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21 mars 2024

Camp d’évaluation : Reculer pour mieux avancer pour Dumoulin-Duguay

Mathieu Bélanger/Université Laval

WINNIPEG – Quand Nathaniel Dumoulin-Duguay a soulevé la Coupe Vanier dans l’uniforme du Rouge et Or de l’Université Laval à l’automne 2022, cela représentait l’aboutissement d’un long cheminement pour le joueur de ligne offensive originaire de Rimouski.

Bien que parfois ardu et parsemé de remises en question, le parcours atypique du Dumoulin-Duguay est, selon lui, ce qui lui a permis d’être le joueur et la personne qu’il est aujourd’hui.

« J’étais un peu un bum. Je me trouvais lâche, je remettais tout à la dernière minute. »

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Revenons quelques années en arrière, à l’époque où il évoluait avec le cégep de Rimouski. N’ayant jamais eu d’affinités naturelles avec l’école, Dumoulin-Duguay avait beaucoup de difficulté à s’ajuster au rythme du cégep.

« L’école, je n’étais vraiment plus capable. Je devais prendre une pause, prendre un pas de recul. »

Dans le désir d’amener une structure nouvelle à sa vie, cette pause s’est traduite par un enrôlement dans l’armée.

« J’étais rendu à un stade ma vie où j’avais besoin d’une expérience de ce genre. Avant et après l’armée, je ne suis vraiment pas le même gars. J’ai appris l’importance du travail et de la persévérance, de trouver quelque chose que j’aime et de m’y investir à 100 %. Ce quelque chose là a été le football. »

Alors qu’il jouait au football pour une équipe séniore de l’armée, ses coéquipiers l’ont convaincu qu’il devait continuer de poursuivre une carrière dans le football. C’est une discussion avec son entraineur à l’école secondaire à Rimouski, Jean-Nicolas Béland, qui a finalement convaincu Dumoulin-Duguay.

« Ç’a été une grosse discussion qui s’est terminée par : pourquoi ne choquerais-tu pas tout le monde et ne reviendrais-tu pas joué au football ici? Le lendemain, je suis allé voir mes dirigeants de l’armée et je leur ai dit que je voulais retourner jouer au football. »

Il a par la suite réussi à terminer son parcours collégial, autant sur le terrain que dans les classes.

L’IMPRESSIONNANTE STRUCTURE DU ROUGE ET OR

Provenant d’un petit programme de football comme celui du Cégep de Rimouski, Dumoulin-Duguay a vécu une certaine période d’adaptation en arrivant à l’institution qu’est le Rouge et Or de l’Université Laval.

« À Rimouski, ce n’était pas grand-chose le livre de jeux : tu t’en vas à gauche, tu t’en vas à droite », explique-t-il en riant. « Quand je suis arrivé à l’université, avec Carl Brennan, l’entraineur de la ligne offensive, le livre de jeux devait avoir 300 pages! Je capotais un peu. »

Dumoulin-Duguay a vite appris à apprécier cette structure.

« C’est une grosse organisation, qui met beaucoup d’effort. C’est une mentalité de gagnant, peu importe ce qui se passe dans ta vie, tu dois te présenter et donner ton 100 %. »

DES HABILETÉS ATHLÉTIQUES À METTRE EN VALEUR

Le joueur de ligne offensive croit fermement que le camp d’évaluation de la Ligue canadienne de football (LCF), qui se déroule cette semaine à Winnipeg, permettra à ses habiletés athlétiques de briller.

« Je pense que j’ai une agilité supérieure à la moyenne des joueurs de ligne. »

En ce qui a trait aux tests individuels, c’est un programme d’entrainement hivernal rigoureux qui a permis à Dumoulin-Duguay d’arriver à Winnipeg cette semaine en pleine confiance de ses moyens. Il vise le sommet du classement dans chacun des tests individuels à sa position, mais il affectionne particulièrement le sprint sur 40 verges et le développé couché.

« J’aimerais vraiment faire un temps sous les 5,1 secondes et réussir 26 répétitions au développé couché. Mon record, c’est 25. Mais je crois qu’avec l’adrénaline et l’excitation, je peux pousser un peu plus! »