passe et par la course, est très hâte de voir à quoi ressemblera l’unité offensive du ROUGE et NOIR en 2023.
En seulement quatre matchs la saison dernière, Masoli a amassé 1083 verges par la passe avec le ROUGE et NOIR (Matt Smith/LCF.ca)
« Je pense que si vous regardez ma carrière, j’ai fait partie de beaucoup de systèmes misant, en quelque sorte, uniquement sur la capacité du quart-arrière à déchiffrer ce qui se déroule devant lui et à prendre les bonnes décisions à tout moment », a déclaré Masoli.
« Je pense que Khari, dans l’attaque qu’il coordonne, amoindrit cette responsabilité et rend le travail du quart-arrière un peu plus simple. Jouons rapidement et librement. J’ai donc hâte de jouer pour lui. Je sais que c’est quelqu’un qui appellera les stratégies qui nous permettront de gagner des matchs; pas nécessairement pour franchir le cap des 300 verges par la passe ou quelque chose du genre. Il prend des décisions pour gagner le match, qu’il s’agisse de courir avec le ballon, de lancer des passes voilées, d’employer des feintes de jeux au sol, ou quoi que ce soit d’autre. »
En voie d’être entièrement rétabli de la deuxième blessure majeure à la jambe de sa carrière (il s’était déchiré le ligament croisé antérieur du genou sept semaines après le début de la saison 2019), Masoli amorce cette saison avec vigueur afin de remporter la Coupe Grey, un trophée qui lui a échappé jusqu’à présent. En visite à Hamilton il y a deux semaines dans le cadre d’un tournage promotionnel organisé par la Ligue, le film de son séjour en tant que membre des Tiger-Cats a sans aucun doute joué dans sa tête, y compris cette défaite déchirante en prolongation lors de la 108e Coupe Grey contre Winnipeg.
Regarder son bon ami et compatriote natif de San Francisco McLeod Bethel-Thompson remporter sa première Coupe Grey en tant que partant en 2022 ne fait qu’attiser le feu qui brûle en lui.
« Je ne peux penser à rien d’autre. Je suis obsédé », a dit Masoli.
« J’ai des amis très proches, quarts-arrière inclus, qui ont remporté la Coupe Grey. Être si près et ne pas parvenir à la gagner, ça fait mal. C’est ma motivation. En plus, je ne veux pas gagner uniquement pour moi, mais pour tous mes coéquipiers et pour la ville d’Ottawa. Les partisans à Ottawa méritent vraiment que nous commencions à gagner à domicile et que nous remportions la Coupe Grey. »
Nous ne saurons jamais ce qui aurait pu se passer, l’année dernière, et jusqu’où le ROUGE et NOIR aurait pu aller un Masoli en santé. Aujourd’hui, tourné vers l’avenir, Masoli a l’intention d’entrer dans la réalité de cette année et de prendre tout le talent du ROUGE et NOIR, sur papier, et de le transférer en victoires sur le terrain.