22 juin 2023

Le Montréalais McInnis heureux d’obtenir un nouveau départ avec les Lions

Dave Chidley/LCF.ca

SURREY – Presque tout le monde peut se souvenir d’un moment et pousser un soupir de soulagement en songeant à quelque chose qu’il n’a pas fait.

Le receveur des Lions de la Colombie-Britannique, Justin McInnis, se souvient d’une décision qu’il a dû prendre lorsqu’il jouait au basketball au secondaire.

« J’étais plutôt bon », a-t-il confié après la séance d’entraînement des Lions, cette semaine, à Surrey, en Colombie-Britannique. « J’ai failli abandonner le football pour le basket. Dieu merci, je suis resté avec le football. »

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Une décision que McInnis ne regrette pas, c’est celle de signer un contrat en tant que joueur autonome avec les Lions plus tôt cette année après trois saisons dans la Ligue canadienne de football (LCF) avec les Roughriders de la Saskatchewan.

« Je voulais juste un nouveau départ », a déclaré McInnis. « J’ai vu à quel point ce groupe de receveurs était explosif. Je voulais faire partie de quelque chose de spécial. »

« Je voulais goûter à quelque chose de nouveau, rivaliser pour un poste de partant. Je savais que la meilleure façon de le faire était de rivaliser avec les meilleurs de la Ligue, et nous avons assurément le meilleur groupe de la Ligue. »

Après seulement deux matchs avec les Lions, McInnis fait déjà sentir sa présence avec six attrapés pour 96 verges. Il a mené tous les receveurs de la Colombie-Britannique avec quatre attrapés pour 79 verges lors de la victoire 22-0 de la fin de semaine dernière contre les Elks d’Edmonton.

À six pieds, cinq pouces et 210 livres, McInnis est une grande cible, en particulier lors des jeux en deuxième essai. Il utilise son passé comme joueur de basketball pour établir sa position puis pour aller chercher le ballon.

« C’est assurément quelque chose dont je suis fier », a déclaré le Canadien de 26 ans. « Même tout au long de ma carrière universitaire, j’ai toujours été un bon joueur pour capter des passes qui peuvent aller d’un côté comme de l’autre. J’aime penser que j’ai un certain avantage. J’ai plus de chance de l’attraper que de ne pas y arriver. »

« C’est quelque chose qui commence lors des séances d’entraînement. Nous parlons toujours de qui va faire le jeu. C’est mon travail d’aller sur le terrain et de le faire. »

McInnis s’est taillé une place dans un groupe de receveurs très talentueux avec des joueurs comme Dominique Rhymes, Keon Hatcher, Jevon Cottoy, Lucky Whitehead et Alexander Hollins.

« Il apporte un aspect différent au groupe », a déclaré Jason Tucker, l’entraîneur des receveurs de la Colombie-Britannique. « Justin est un gros joueur, il peut sauter et récupérer le ballon, et repousser ses couvreurs. Ça devient plus difficile pour les petits demis défensifs de le couvrir. »

« N’importe quel entraîneur aimerait un joueur de sa taille, avec ses compétences. »

Le quart-arrière Vernon Adams Jr. a déclaré que McInnis avait utilisé le talent qu’il avait démontré au camp d’entraînement en saison régulière.

Justin McInnis a participé à 14 matchs à sa première saison dans la LCF avec les Roughriders de la Saskatchewan, captant 10 passes pour 149 verges (Jimmy Jeong/LCF.ca)

« Il a tellement d’aptitudes », a déclaré Adams. « Il attrape tout ce qui est lancé dans sa direction. Il une grande cible sur le terrain. Je suis content qu’il soit dans notre équipe, parce qu’il est une grande cible et qu’il est bon. »

McInnis pourrait voir encore plus de passes être décochées vers lui cette semaine. Hatcher, qui a raté les deux premiers matchs des Lions, et Rhymes seront à l’écart en raison de blessures au pied lorsque les Lions (2-0) affronteront les Blue Bombers de Winnipeg (2-0), jeudi, au IG Field, dans une bataille pour le premier rang de la division Ouest de la LCF.

Le match opposera une attaque des Blue Bombers qui mène la ligue avec une moyenne de 43,5 points et 437 verges d’attaque nette à une défense des Lions qui n’a accordé que 15 points et 400 verges d’attaque.

« Je suis super fébrile », a déclaré McInnis. « Winnipeg connaît toujours de bons matchs. »

« J’ai hâte de créer des jeux tôt dans le match et de faire taire cette foule. Il suffit de sauter sur le terrain et de disputer notre plus gros match de l’année. Montrer à tout le monde que nous sommes l’équipe numéro un de l’Ouest. Nous allons assurément prendre cette place cette année. »

McInnis est né à Montréal et a fréquenté l’Université Arkansas State, où il a réussi 110 attrapés pour 1548 verges et 10 touchés en 25 matchs.

« C’était assurément un grand changement », a-t-il déclaré. « Tout ce que vous entendez sur l’Arkansas et à quel point c’est un état bizarre, c’est un peu vrai. »

« C’était amusant. J’ai rencontré un super groupe de joueurs, des gars que j’appelle encore mes frères à ce jour. »

La Saskatchewan a sélectionné McInnis au sixième rang au total du repêchage 2019 de la LCF. Au cours de sa première saison, il a disputé 14 matchs, effectuant 10 attrapés pour 149 verges.

Une blessure l’a amené à ne jouer que six matchs en 2021. Son meilleur match en tant que professionnel est survenu en 2022, lorsqu’il a réussi six attrapés pour 111 verges et un touché lors d’un match contre les Lions le 19 août.

En trois saisons avec les Roughriders, McInnis a disputé 33 matchs, réussissant 48 attrapés pour 596 verges et deux touchés.

« L’une des choses les plus importantes était que je n’avais pas été en mesure de vraiment rester en bonne santé lors de mes premières années », a-t-il dit. « J’ai fait face aux blessures. »

« Je n’avais tout simplement pas l’impression que le système me convenait parfaitement. »

En 2023, Justin McInnis a fait le saut en Colombie-Britannique car il était à la recherche d’un endroit où avoir une nouvelle perspective et où il allait pouvoir lutter pour un poste de partant (BCLions.com)

McInnis a décidé qu’un changement de décor aiderait sa carrière.

« J’avais beaucoup de temps de jeu, c’était juste le moment de partir », a-t-il dit. « Je savais que beaucoup de nos joueurs s’en allaient. Je savais qu’ils (l’organisation) allaient dans une direction différente. »

« Je voulais juste une table rase, un endroit où aller et avoir une nouvelle perspective; j’espérais lutter pour un poste de partant. »

Le déménagement sur la côte ouest a été revigorant.

« La plus grande différence, je dirais, c’est l’ambiance dans le vestiaire », a dit McInnis. « Ce groupe est vraiment tissé serré. »

« Nous nous amusons tellement à l’entraînement, mais nous travaillons très fort. Cela rend les choses beaucoup plus faciles, parce que vous êtes en compétition avec eux, mais vous allez ensuite dans les vestiaires et en parlez. »

Tucker a déclaré que McInnis avait beaucoup de talent inexploité.

« Il est encore jeune », a expliqué l’ancien triple receveur étoile de la LCF. « Il a beaucoup d’atouts. »

McInnis est ravi d’avoir la chance de devenir un meilleur receveur dans une équipe qui a du potentiel pour remporter la Coupe Grey.

« Il y a toujours de la place pour grandir », a-t-il déclaré. « Tu n’es jamais parfait, il y a toujours quelque chose sur quoi travailler, pour t’améliorer. »

« J’attends avec impatience cette année, parce que je sens que notre groupe de receveurs et moi sommes très loin d’avoir atteint notre limite. J’ai hâte de sauter sur le terrain et de jouer. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.