Université de Montréal
WINNIPEG – « Je suis né pour jouer au football. »
L’enthousiasme de Kaylyn St-Cyr est palpable durant notre entretien. Ce rapide demi défensif des Carabins de l’Université de Montréal fait partie des quelque 85 espoirs invités au camp d’évaluation 2024 de la Ligue canadienne de football (LCF), présenté par New Era.
Cette déclaration est encore plus prenante quand on sait que le football est une affaire de famille chez les St-Cyr. En effet, son père, Irvin Smith, est un ancien demi défensif dans la LCF et vainqueur de a 83e Coupe Grey.
« Depuis que je suis jeune, c’est mon rêve de marcher dans ses traces et d’accomplir ce qu’il a réussi à accomplir », raconte St-Cyr.
Malgré l’illustre carrière de son père, il ne se met pas pour autant une pression supplémentaire sur les épaules.
« Je crois que j’ai été capable de bien gérer ça tout au long de ma vie. Je suis quelqu’un qui performe bien sous pression, mon vrai tempérament ressort. »
Cette qualité de St-Cyr est devenue évidente dès l’école secondaire. Venant du petit programme de division 2B de la Milice de l’école Magdeleine, St-Cyr a dû prendre une place importante sur le terrain pour donner une chance à son équipe de gagner.
« En défense, si je n’embarquais pas sur le terrain, l’autre équipe marquait. À l’attaque, si je n’étais pas là, on ne marquait pas », se remémore-t-il en riant.
L’équipe n’ayant pas de coordonnateur défensif, il devait même aller jusqu’à gérer le livre de jeux de son unité.
« Dès un jeune âge j’ai été forcé de développer mon QI football, ma compréhension de toutes les facettes du football, pour donner une opportunité à mon équipe de gagner. »
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DU SOUTIEN ET DE L’INSPIRATION
St-Cyr s’est par la suite aligné avec les Carabins de l’Université de Montréal, avec qui il a connu un grand succès. Il a complété sa carrière universitaire avec une victoire de la Coupe Vanier et une sélection sur la première équipe d’étoile U SPORTS en 2023.
L’originaire de La Praire a pu puiser énormément d’inspiration chez plusieurs membres de la grande famille des Carabins, particulièrement Denis touchette, son coordonnateur défensif.
« Il est autant, sinon même plus passionné que certains joueurs! Sa connaissance du football est inimaginable. »
St-Cyr a aussi eu la chance d’évoluer au côté de Marc-Antoine Dequoy, maraudeur des Alouettes de Montréal, lors de sa première saison avec les Bleus en 2019.
« Ça a été toute qu’une affaire de le rencontrer, je l’admirais vraiment. »
Depuis, Marc-Antoine s’est développé en joueur étoile dans la LCF, attirant autant l’attention par ses performances sur le terrain que par sa personnalité à l’extérieur de celui-ci. Cela sert de motivation à St-Cyr, qui peut se permettre de s’imaginer un parcours similaire à celui de son ancien coéquipier.
« Ça me montre que tout est possible, que moi aussi je suis capable d’aller dans une équipe, d’avoir un impact rapidement et d’être un des meilleurs joueurs. »
LES YEUX RIVÉS SUR LE CAMP D’ÉVALUATION
Pour celui qui rêve d’atteindre le football professionnel depuis son enfance, le camp d’évaluation de cette semaine est une étape cruciale pour atteindre son objectif. Pour cela, St-Cyr n’a pas hésité à sacrifier certains aspects de sa vie pour se concentrer sur l’essentiel.
« C’était dix entrainements par semaine. Ça va faire bientôt deux mois que je n’ai pas bu une goutte d’alcool. Je suis dédié à 100 %, parce que ça fait maintenant bientôt 20 ans que je joue au football pour atteindre ce moment précis. »
Avec les Carabins, il a même eu la chance de profiter des services d’une préparatrice mentale, et il croit fermement que cela lui donnera un avantage lors du camp cette semaine.
« Elle nous apprend que rendu à ce niveau-ci, tout le monde est fort, tout le monde est vite, tout le monde est bon. Je pense que tous les détails peuvent faire la différence, ce qui inclut la préparation mentale. »
Même s’il a hâte de participer aux tests individuels, St-Cyr n’oublie pas le reste du camp.
« Oui, les tests sont importants, mais à la fin de la journée, les affrontements à un contre un, montrer à l’entraineur que tu es capable d’assimiler des concepts et de les mettre en pratique, les entrevues, ta personnalité… Je pense que ça, c’est encore plus important que ton sprint sur 40 verges. »