Jimmy Jeong/LCF.ca
VANCOUVER – On se demandait à quoi la saison 2023 des Lions de la Colombie-Britannique allait ressembler.
L’équipe avait perdu les services du joueur canadien par excellence Nathan Rourke et comptait miser sur Vernon Adams Jr., ce dernier voulant démontrer à tout le monde qu’il était capable de gagner sur une base constante, tout en prouvant aux Alouettes de Montréal qu’ils avaient fait une erreur en l’échangeant à la formation de la côte ouest à la fin août 2022.
La question, à l’époque, était la suivante : les Lions allaient-ils être capables de répliquer les succès qu’ils avaient connus en 2022, alors qu’ils avaient terminé la campagne avec une fiche de 12-6? Ils avaient alors terminé l’année en vainquant les Stampeders de Calgary en demi-finale de l’Ouest et en s’inclinant devant les Blue Bombers de Winnipeg en finale de l’Ouest.
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Eh bien, avec une saison complète d’Adams comme quart-arrière partant, et avec un trio de dangereux receveurs à sa disposition, les Lions ont à nouveau affiché un dossier de 12-6 en 2023, et le club a connu le même sort lors des éliminatoires, éliminant Calgary, mais perdant contre Winnipeg.
Adams a répondu à toutes les questions, sauf une : les Lions peuvent-ils enfin avoir le meilleur sur les Bombers?
La Colombie-Britannique avait battu la formation de l’entraîneur-chef Mike O’Shea tôt durant l’année, avant de perdre ses trois derniers affrontements contre Winnipeg par des pointages de 50-14, 34-26 et 24-13 – lors des éliminatoires. Les Lions ont prouvé qu’ils avaient réussi à faire fit de la perte de Rourke, et voici les prochains obstacles qui se dressent devant eux : Zach Collaros et la talentueuse formation des Blue Bombers.
Voici cinq éléments à retenir, du côté des Lions de la Colombie-Britannique, en vue de la saison 2024.
L’EXCELLENT TRIO DE RECEVEURS EST DE RETOUR
À sa deuxième saison en Colombie-Britannique, le receveur Alexander Hollins a capté 78 passes pour 1173 verges et neuf touchés (Jimmy Jeong/LCF.ca)
Coïncidence ou non, seuls les Bombers peuvent se vanter d’avoir un meilleur groupe de receveurs que celui des Lions. Une chose qui ne fait aucun doute, c’est la stabilité qui règne chez les receveurs de la Colombie-Britannique.
Jevon Cottoy a signé une prolongation de contrat de trois ans après avoir établi des sommets personnels pour les réceptions (57), pour les verges sur des réceptions (807) et pour les touchés (quatre). L’ancien des Rams de Langley, dans la Ligue canadienne de football junior (LCFJ), est une véritable bête, capable de battre n’importe quel demi de coin physique.
Alexander Hollins a quant à lui signé une prolongation de contrat pour demeurer en Colombie-Britannique jusqu’en 2025. Hollins a fait d’énormes progrès en 2023, lui qui avait plutôt fait partie d’un système de rotation en 2022 : l’an passé, Hollins a pris le quatrième rang du circuit pour les verges sur des réceptions, avec 1173.
Keon Hatcher, le meneur de la division Ouest pour les verges sur des réceptions, a pour sa part terminé la campagne à 44 verges du meneur de la Ligue canadienne de football (LCF) pour les verges sur des réceptions, Tim White, en 2023. Hatcher a connu sa meilleure performance de la campagne lors des éliminatoires, amassant 195 verges sur des réceptions et marquant un touché contre les Stampeders. Membre de l’équipe d’étoiles de la LCF en 2023, Hatcher, comme Cottoy, a signé une prolongation de contrat de trois ans avec les Lions cet hiver.
LE « VIEIL » HOMME FAIT ENCORE LE BOULOT
Un peu comme le vin, pouvons-nous dire que le botteur des Lions Sean Whyte s’améliorer avec le temps?
Âgé de 38 ans, Whyte a été nommé sur l’équipe d’étoiles de la LCF pour la première fois de sa carrière l’an dernier, après avoir réussi 50 de ses 53 placements, pour un impressionnant pourcentage de placements réussis de 94,3 %. Chaque année, Whyte est le genre de botteur avec qui une équipe peut gagner des matchs, le genre de botteur que les entraîneurs ne craignent pas d’envoyer sur le terrain, en fin de match, quand la rencontre peut se décider sur un coup de pied.
PETE ROBERTSON A DE GRANDS SOULIERS À CHAUSSER
À quoi ressemblerait la saison morte des Lions sans la perte d’un joueur d’impact? D’abord, il y a eu Rourke, en 2022, puis, en 2023, le joueur défensif par excellence de la LCF, Mathieu Betts, a fait ses valises pour la NFL.
Pete Robertson n’affiche pas des statistiques aussi flamboyantes que Betts, mais il a été l’un des bons chasseurs de quarts au cours de ses trois saisons dans la LCF, lui qui a réussi 21 sacs en 42 parties. Et tout le monde se souvient de sa performance de sept sacs en quatre matchs pour amorcer la saison 2022.
En plus de se rendre aux quarts-arrière adverses, Robertson a démontré qu’il était capable de tirer son épingle du jeu contre la course, alors qu’il a effectué 55 plaqués défensifs la saison dernière avec la Saskatchewan. Et dire que Robertson a réussi au moins un sac lors des trois parties des Roughriders contre les Lions la saison dernière… Pourquoi chercher à le bloquer quand vous pouvez tout simplement le convaincre de quitter son équipe pour la vôtre?
WILLIAM STANBACK EST HYPER MOTIVÉ
Selon le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, les Montréalais ont dû se départir de leur demi offensif étoile en raison de contraintes imposées par le plafond salarial. Mais Stanback vous dira que l’équipe n’avait pas l’intention de retenir ses services au terme de la dernière saison, une campagne au cours de laquelle la formation montréalaise l’aurait même empêché de jouer à son plein potentiel.
La vérité est probablement quelque part entre ces deux histoires.
Tout ce que nous savons, c’est que Stanback se retrouvera dans une situation favorable aux côtés de son ami et ancien coéquipier Vernon Adams Jr. Stanback a mené la Ligue au chapitre des verges au sol en 2021, et il aurait pu atteindre le plateau des 1000 verges par la course la saison dernière. Espérons qu’il sera en santé lorsque les Lions se rendront à Montréal pour disputer la victoire aux Alouettes lors de la semaine 14.
L’ATTAQUE AÉRIENNE DES LIONS : À L’IMAGE D’UNE BONNE SUITE AU CINÉMA
Il est rare dans le sport professionnel de voir une équipe capable de conserver ses très bons joueurs année après année, mais c’est exactement ce qui arrive du côté des Lions, du moins en ce qui a trait au passeur et à ses receveurs.
Les receveurs n’iront nulle part, tout comme Adams, qui a signé une prolongation de contrat pour faire du BC Place son domicile jusqu’à la fin de la saison 2026. Il n’est pas absurde de penser qu’Adams mènera la LCF dans plusieurs catégories de statistiques la saison prochaine, mais la question est la suivante : se retrouvera-t-il en milieu de peloton ou au fond du baril en ce qui a trait aux interceptions?
Son match de six interceptions contre les Argonauts de Toronto fut très étrange, mais c’est sa performance de trois interceptions en finale de l’Ouest qui dérange le plus. Il semble si difficile pour un quart-arrière de trouver cet équilibre entre être très agressif et limiter les erreurs, mais c’est ce qu’Adams et son entraîneur-chef Rick Campbell devront trouver si les Lions veulent avoir une chance de supplanter les Blue Bombers au sein de la division Ouest.