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13 avril 2024

Royer a déjoué les pronostics afin de participer au camp d’évaluation

H. McKeen-Edwards/Bishop's University Athletics

MONTRÉAL – 21 octobre 2023. Le secondeur de l’Université Bishop’s Gabriel Royer a le vent dans les voiles. Après une saison 2022 du tonnerre, durant laquelle il avait réussi 66 plaqués et deux interceptions en huit rencontres, il joue la saison 2023 avec un but en tête : le repêchage 2024 de la Ligue canadienne de football (LCF). Le match que Bishop’s s’apprête à disputer contre l’Université Acadia en cette belle journée d’automne n’a pas de signification réelle, la position de Bishop’s au classement étant déjà assurée.

« C’était déjà assuré qu’on finisse deuxième », se remémore Royer. « Je savais que c’était possible que je ne joue plus à partir de la mi-temps. On voulait reposer les [partants] un peu. »

Malgré tout, Royer approche le match avec sérieux. Après trois saisons à Bishop’s, il est convaincu de pouvoir faire le saut chez les professionnels dès l’année suivante.

Au deuxième quart, le ciel s’abat sur sa tête. Durant un botté d’envoi, son coéquipier et ami, Samuel Robichaud, lui tombe sur la jambe. Dès l’impact, Royer sait que quelque chose de grave vient de se produire.

« J’ai vu toutes mes aspirations défiler dans ma tête. Je savais très bien que c’était fini pour un petit bout. »

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ENTRE DOUTES ET ESPOIRS

Après une consultation initiale à Halifax, Royer et son équipe sont revenus à Sherbrooke pour subir une opération. Le diagnostic était celui d’une fracture spiroïde péroné à la hauteur de la cheville, en plus de plusieurs ligaments déchirés.

Les docteurs n’étaient pas très optimistes quant à la participation de Royer au camp d’évaluation de la LCF, qui allait se dérouler cinq mois plus tard, en mars.

« Le médecin m’a dit que c’était de six à douze mois de réadaptation. Ça m’a donné un gros coup; ç’a comme mis fin à mes aspirations de jouer dans la LCF dans la prochaine année. »

Malgré cette dure nouvelle, Royer a décidé de rester motivé et de se concentrer sur les aspects de sa vie qu’ils pouvaient contrôler.

« J’ai essayé de faire attention aux petites choses. Je ne pouvais pas contrôler ma patte parce que je ne pouvais pas marcher pendant deux mois. Je contrôlais ma nutrition par exemple. Après deux mois, fin décembre, j’ai commencé à marcher. Je faisais de la physio deux à trois fois par semaines. La dernière semaine de janvier, j’ai recommencé à courir sur un tapis roulant. »

C’est cet accomplissement qui a redonné à Royer l’espoir d’être en mesure de participer au camp d’évaluation de la LCF du 19 au 24 mars. Désireux de mettre toutes les chances de son côté, Royer s’est envolé pour la Floride en février afin de poursuivre sa remise en forme.

« Ma mentalité a complètement changé. Je voulais trouver la meilleure place pour continuer ma réadaptation afin d’être prêt pour le camp d’évaluation. Je suis parti pour cinq semaines en Floride, à Tampa Bay, pour m’entrainer et m’assurer que ma cheville allait revenir à 100 % le plus rapidement possible. »

Contre toutes attentes, sept semaines seulement après avoir recommencé à courir, Royer a quitté le soleil de la Floride en direction de Winnipeg, fin prêt à prouver à tout le monde au camp d’évaluation que sa blessure était une chose du passé.

AU CAMP CONTRE TOUTES ATTENTES 

Cameron Bartlett/LCF.ca

« Mon but était plus de prouver aux équipes que j’allais être prêt en mai, et non de tout casser aux tests individuels. »

Royer ne se faisait pas d’illusion quant au déroulement de son camp d’évaluation. Sa blessure ne lui avait évidemment pas permis de pousser la machine à fond lors de sa préparation, et il voulait plutôt permettre aux équipes de la Ligue de voir qu’il était en santé et prêt à entamer la saison 2024.

Pour quelqu’un qui s’était cassé la cheville cinq mois auparavant, il a tout de même obtenu des résultats plus que respectables lors des tests individuels, obtenant notamment un temps de 4,89 au sprint sur 40 verges.

Comme il s’y attendait, sa blessure a été un sujet de conversation lors des entrevues individuelles avec les équipes, mais Royer se dit très satisfait du déroulement de celles-ci.

« Ç’a super bien été. J’ai eu de bonnes connexions avec quelques équipes. Je crois qu’ils sont conscients du joueur de football que je peux devenir, et que ce n’est pas une blessure qui va m’arrêter. Je suis confiant pour la suite. »

Cette suite prendra la forme du repêchage de la LCF, le mardi 30 avril, puis de l’ouverture des camps des recrues, le mercredi 8 mai.

« On met l’accent sur préparer ma cheville pour un camp d’entrainement. Rendu chez les professionnels, c’est une business. S’ils ont à faire un choix entre deux gars, ils vont prendre celui qui n’est pas blessé. Ma mentalité est d’arriver à un camp en tant que négligé et de prouver à tout le monde que je suis prêt à jouer dès la première année, même sur les unités spéciales. »