9 avril 2024

Ryan Berta impatient d’amorcer sa carrière chez les professionnels

Andrew Mahon/LCF.ca

TORONTO – Ryan Berta a pris une brève pause de sa dernière semaine à l’Université Queen’s pour parler un peu de lui. De son avenir, de ses aspirations en ce qui a trait au football.

Le joueur de ligne offensive terminera sous peu son baccalauréat en histoire, un baccalauréat qu’il utilisera sans doute pour devenir enseignant un de ces jours, lui qui a déjà été admis dans deux programmes d’enseignement distincts, et qui attend toujours les répondes de quelques autres.

Mais, ce sont ses plans pour sa vie après sa carrière au football. Ou, s’il en est capable, pour une vie qu’il pourrait mener en parallèle à sa carrière au football.

Si cette partie du scénario est incertaine, une chose est sûre : Berta a très hâte au repêchage de la LCF du 30 avril prochain. Le natif de Hamilton, en Ontario, est impatient de démontrer ce qu’il peut accomplir chez les professionnels.

« Je suis impatient de sauter sur le terrain au prochain niveau », a confié Berta, qui a gagné en notoriété le mois dernier, au camp d’évaluation de la LCF, présenté par New Era, grâce à une performance de 30 répétitions de 225 livres au développé couché.

« Si je pouvais commencer demain, je commencerais demain », a-t-il dit, en parlant des camps d’entraînement.

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Qu’obtiendra l’équipe qui sélectionnera Berta lors du repêchage?

Dans ses propres mots, la formation qui le choisira mettra la main sur un féroce compétiteur, sur un joueur agressif qui aime effectuer le sale boulot sur la ligne de mêlée. Et ce n’est pas seulement parce qu’il sait que ça fait partie de la description de tâches d’un joueur de ligne offensive. Berta dit qu’il apprécie vraiment l’agressivité et le jeu physique qui prévaut dans les tranchées lors de chaque remise du ballon.

« J’adore ça », dit-il avec enthousiasme. « C’est agréable d’imposer votre volonté à quelqu’un sans qu’il ne puisse rien faire. J’ai de grosses mains, et si je les mets sur un adversaire, ce sera pour le moins un affrontement sans merci. »

Si ce jeu agressif et physique est naturel chez Berta, il a également été alimenté par le jeu d’un ancien joueur de ligne offensive des Tiger-Cats, un pilier de la ligne offensive de Hamilton pendant des années – « essentiellement pendant tout le temps où j’ai grandi et suivi la LCF », a dit Berta – qui a frappé l’imagination d’un jeune homme qui se voyait un peu dans son jeu et dans sa stature physique.

« Mike Filer », dit Berta avec admiration. « Il avait une grosse barbe et, de ce que je me souviens, nous avions une stature physique similaire. »

Berta joue au football depuis l’âge de sept ans, alors qu’il évoluait au sein de l’Hamilton Minor Football Association.

« J’évoluais comme ailier rapproché », souligne le joueur de ligne offensive en parlant de ses origines. « J’étais parmi les plus rapides lorsque j’étais jeune. Dès mon jeune âge, je voulais jouer au football, et je voulais que le football occupe une grande partie de ma vie. »

La vitesse qu’il possédait jadis s’est un peu estompée, même si Berta dit qu’il est toujours fier de la vitesse qu’il peut atteindre en tant que joueur de ligne offensive. Au camp d’évaluation de la LCF, il a terminé cinquième parmi les joueurs de ligne au sprint sur 40 verges, avec un temps de 5,39 secondes. Il a ainsi atteint l’un des objectifs qu’il s’était fixés avant le camp, soit celui de franchir la barre des 5,4 secondes.

« Je suis un peu plus un tank », dit-il à propos de son physique, lui qui mesure six pieds et deux pouces et qui pèse 307 livres. « Donc, c’est une assez bonne vitesse je dirais. »

Alors étudiant au secondaire, Berta a rapidement quitté le poste d’ailier rapproché pour celui de joueur de ligne offensive à l’école secondaire St. Jean de Brébeuf de Hamilton. En neuvième année (troisième secondaire), il pesait déjà environ 240 livres. Alors que certains de ses amis jouaient sur la ligne offensive, il a décidé de les rejoindre et avait pour mission de prendre du poids, en engloutissant des glucides chaque fois qu’il le pouvait.

« Nous avons commencé à manger beaucoup plus », a dit Berta en riant. « Je soupais souvent chez plusieurs de mes amis italiens. »

À l’Université Queen’s, Berta a joué comme garde lors de sa campagne recrue, mais on lui a demandé de jouer au centre lorsque l’équipe a amorcé son camp d’entraînement la saison suivante.

« Je pensais que c’était un excellent plan », a dit Berta. « J’ai fini par battre un joueur de centre de cinquième année cette année-là. Je n’ai pas vraiment regardé en arrière et depuis; je joue au centre. »

L’année dernière, Berta a ancré une ligne offensive de Queen’s qui a compté une puissante attaque au sol, les Gaels étant en tête de la conférence Sports universitaires de l’Ontario (SUO) pour les verges au sol avec 1938 en huit matchs de saison régulière. Berta a été nommé centre de l’équipe d’étoiles de SUO à la fin de la saison.

À l’approche du camp d’évaluation de la LCF, son nom ne figurait pas sur la liste des 20 meilleurs espoirs en vue du repêchage du 30 avril prochain, et on ne sait pas si la performance de Berta à Winnipeg lui permettra d’ajouter son nom sur cette liste. Mais il sera sans doute sélectionné.

Au-delà de sa bonne performance au développé couché et de son temps au sprint sur 40 verges, Berta s’est lui-même surpris lorsqu’il a réussi un bond de huit pieds et six pouces lors du saut horizontal du camp d’évaluation.

« Je n’avais même jamais sauté aussi loin à l’entraînement », a-t-il dit à propos d’un résultat qui était supérieur d’un demi-pied à son record personnel. « J’en étais plutôt content. »

Il y avait un vif intérêt pour Berta au camp d’évaluation de la LCF. Cinq équipes ont jugé bon de lui faire passer une entrevue pour le tester sur son intelligence et pour voir quel genre de personnalité elles pourraient ajouter à leur formation.

« En tant que partisan de la LCF, c’était plutôt cool de rencontrer les entraîneurs », a déclaré Berta, qui a beaucoup apprécié le processus, après avoir effectué sa première entrevue.

« J’ai l’impression que ça s’est plutôt bien passé », dit-il à propos de toute son expérience au camp d’évaluation de la LCF. « C’était très amusant. »

Bref, Berta ne se soucie pas de la façon dont se déroulera la soirée de repêchage. Avant tout, il veut que son nom soit prononcé à un moment ou à un autre au cours des huit tours de sélection.

« Je veux juste avoir l’opportunité de leur montrer ce que je peux faire », dit-il. « Je veux juste avoir une opportunité, peu importe où je me retrouverai. »

BERTA, TOUT EN « VITESSE »

Berta mentionne la réception d’une passe comme l’un de ses moments les plus embarrassants sur un terrain de football – tous les joueurs qui participent au camp d’évaluation doivent répondre à cette question dans le cadre d’un formulaire à remplir.

Comme il est un ancien ailier rapproché, certains se demandaient pourquoi.

Il s’avère que Berta a capté une passe déviée à seulement un mètre de la ligne de mêlée lors d’un match contre l’Université Guelph il y a quelques années. Il s’est envolé sur le terrain et jure que s’il avait battu un seul plaqueur, il aurait été en mesure de franchir toute la distance requise pour un inscrire un majeur.

« Je jouais sur la ligne offensive depuis si longtemps », dit-il à propos de sa réception inattendue. « Ça ne semblait pas naturel, mais je me disais que je devais mettre les mains sur le ballon. Alors j’ai fini par l’attraper, sinon il aurait touché le sol, et j’ai commencé à courir. J’ai probablement parcouru une dizaine de verges. »

« J’avais l’impression de filer à toute allure », a dit Berta en riant. « Mais, ensuite, vous revoyez la vidéo, et je bouge à peine, comme de la mélasse. »

Bien que Berta ait accumulé des verges après avoir l’attrapé sur le jeu, sa seule et unique réception est répertoriée comme un gain d’une seule verge. S’il avait réellement pénétré dans la zone des buts, le touché n’aurait pas compté, dit-il.

« Il y a un règlement qui stipule que si un joueur de ligne offensive attrape un ballon dévié, ou quelque chose du genre, on compte le gain uniquement en fonction de l’endroit où il l’a attrapé. C’était donc une verge. »

« Mais ç’aurait dû être douze ou treize verges. »

D’après une entrevue de Don Landry publiée sur CFL.ca.