22 avril 2024

La polyvalence, un atout de taille pour Dawson Pierre

Université Concordia

MONTRÉAL – Demi défensif? Secondeur? Maraudeur? Pour Dawson Pierre, de l’Université de Concordia, la position qu’on lui attitra dans la Ligue canadienne de football (LCF) importe peu.

Cet originaire de Longueuil, sur la Rive-Sud de Montréal, mise sur sa polyvalence pour se tailler une place chez les pros.

De Longueuil à Concordia, en passant par la Californie et le Maine, LCF.ca s’est entretenu avec Pierre pour discuter de son parcours au football, à un peu plus d’une semaine du repêchage de la LCF.

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Un joueur de soccer dès l’âge de cinq ans, c’est en voulant suivre les pas de son grand frère que Dawson Pierre s’est initié au football.

« Mon grand frère m’a introduit au football quand j’avais sept ans. Je l’ai vu jouer des matchs. J’ai vraiment eu la piqure de faire comme mon frère. J’ai décroché du soccer et je me suis inscrit au football », raconte-t-il.

En raison de sa carrure imposante pour son âge, il a amorcé sa carrière au poste de joueur de ligne, autant endéfense qu’en attaque. À l’école secondaire, il a touché à plusieurs rôles évoluant comme porteur de ballon, secondeur et receveur. Aujourd’hui, Pierre croit que cette polyvalence, acquise avec de l’aide de sa famille, est un atout qui lui permettra de se démarquer dans la LCF.

« Il y avaient plusieurs membres de ma famille qui jouaient à plusieurs positions, qui étaient des hybrides. C’est eux qui m’ont forgé. J’ai toujours voulu être capable de jouer à toutes positions. Tout le monde autour de moi m’a vraiment bien encadré. »

En finissant son parcours secondaire à l’école Charles-LeMoyne, Pierre a choisi d’emprunter un chemin un peu inhabituel pour les jeunes joueurs québécois. Au lieu de poursuivre son cheminement au cégep, il a fait ses valises pour la Californie, afin d’aller rejoindre les rangs de l’école secondaire Redondo Union, située à Redondo Beach.

Là-bas, il s’est fait muter au poste de receveur, et n’a pris aucun temps à y exceller. En seulement six rencontres, il s’est mérité une nomination sur l’équipe d’étoiles de la Ligue.

« J’ai compris que si je continuais à travailler fort, j’allais avoir une chance de jouer chez les professionnels dans le futur. J’étais un kid de Longueuil; d’aller jusqu’en Californie et de me démarquer, ça m’a vraiment ouvert les yeux. »

Après un retour au Québec pour obtenir un diplôme d’études collégiales au Collège Vanier, Pierre espérait retourner chez nos voisins du sud pour faire partie de la formation d’une université américaine. Après avoir choisi d’aller jouer à l’Université du Maine, il a finalement décidé de demeurer au Québec, pour pouvoir être au chevet de sa mère, malade.

« Aller au Maine, c’était une belle occasion; j’ai pu me dire que j’aurais été capable. Mais je suis revenu parce que ma mère était malade et je voulais pouvoir aider ma famille. »

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Université Concordia

Au Québec, Pierre a sous-pesé ses différentes options, mais l’une d’entre-elles l’appelait plus que les autres.

Nicolas-Emmanuel Pierre, son grand frère qui l’avait initié au football des années plus tôt, avait en effet évolué pour les Stingers de Concordia quand il était à l’université.

« J’ai fait quelques appels, j’ai parlé à plusieurs membres de ma famille. Mon grand frère a joué à Concordia, donc je me suis dit que c’était ma destinée de suivre ses pas », se remémore Pierre.

À Concordia, il a poursuivi le carrousel des positions, en évoluant cette fois au poste de maraudeur. En 2022, il s’est démarqué par son jeu, étant élu joueur défensif par excellence de l’équipe et se méritant une nomination sur l’équipe d’étoiles du RSEQ. En 23 matchs en carrière avec les Stingers, Pierre a réussi un impressionnant total de 81 plaqués, un sac, une échappée provoqué et trois interceptions.

En raison de son gabarit imposant, à six pieds, un pouce et 219 livres, plusieurs observateurs croient que Pierre pourra le mieux briller dans la LCF au poste de secondeur. Si bien que c’est à cette position que Pierre a participé au camp d’évaluation de la LCF, en mars dernier. Pour le principal intéressé, qui a évolué à une panoplie de positions au cours de sa carrière, ce changement ne l’a pas du tout perturbé.

« J’étais très satisfait de mes performances [au camp d’évaluation]. J’ai été muté à la position de secondeur quelques jours avant. D’arriver là-bas et de me démarquer à cette position; j’ai démontré mon athlétisme et mes capacités à recevoir de l’information et de vite l’apprendre. »

« Je n’ai pas peur de [changer de position dans la LCF]. Je suis capable de jouer à toutes les positions. »

À une semaine du repêchage de la LCF, Pierre ne veut pas se faire trop de scénarios dans sa tête. Il préfère laisser la vie lui montrer le chemin, peu importe ce qui va se passer dans les prochaines semaines.

« J’y vais jour après jour. Je ne me casse pas la tête avec ça. Je veux juste me démarquer et être le meilleur athlète que je peux être. »